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Critique de Ziliz


Joel Williams - l'auteur - est détenu depuis 1985 dans un pénitencier de haute sécurité, en Californie. A vingt et un ans, il a tué son père après des années de sévices et de terreur, entrecoupées de courts répits et de fugues.

Sur une cinquantaine de page, l'auteur retrace sa jeunesse. Il évoque les conditions de vie de cette famille mixte (père blanc et mère d'origine amérindienne) et surtout l'environnement délétère qui l'a conduit à la délinquance, à l'alcoolisme, à la toxicomanie, puis au parricide.

A cette présentation succèdent des nouvelles que Joel Williams a écrites en prison, et inspirées de son expérience.
Expérience de la misère, de la détresse et de la violence de ceux qui vivent dans les rues, d'abord.
Expérience de l'univers carcéral dans une seconde partie : loi du plus fort, clans en fonction des origines, règlements de comptes, petits boulots, matons et détenus zélés, vie à deux en cellule, visiteuses de prison, fantasmes, frustration sexuelle... Et pour lui : la lecture et l'écriture, planches de salut.

Les textes sont sombres, sordides, dérangeants, empreints de souffrance, de violence et de cruauté. Mais douceur, amitié et espoir sont de plus en plus présents au fil des nouvelles, qui sont parfois même teintées d'humour.

Dans la note de l'éditeur, on apprend que la liberté conditionnelle a été refusée pour la troisième fois à Joel Williams en 2011. Principal motif invoqué : "Le détenu devrait travailler sur lui-même plutôt que perdre son temps à écrire". L'écriture semble pourtant lui être salvatrice, tout comme elle le fut pour Aïssa Lacheb lorsqu'il était incarcéré (cf. 'Scènes de la vie carcérale'). Quoi qu'il en soit, ils ont tous les deux un indéniable talent d'écrivain.
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