Frank et le Congrès des Bêtes

Je n'ai pas lu les histoires de Frank précédentes mais « Frank et le congrès des bêtes » est une histoire complète, cela ne pose donc pas de problème de le lire indépendamment des autres. Cette lecture me laisse perplexe. J'ai beaucoup aimé le dessin. le trait épais et tout en rondeur de Woodring est efficace, toujours lisible et convient très bien au noir et blanc. C'est un style auquel je suis sensible. Par contre, l'histoire racontée dans cette B.D ne m'a pas emballée. Je reconnais qu'elle est bien menée. Même s'il s'agit d'une histoire sans parole, on comprend toujours où en est l'intrigue. Mais le côté onirique à l'extrême et assez sombre ne m'a pas plu. Et finalement, j'ai trouvé que ça ne racontait pas grand-chose. Arrivée au terme de l'album, je me suis dit « mouais ! Et alors ? »

Une lecture qui ne m'a pas convaincue malgré un dessin très agréable. Je ne lirai pas d'autres aventures de Frank.

Frank et le Congrès des Bêtes... une rêverie doodlelesque* de Jim Woodring...
* Doodle : usuellement en bichromie, noir et blanc, dessins, gribouillis, et plus particulièrement, patchworks de formes répétées en boucles, agrémentées de traits, points, arabesques diverses, visant à remplir tout l'espace disponible dans une case ou une feuille.
Frank, une espèce de chat, se la coule douce dans sa petite maison de style doodles orientaux. Mais sa maison disparait dans un trou... pour une certaine raison (je vais pas tout dévoiler quand même !) liée au cricket...
Du coup, s'il veut une nouvelle maison, il va lui falloir travailler. Puis il prend la fuite après avoir saboté la machine sur laquelle il oeuvrait... Et là commence son voyage.
C'est beau, étrange, onirique et inutile, comme une oeuvre d'art... mais que c'est bon de se laisser hypnotiser par cette histoire silencieuse baignée de courbes et de poésie surréaliste. Une espèce de méditation zen...
Il n'y avait bien que l'Association capable de publier ce genre d'ouvrage... du pur "Comic Strip Art". J'adore et j'adhère !

Curieux album, en N&B silencieux, que ce Congrès des Bêtes (titre sous lequel il était paru en VF) qui nous présente des animaux hybrides amusants ou effrayants dans une errance onirico cauchemardesque, sorte de miroir de la société humaine. franck (c'est le nom du chien/chat personnage principal, bien qu'il ne soit jamais nommé dans le livre) va faire la dure expérience de devoir travailler pour payer sa nouvelle maison. Exploité dans une usine sordide et inquiétante, il sabote une machine avant de s'enfuir et de se retrouver dans une contrée/parc d'attraction surréaliste à mi-chemin entre l'ile aux plaisirs de Pinocchio et le jardin d'Alice, le tout sous acide. Il finira par trouver son chemin vers la paix (et l'amour au passage) même si cela ne se fera pas sans heurts. Et encore raconté comme ça le comics pourrait paraitre classique, mais entre passages à la limite du compréhensible, délires visuels empruntant à des sources aussi éloignées que l'art nouveau et la mythologie indoue, et thématiques sous-jacentes profondes, l'album de Woodring est un ovni bedésque déroutant des plus original. Et si en plus vous ajoutez une musique complètement décalée...: http://bobd.over-blog.com/2014/09/concertos-de-betes-congress-of-the-animals-vs-brandeburg-concertos.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..

Une BD en noir et blanc, sans texte, fauve d'Angoulême 2012. Une histoire fantasque, une espèce de cauchemar surréaliste, où le héros, jumeau de Félix le chat, essaie de se sortir d'une série de mésaventures. Une langue tirée du haut d'une montgolfière entrainera des catastrophes en cascade, dont l'engloutissement de la maison de Frank. Dessin au feutre noir, graphiquement intéressant, lecture facile, mais sans déclencher d'enthousiasme pour la narration.

Pépite, pépite, pépite !
J'adore ce dessin en encrage noir, sans texte, qui raconte tout par l'enchainement des cases.
C'est caustique, fantasmagorique et foutrac à souhait !
On retrouve des similitudes avec l'univers de Fluzz et Pluck.
Je vous la conseille chaudement !