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sur 1372 notes
Voilà un ouvrage qui prête intelligence aux arbres. De l'intelligence à l'intention, il n'y a qu'un pas. Mais cette intention n'est-elle pas la manifestation de cette puissance supérieure qu'on appelle plus couramment Dieu, quelle que soit la langue dans laquelle on le prononce ?

Arbre immobile, sous lequel je me réfugie pour m'abriter du soleil, ton intelligence serait-elle plus sage que la mienne qui ne voit pas plus loin que son intérêt immédiat ?

Toi qui as fait le sacrifice de tes fibres pour fabriquer ces pages, lesquelles colporte les réflexions de l'espèce à laquelle j'appartiens, n'es-tu mon égal dans la grande intention de ce monde ?

Espèce vivante, respectable entre toutes.
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« Les arbres urbains sont les enfants des rues de la forêt. » « Pourquoi les arbres ne s'exprimeraient-ils pas? » « Les végétaux échangeraient-ils des informations par ondes sonores? » Étonnantes questions et étranges constats, Peter Wohlleben y répond et étaye ses dires dans La vie secrète des arbres. Il parle d'amitié et d'entraide entre les arbres de la forêt, de mères-arbres, d'un Wood-Wide-Web comme réseau de communication sylvicole. Son passage à La Grande Librairie n'est pas passé inaperçu, et pour cause!
Ce livre apporte une vision éclairante sur la vie des arbres, toutes essences confondues : les partenariats pacifiques avec certains champignons, les invasions de parasites en tout genre et les systèmes de défense naturels mis en place par chaque espèce, l'adaptation aux aléas climatiques, le processus d'hibernation (fascinant) et le poids des actions humaines sur l'écosystème forestier, entre autres.
L'auteur utilise images et métaphores teintées d'un certain anthropomorphisme pour illustrer son propos scientifique à la base et même si ce ton choisi peut parfois être agaçant, la somme de connaissances vaut le détour.
Ayant dû faire abattre en 2019 deux ormes atteints de la maladie hollandaise plantés il y a plus de soixante ans sur notre terrain, je comprends mieux, grâce à cet ouvrage, les impacts reliés à l'existence des ces arbres qui nous ont toujours accompagnés depuis notre arrivée dans le quartier. Leur absence a signifié de nouvelles plantations et modifié sensiblement l'écosystème qui y existait. À lire donc pour s'éveiller à notre environnement végétal et animal.
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Magnifique,
Après cette période de confinement, ce livre poétique, optimiste nous offre une vue surprenante sur notre co-dépendance au monde du vivant
Les références scientifiques bien écrites, sans ambages, ni langage technique, un tantinet anthropomorphique (ce qui surprend pour des arbres !), nous apprennent que les arbres communiquent, qu'ils sont souvent solidaires et interdépendants.
Tout ce que l'on découvre sur les arbres nous changent à jamais, c'est merveilleux
Au terme de ma lecture, j'ai un regard complètement différent et je ne doute pas que quiconque le lira aura un rapport changé et plus attentif.

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"La lecture, une porte ouverte sur un monde enchanté"...c'est ainsi que François Mauriac définissait ce plaisir...
Double plaisir avec "La vie secrète des arbres" de Peter Wohlleben.
Plaisir d'enfant d'abord, celui que j'eus ainsi que mes petits-enfants, plaisir de tourner ces grandes pages de beau papier glacé, plaisir d'être surpris par la beauté des photos de sous-bois, d'arbres torturés ou majestueux, plaisir de partager le regard et les mots de Peter Wohlleben, garde forestier, plaisir de ces sous-bois, de ce monde enchanté qu'est la forêt..
Plaisir également de découvrir ce texte, de découvrir d'un monde que je pensais, connaître parce que j'aime m'y promener.
Comme beaucoup, je n'en connaissais que les odeurs, le calme de ce monde que je foule depuis des années, comme beaucoup, à la recherche de champignons, d'odeurs ou de sérénité...
J'ignorais qu'"Une poignée de terre forestière contient plus d'organismes vivants qu'il y a d'êtres humains sur Terre. Une cuillère à café contient déjà à elle seule un kilomètre de filaments de champignons. Tous ces organismes ont une action sur le sol; ils le modifient, l'amendent, lui donnent sa valeur pour les arbres."
Oui ce monde est trop méconnu. J'en ignorais le fonctionnement. Je ne savais pas, et je ne suis pas le seul, que le peuple des arbres communique, par ses racines, s'entraide, entre aînés et plus jeunes, entre bien-portants et malades, surpris d'apprendre qu'ils échangent entre eux, s'avertissant des dangers, qu'ils pensent et sont doués d'une forme de mémoire.
Peter Wohlleben nous le prouve.
Et surtout, depuis cette lecture, je ne vois plus du tout ni ce monde de la forêt, ni ces arbres isolés de nos villes avec le même regard. J'ai appris la souffrance des arbres urbains enfermés sous le bitume de nos rues et de nos places, bloqués dans leur développement par les sols compactés, par nos réseaux divers, isolés les uns des autres.
Je suis passé de surprise en surprise, de découverte en découverte : de la profondeur du sous-sol au sommet de leur frondaisons, ils vivent grâce à la présence de milliers d'animaux, d'insectes de bactéries... sans eux pas de vie...Sans ces inter-actions pas de forêt.
Un livre écrit pas un passionné-expert qui nous confirme tout l'intérêt que nous devrions porter à la protection de ces forêts et de notre environnement pour la vie de notre monde et notre avenir.
Les hommes et les arbres ont tant de points communs !
"L'exploitation du bois doit se faire dans le respect des besoins spécifiques des arbres. Cela signifie qu'ils doivent pouvoir satisfaire leurs besoins d'échange et de communication, qu'ils doivent pouvoir croître dans un véritable climat forestier, sur des sols intacts, et qu'ils doivent pouvoir transmettre leurs connaissances aux générations suivantes." (P. 329)
Un très, très beau livre à offrir, à s'offrir.

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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L'auteur est un passionné. C'est un forestier. Il aime les arbres et la forêt. Il s'appuie sur les dernières connaissances scientifiques (pas toujours assez détaillées à mon goût mais je pense qu'on doit trouver des infos sur le net à partir des noms des chercheurs) pour nous démontrer que les arbres sont des êtres vivants, capables de communiquer entre eux, à leur façon bien entendu, et de s'adapter à une éventuelle agression : manque d'eau, de lumière, sol inadapté...

J'en étais persuadée au préalable et peut-être est-ce parce que je n'ai pas suivi le conseil à la mode, de prendre ce livre sous le bras et d'aller m'installer sous un arbre pour le lire que je n'ai pas été autant enthousiasmée par ses propos que d'autres lecteurs...quoique par moment, je l'admets, ce livre sait être très poétique.
Je sais aussi par expérience, qu'au coeur d'une forêt, nous sommes nombreux à avoir l'impression de nous ressourcer...

Le positif...
L'auteur sait très bien transmettre sa passion. Et je suis bien persuadée qu'au-delà de ses propos_ qui ne sont pas tous compréhensibles par les néophytes_ les nombreuses anecdotes qui étayent le récit, sont responsables en partie du succès de ce livre. L'auteur sait raconter et donc captiver son public.
Ce livre peut donner envie à des citadins, de découvrir la forêt et d'avoir envie d'aller s'y promener sans avoir peur de s'enfoncer sur les chemins. Il peut nous donner à nous, qui baladons déjà beaucoup dans la nature, l'occasion d'observer des phénomènes à côté desquels nous serions passés sans nous poser de questions.
L'auteur y fait aussi son mea culpa de forestier et c'est intéressant. Evidemment, on comprend bien que pour lui, gérer aujourd'hui une forêt, soit devenu à présent un acte différemment réfléchi...
Le chapitre sur l'importance du sol forestier est particulièrement enrichissant, car il est la clé de tout l'équilibre forestier et finalement la clé du maintien de la biodiversité.

Le négatif à mes yeux...
C'est essentiellement la vision beaucoup trop anthropocentrique de la forêt et des liens qui unissent les arbres entre eux. Cela m'a par moment considérablement gênée. Je comprends que l'auteur s'adressant plutôt à des néophytes ait besoin de sans cesse comparer ses propos à ce que l'on connaît déjà.
Mais je ne sais pas pourquoi, dès qu'on parle de vulgarisation scientifique, les professionnels ne savent pas exprimer leurs découvertes ou le résultat de leurs recherches autrement qu'avec des mots et des ressentis d'humains.
Où est la rigueur scientifique dans tout ça ?
Soit on est dans un ouvrage scientifique, et la rigueur doit primer, les mots difficiles éventuellement expliqués, soit on est dans une fiction et alors tout est permis !
Cet entre-deux ne me convient pas et je trouve même qu'il entraîne une certaine confusion dans les esprits. Je parle pour les adultes que nous sommes évidemment, pas pour un livre qui s'adresserait à des enfants, quoi que...

J'ai été vraiment surprise par sa façon d'exprimer certains événements.
D'après lui, les arbres perdent volontairement leurs feuilles pour que leurs branches ne soient pas cassées par la neige. Euh, je caricature un peu ! Ce ne serait pas plutôt parce qu'ils les perdent que cette espèce d'arbre a pu s'adapter à ce milieu-là !
Je trouve que souvent l'auteur raisonne ainsi "à l'envers" des théories de l'évolution. Bon, pour être honnête, il parle tout de même d'évolution en toute fin d'ouvrage.

Autre point négatif : Il y a beaucoup trop de répétitions et à mes yeux, diluer les infos n'était pas nécessaire. D'un autre côté, en écrivant ces lignes je pense que pour les néophytes, les répétitions peuvent permettre de mieux comprendre certains phénomènes, si elles ne lassent pas le lecteur avant.
J'ai trouvé aussi que l'auteur oubliait de nous dire en conclusion, ce qu'il faudrait faire pour préserver la forêt en-dehors de nos frontières et je trouve que cela aurait été très important de le faire même si le sujet principal de son livre n'était pas là. La moitié des forêts tropicales ont été en effet aujourd'hui défrichées. La forêt amazonienne est une forêt primaire qui ne se reconstituera jamais...
Il faut donc tenter de ne plus participer, même indirectement, à la destruction des forêts, même si elles sont loin de chez nous.

Ce livre est donc intéressant mais certains sujets auraient mérités d'être davantage développés, même en conclusion. L'auteur nous "vend du rêve à la mode", mais est bien trop éloigné de la réalité d'aujourd'hui.
C'est donc un beau voyage mais quand on médite un peu autour de ces arbres et des forêts, l'atterrissage est bien douloureux ...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Un ouvrage très intéressant et riche en connaissances. L'auteur nous dévoile au fil des pages l'incroyable richesse des arbres, nous les révélant sous un nouveau jour. Un livre à découvrir sans retenue et sans hésitation. le lecteur se laissera séduire par ces nombreuses informations. Une fois terminé, votre vision sur les arbres changera à jamais...

Ma chronique détaillée sur mon blog.
Lien : https://lemondeenchantedeses..
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Connaissez-vous l'excellente émission “Science grand format” diffusée les jeudis sur France 5. Au mois de mai, le 19 (plus précisément), ce documentaire était consacré au mystère des fleurs. Si vous ne l'avez pas vu, je vous conseille de consacrer 90 minutes de votre vie pour le regarder. Tout ce petit préambule pour dire, que j'apprécie d'apprendre, de découvrir, sur les merveilles qu'offrent notre planète et l'univers. Ainsi donc, quand mon Amie Nadège (alias Nadou38) m'à proposer ce défi que de lire « La vie secrète des arbres », j'étais très enthousiaste. Et puis, je l'ai un peu délaissé, parce que j'avais envie de roman, d'imaginaire.

Je ne suis pas habitué à lire des essais, des vulgarisations, il me sera difficile d'écrire un billet qui me satisfasse. Peter Wohlleben est un bûcheron, en d'autres thèmes : tronçonneur, destructeur de vie végétal. Que peut-on lui reprocher ? Il faut bien avoir des personnes comme lui, afin que nous puissions avoir des meubles ou même assouvir notre passion qu'est la littérature. Ayant pris conscience de son travail, ce livre est un peu, une repentance. On notera au passage, le majestueux arbre sur la couverture.

Qu'on m'abatte, je ressors de cette lecture mi-tigé. Si on y apprend pas mal de choses, c'est un peu redondant et surtout narré sur un ton pessimiste. Pauvre arbre (au hasard, un chêne), qui dès sa naissance devra gagner à l'EuroMillions. Entendons-nous par là que ses parents ne veulent déjà pas qu'il le supplante et qu'un gland doit être semé bien plus loin, en évitant les méchants hêtres qui affectionnent les sous-bois. À cela, espérons qu'il ne soit pas brouté par un cervidé, ni qu'un cerf ne se fasse ses bois dessus. Bon, petit, visiblement t'a tiré le gros lot. Maintenant, faut éviter les champignons, donc les mycéliums s'infiltrent sous l'écorce, les chenilles qui te rongent les feuilles et les scolytes qui s'infiltrent dans ton cambium. Oh ! J'allais oublier le pic qui vient faire son nid en toi. Et si jamais, tu parviens à un âge vénérable, espérons que la Cathédrale de Notre-Dame ne prend feu ou qu'un pyromane s'adonne à son loisir. Et si t'es vraiment chanceux, tu éviteras les végétaux importés par l'homme ou le lierre. En d'autres termes, ces immenses arbres qui peuplent, imposent le respect.

Je ne sais pas si le titre est bien choisi, car les forêts ne sont pas des sociétés secrètes. Certes, nous être humain, nous ignorons le règne végétal ; comme il le dit si bien, nous savons que ce sont des organismes vivants, mais nous les considérons comme des objets.

Bien que l'Europe ne compte plus de forêts primaires, puisque modifié depuis que l'homme s'est mis à l'agriculture, ces territoires sont encore naturels. Je me dégoûte de voir ces jardins envahis par des plantes exotiques, comme les bambous (totalement inutile dans la biodiversité, consomment des tonnes d'eau, ne fleurissent pas (ou juste à sa mort), colonisent des mètres carrés) ou bien des palmiers.

J'attendais beaucoup de ce livre très médiatisé. Peut-être voulais-je connaître l'histoire de l'ère du carbonifère à nos jours, l'évolution des gymnospermes vers les angiospermes, des anecdotes végétales bien plus complètes, mais surtout mondiale et non sur sa forêt allemande. Est-ce pourquoi, je suis un peu déçu ?
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C'est vrai que malgré les parti-pris de ce livre-documentaire, on ne regarde plus de la même manière les jeunes pousses en souffrance sous les houppiers des hêtres, ou les arbres isolés des villes et jardins.

On apprend les multiples parasites et prédateurs des forêts, pourquoi elles peuvent pousser bien au delà des nuages engendrés par les océans, comment elles se déplacent suivant les évolutions climatiques, qu'il faudrait 500 ans et deux générations pour retrouver une forêt 'primaire'...

Par contre je n'ai pas du tout été convaincu par ce soit disant esprit d'entraide, d'amitié et je considère plutôt comme des squatteurs par les racines ces petits hêtres végétant sous les houppiers des adultes en attendant une éclaircie et un combat à mort pour être le seul à toucher la lumière du ciel.
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Ah les balades en forêt, les bourgeons en fleurs, la brise, le craquement des branches, la terre humide… Avec Peter Wohlleben et La Vie secrète des arbres, ces moments vont prendre une tout autre dimension ! le forestier allemand, nous dévoile ce qu'il se passe derrière cette écorce en apparence inébranlable.
Et figurez-vous que nous avons de nombreux points communs avec les arbres. Comme nous, ils sont des êtres sociaux, ils vivent en communauté et communiquent. Ils sont notamment capables de se prévenir entre eux et de s'entraider en cas de menaces extérieures (presque comme nous).
Ce récit fait avant tout prendre conscience de la force et de l'intelligence de ces êtres vivants, incompris des hommes qui sont plus souvent leurs bourreaux que leurs sauveurs.
La Vie secrète des arbres nous en apprend beaucoup sur les arbres, un peu sur les hommes. La lecture se termine, un sentiment s'enracine en nous : l'espoir.
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J'ai craqué sur l'édition illustré de ce livre, il y a déjà quelques mois. L'ouvrage est très beau, mais son format n'en rend pas la lecture facile : c'est un document à feuilleter.
Alors quand j'ai vu qu'il y avait la version audio à la médiathèque, je l'ai emprunté pour enfin profiter du texte.
Et je dois avouer que j'ai beaucoup aimé ce que j'ai entendu. C'est une autre façon de voir les arbres et donc d'envisager la nature qui nous entoure.
De nombreux chapitres ont pour intitulés des spécificités que personnellement je n'aurais pas attribué à des arbres : le langage, l'école forestière, enfants des rue, rapports de force.....
J'ai découvert une autre façon de voir les arbres.
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