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Critique de JulieJuz


Très vite, Mary Wollstonecraft va planter son idée principale qui est : certes, les hommes (en prenant un sens général du terme) dépassent (généralement) les femmes (sens général aussi) en matière de force physique. Cependant, ce n'est pas une raison pour que les femmes soient vues comme faibles en tout point. Si la force physique peut être placée en la faveur des hommes, pourquoi accepter toutefois que l'intellect et la vertu ne soient pas égaux chez les hommes et chez les femmes, et ainsi, faire en sorte de les développer de la même façon pour les deux sexes.

Après avoir expliqué cela, sa solution se retrouve donc dans l'éducation. Il faut savoir qu'à l'époque (et je suppose en Angleterre, où elle vit), l'éducation primaire est gratuite mais non-obligatoire, et l'éducation secondaire est payante. On favorise donc l'éducation pour les garçons de la famille (comme c'est encore le cas dans de nombreux pays). de plus, pour beaucoup, l'éducation des femmes doit concerner plus (à l'époque) des sujets plutôt frivoles et leur paraître, plutôt que le développement de l'intellect et de la vertu. Elle reprend notamment l'expression du Docteur Grégory dans son livre A Father's Legacy to his Daughters, qui conseille donc à ses filles de « cultiver le goût pour la parure parce que, dit-il, le goût de la parure est naturel aux femmes ».

Bref, dans son premier chapitre, l'autrice démontre de plusieurs façons que l'éducation des femmes est importante, et que finalement, ce n'est pas inutile. Un de ses arguments, qui m'aura fait beaucoup sourire, c'est que développer l'intellect et la vertu des femmes, c'est aussi finalement (je vous la fais courte, allez lire le développement) éviter que votre femme ne finisse par vous tromper, puisqu'il ne saurait y avoir de moralité sans instruction, dit-elle.

Le point central du raisonnement de Mary Wollstonecraft est l'éducation, ce qu'on peut retrouver aussi chez des féministes contemporaines (notamment Chimamanda Ngozi Adichie). C'est une thématique pour laquelle l'autrice s'est énormément renseignée. Elle avait d'ailleurs déjà publié en 1786 Thoughts on the Education of Daughters.
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
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