1938. Avant dernier écrit de
Virginia Woolf. Une fiction épistolaire qui tient lieu presque de testament adressé au monde. Femmes et hommes. A la question " comment peut-on empêcher la guerre",
Virginia Woolf, lettres en mains, analyse les causalités de cette catastrophe imminente, de ce nouveau carnage qui s'annonce. La question est posée à une femme, l'auteure, par un homme. Et la femme répond d'une façon magistrale, éblouissante, percutante, brûlante. Une société ( l'Angleterre et l'Europe en général ) repose, grandit, et croit sur un système fasciste et dictatorial ( patriarcat) qui ne peut empêcher la guerre.
Si la paix doit régner il faut que ce vieux monde disparaisse. Il faut qu'un nouveau monde puisse naître et s'épanouir. Que les dominants disparaissent. Que les anciennes valeurs qui ont nourri ce système injuste disparaissent. Un nouveau monde, une nouvelle ère sera seule en capacité d'étouffer les menaces de guerre.
De nouvelles règles contre de mauvaises lois. Travail, éducation, engagement politique, littérature, art, journalisme doivent permettre à chacun.e de faire ses choix de vie, en toute liberté sans jamais s'aliéner, sans se soumettre, ni se vendre. Ouverte, pauvre, libre et éclairée t
elle sera la maison commune que
Virginia Woolf nous demande de créer.
Certainement le texte le plus impressionnant, le plus exigeant, le plus efficace que
Virginia Woolf nous adresse.
Astrid Shriqui Garain.