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Critique de ninoule69


Un jour, je me suis rendue au salon du livre du festival des Imaginales d'Epinal dans les Vosges (un festival que je vous conseille d'ailleurs !). J'y ai rencontré, Jean-Sébastien Blanck, un auteur, patron d'une petite maison d'édition qui fait son bonhomme de chemin. Ladite maison s'appelle Alzabane. Je ne sais pourquoi mais ce nom-là me transporte déjà ailleurs, en Orient, au pays des fées, des arbres qui parlent, des renards rusés ou pas !
Lors de cette rencontre, j'ai été séduite (en tout bien tout honneur s'entend) par le sourire de mon interlocuteur, par sa verve, par la passion de son métier et par sa façon de parler des ouvrages de son catalogue tantôt comme des enfants tantôt comme des amis. du coup, je me suis laissée tentée et j'ai choisi plusieurs ouvrages qui me faisaient de l'oeil ( à propos de séduction !). Il faut dire que les illustrateurs mis à contribution font du très beau travail ; ils illustrent certes, mais surtout ils enchantent, ils réjouissent le regard ; ils émerveillent, ils poétisent. Et Lettre à Joséphine : Fables des îles n'échappe pas à la règle. Ici, Jimena Tello, illustratrice née à Buenos Aires, en 1972, sait mêler exotisme , poésie et merveilleux. Elle met ses talents au service des contes et fables de Jean-Marc Wollscheid, mosellan, animateur de radio libre et vivant en Martinique depuis 1999. Ce sont les paysages, la vie quotidienne, les gens, des anecdotes , la faune et la flore qui lui inspire ses créations modernes, poétiques, malicieuses et enchanteresses. Ainsi, il s'offre le plaisir conjugué au luxe d'écrire à une certaine Joséphine, de narrer les aventures d'un serrurier qui s'ignore, de pasticher avec talent "le corbeau et le renard". Et puis, vous verrez dans ses histoires, on crie au loup pour de drôles de raisons et laissez-moi juste encore vous mettre l'eau à la bouche en évoquant les relations mouvementées d'une chèvre et d'un piment, et la vie du coq au pitt.
Enfin, je me suis délectée de vers (en rimes !) tels que :
" Une très vieille tortue, qui avait apponté hier soir,
S'apprêtait à mettre au bouillon sa carcasse nageoire,
Tant sa mission d'enfouissement fut sans histoire"
ou bien :
"Il était une fois en Martinique, un héron garde-pique,
Qui en avait assez de gober les mouches et les tiques,
Sur des boeufs aux queues cravaches et antipathiques", ou encore :
"Se faufilant entre broussailles mêlées,
A la gueule, sa proie mal engagée,
Le renard portait son épargnée,
Pour ce soir, la mieux dîner."

Rires et poésie garantis.
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