C'est un des rares livres qui me restent de mon enfance, la plupart d'entre eux s'étant dispersés au cours de divers déménagements. J'ai adoré l'histoire du fantôme quand j'étais petite et l'envie m'a prise de lui rendre de nouveau visite. J'en ai profité, par la même occasion, pour parcourir les notes du traducteur (de l'éditeur ?), ce que je n'avais jamais fait. Mon attention nouvelle mâtinée de quelque maturité m'a fait découvrir une ironie envers les Américains et certaines drôleries que je n'avais jamais détectée. C'est élégamment écrit, la rencontre entre tous ces personnages qui ne vivent pas sur "le même plan d'existence" ne manque pas de piquant. Me reste une interrogation sur l'allusion aux ecclésiastiques en page 20... pourquoi seraient-il particulièrement aptes à apprécier un lubrifiant pour chaînes en métal... ? Une pique qui m'échappe. J'ai bien une idée mais
Oscar Wilde serait-il allé jusqu'à cette extrémité charnelle à son époque... ?
Lord Arthur Saville est assez représentatif des cristallisations, illusions et croyances sur lesquelles on base notre existence, c'est bien vu.
Bon aller hop ! Il est temps que ce volume rejoigne la boîte à livres de la bibliothèque. L'enfance, c'est bien beau, mais il ne faut pas hésiter à en laisser des bouts s'effilocher au fil de la vie...
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