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Critique de Azzyraphale


Ned Henry est historien. Il passe le plus clair de son temps à faire des voyages dans le temps, comme quoi le métier d'historien est un métier à risque : trop de sauts temporels peuvent vous déphaser : vous ne savez plus qui vous êtes, ce que vous étiez censé faire, d'où vous venez et pire encore de quand vous venez.

Lady Shrapnell, une riche femme d'affaires hyper-maniaque, a pour projet de reconstruire la cathédrale de Coventry telle qu'elle était avant d'être détruite par un bombardement allemand. Elle emploie donc une armada d'historiens qui font d'incessants sauts temporels à Coventry pour que chaque détail de l'ancienne cathédrale soit consigné.

C'est dans le cadre de cette mission que Ned est envoyé à Coventry juste après le bombardement pour retrouver la potiche de l'évèque. Déjà il ne sait pas à quoi ça ressemble, et il ne la trouve pas dans les décombres. Il retourne au XXième siècle, passablement déphasé, mais on le renvoie immédiatement en 1888 pour réparer une incongruité causé par une de ses collègues : Verity Kinkle, qui a sauvé un chat de la noyade, mettant tout simplement en péril le fameux continuum de l'espace-temps.

Ned arrive en 1888 totalement déphasé, il ne sait plus pourquoi il est là, ce qui ne fait qu'empirer les choses. Comme dans toute bonne histoire de voyage dans le temps il compte bien tomber sur le journal avec la date du jour. En effet il trouve bien un journal, mais qui date de bien plus longtemps que la date réelle.

Le chat est donc toujours sauvé de la noyade et se porte très bien, sa maîtresse – la parfaite petite bourgeoise simplette – ne le perd donc pas, et du coup ne fait pas la connaissance de son futur époux en partant à la recherche du félin. Il faut savoir que l'enfant qu'elle aurait du avoir avec son mari aurait engendré un pilote de la Royal Air Force, et son absence risque fort de changer l'issue de la seconde guerre mondiale.
Comme c'était trop facile, elle est tombée amoureuse d'un autre homme…

Ned et Verity vont devoir jouer avec les quiproquos invraisemblables pour rétablir le continuum et accessoirement, retrouver la potiche de l'évêque.

« Sans parler du chien » est à l'origine le sous titre de « Trois hommes dans un bateau » de Jerome K. Jerome, un des romans parodiés ici par Connie Willis, grande admiratrice de la littérature victorienne. le comique de situation et les quiproquos ne manquent pas, et on se prend au jeu du vaudeville à la Marivaux sur une toile de fond de science-fiction. Il y a les règles des rapports maîtres esclaves, le rocambolesque, l'étiquette et les embrouilles sentimentales…mais ça marche ! le mélange des genres est assez osé, mais réussi ! Connie Willis sait planter le décor, et on évolue dans cette vieille Angleterre en étant aussi déphasé que Ned, mais au final on fini par s'y sentir chez nous, les (nombreux) personnages ont tous leur personnalité propre ce qui fait que même s'il ne se passe rien pendant certains passages, on ne s'ennuie pas une seconde. Et, cerise sur le gâteau, le suspens est là, même si on ne sait pas plus que les protagonistes quel est le but de cette histoire…

A noter que « Sans parler du chien » a reçu les prix Locus et Hugo en 1999…
Lien : http://www.bibliazzy.com/san..
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