AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JeanLouisBOIS


"L'Effet de génération" est un livre décevant pour ceux qui s'arrêtent sur le titre et qui logiquement s'attendent à une approche concise mais solide de l'influence du facteur générationnel sur l'évolution de la pensée et l'histoire des intellectuels au 20ème siècle. C'est d'ailleurs ce à quoi on a droit au premier chapitre "essai de stratigraphie" Mais ensuite, alors qu'on espère des développements à partir de cette base générale, le livre part dans tous les sens sans articulation précise, sans ligne directrice structurée et on comprend alors que les chapitres suivants répondent au sous-titre "Une Brève Histoire des intellectuels français" mettant en avant dans un joyeux fourre-tout les figures de Brasillach, d'Aron, de Camus et de Sartre (et même de Houellebecq)entre autres sans qu'il y ait de relations très évidentes entre ces penseurs. Finalement, on ne trouve rien de très innovant dans ce déballage et on se demande à qui ce livre peut bien s'adresser: il n'apprend pas grand-chose à ceux qui connaissent le sujet et il est trop elliptique pour saisir les enjeux à ceux qui abordent le sujet. Il ne semble pouvoir intéresser que ceux qui suivent passionnément l'oeuvre de Michel Winock et ne veulent pas en rater un opus! Dommage.
ET POURTANT, pourtant ce livre n'est pas à rejeter totalement: en effet, l'idée de départ est pertinente et insuffisamment creusée à mon goût. le premier chapitre mériterait d'être davantage approfondi et personnellement, je retiendrai la classification reposant sur les 9 générations du 20ème siècle, même si celle-ci se fait plus hésitante (et c'est normal) quand on se rapproche de l'époque contemporaine. Je retiendrai aussi la différenciation des intellectuels selon leur mopde d'intervention: critique, organique et partisan (p.6 & 7) ainsi que leur typologie selon le statut qui leur est reconnu: professionnel, spécifique ou anonyme (p.116 à 118).
En conclusion, dans ce livre hétéroclite, on se réjouit de trouver certaines fulgurances ouvrant des champs inattendus, encore faudrait-il savoir que c'est là qu'elles se trouvent! C'est normalement le rôle des pages de couverture.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}