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L'histoire d'un jeune autochtone bispirituel, travailleur du cybersexe et habitant Winnipeg, qui doit retourner dans la réserve de Peguis retrouver sa famille pour les funérailles de son beau-père. Au fil des jours qui passent en amassant de l'argent pour son transport, Jonny nous raconte sa vie, mais aussi celle de sa kokum, de sa mère, de ses ami·es.

À la fin du roman, l'auteur nous rappelle ou nous apprend que « la langue nehiyawewin n'est pas genrée, c'est-à-dire qu'elle ne comprend pas les concepts de féminin et de masculin », que cette langue a plutôt des « concepts d'animé et d'inanimé, qui comprennent toutes nos relations ». Il ajoute : « Nous sommes redevables à ces relations auxquelles nous sommes lié.e.s, qu'elles soient non humaines, inanimées, ou radicalement queers, femme, bottom, souffrantes, brisées. Il nous faut placer les plus vulnérables au centre et pour une fois c'est exactement ce que je fais : ici, les femmes et les bispirituel.le.s autochtones sont au centre du récit. J'exige de nos relations qu'elles nous soient redevables en retour, pour une fois. ». Avec ce premier roman, je crois que l'auteur a rempli sa mission. 🙏
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Magnifique livre médecine, Jonny Appleseed c'est la médecine qui quelque part permet à son auteur de nourrir et de vivre sa bispiritualité. Homme/femme rejeté par sa communauté mais aimé d'un amour fou par sa mère et sa grand mère-kokum-Jonny vit grâce au cybersexe, la mort de son beau père le ramènera dans sa communauté, c'est l'occasion pour Jonny/Joshua de se raconter. Poétique, émouvant ce livre m'a bouleversé, j'ai adoré l'utilisation de mots NDN pour la véracité du propos et l'obligation qu'elle nous fait de rechercher leur significations. Superbe !
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Même si je suis parti pour donner une belle note à cette lecture, je sais reconnaître que j'ai su m'ennuyer à certains moments. Bien sûr, je saurais prendre le temps pour discuter de ce point à travers mes deux listes fétiches. Sur l'ensemble, j'estime que cette lecture m'aura beaucoup apporté et c'est son but, comme a su si bien le dire son auteur à la fin de cette oeuvre. Bizarrement, je perçois ce livre comme un signe qui me vient de l'autre côté. En effet, ce mois de janvier 2023 résonne beaucoup, au sujet de ma vie personnelle, puisque cela fera dix ans que ma grand-mère maternelle nous a fait ses adieux. Et dans ce roman, l'auteur veille à beaucoup parler de la sienne, sa kokum, comme il aime la surnommer. Certaines coïncidences sont troublantes, n'est-ce pas ? En attendant, comme je sais que j'ai beaucoup de choses à raconter au sujet de ce bouquin, je ne perds pas plus de temps et je passe à la rédaction de mes listes.

Points négatifs :

• Quelques répétitions.
• Comme j'ai su le dire quelques lignes plus haut, quelques chapitres n'apportaient pas grand-chose à l'ensemble du récit mais après, ce n'est que mon avis. Là où j'ai rencontré plusieurs difficultés au sujet de la concentration, c'est sur les derniers chapitres. Là, mon esprit s'est déconnecté et malgré plusieurs tentatives de ma part pour être plus attentif, non, cela ne voulait pas.

Points positifs :

• Déjà, la taille aléatoire des chapitres.
• J'ai su apprécier cette bispiritualité omniprésente au sein des nombreuses pages de ce roman. D'ailleurs, on se la prend en pleine face d'entrée mais j'ai su l'apprécier car ce récit m'a aidé à me construire. En effet, j'arrive à un stade de vie où j'entends, enfin, que je suis libre de mener mon existence comme bon me semble. Et l'auteur ici le fait pleinement. A partir de là, oui, sa volonté et son courage deviennent source d'inspiration et je vais voir ce que je peux faire, dans les jours prochains, pour être aussi libre que lui.
• Sa kokum. Forcément, je n'ai pu m'empêcher de songer à ma grand-mère car mine de rien, nos aïeules sont de sacrées femmes. D'ailleurs, elles partagent toutes les deux de sacrés points communs comme celui de la maladie du sucre, que j'ai désormais. Tout comme la kokum de Joshua Whitehead, la mienne était toujours en train de sourire, d'être une sacrée force que rien ne semblait ébranler sauf la maladie, sur ses derniers mois d'existence.
• J'ai su comprendre aussi ce lien qui existait entre l'auteur et son premier amant, ami de très longue date. le premier restera toujours le plus important aux yeux de certaines personnes et je fais parti de ces êtres. Même si je ne tiens plus à avoir de nouvelles concernant mon tout premier, il gardera toujours une place spéciale dans mon coeur.
• A de nombreuses reprises, j'ai pu prendre connaissance de certaines pratiques amérindiennes puisque l'auteur est issu de l'un de ces peuples. Ayant beaucoup de respect et d'amour envers ces derniers, je me suis senti à ma place à chaque fois que j'avais l'occasion de me risquer sur ces chapitres.
• Enfin, des sourires se sont dessinés sur mes lèvres à de nombreuses occasions. En effet, j'avais oublié que j'avais pompé un tic de langage aux canadiens et j'ai été très amusé de constater que parfois, l'auteur et son entourage parlaient de la même façon que moi.
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