Citations sur Noirs démons, tome 1 : Tout ce qui brûle (22)
— Si j’avais des TOC, expliqua Lucifer à Jolene, cela m’agacerait que les lettres de cet acronyme ne soient pas dans l’ordre, tu ne crois pas ?
— Allez, avoue que cela t’agace, le nargua Jolene.
— La chose qui m’irrite le plus, c’est que les scientifiques trouvent des noms très compliqués pour désigner des syndromes ou des difficultés d’apprentissage, des termes qui ne peuvent qu’irriter les personnes qui en sont justement atteintes. Comme TOC, dont les lettres ne sont pas en ordre alphabétique ou le mot « zézayer », un des seuls mots qui s’orthographient avec deux « z », ou encore « dyslexie », un mot absolument impossible à épeler. C’est cruel, si tu veux mon avis.
Je t'ai appris à mentir, soupira la grand-mère, excédée, à cambrioler, à extorquer des fonds, à escroquer, à voler des identités et à pirater des comptes en banque, mais toi, qu'est ce que tu fais ? Tu travailles.
— Écoute, j’ai mal agi, je le sais. Je m’en veux énormément, tu peux me croire. Mais on peut régler ça, Harper. Tu me manques.
— Bon, comme tu peux le constater, déclara-t-elle en prenant son sac et ses clés, je me noie dans un torrent de larmes. Si tu as terminé, conclut-elle en lui montrant la sortie, j’ai encore beaucoup à faire.
— Je te l’ai dit plein de fois, je m’excuse, poursuivit-il tandis qu’elle fermait à clé. Je regrette terriblement de t’avoir fait souffrir. Qu’est-ce que je peux faire de plus ?
— Tu veux le savoir ? Eh bien, je vais te le dire, déclara-t-elle en se tournant pour le dévisager. Va fourrer ton pénis dans une ruche et raconte-moi comment ça s’est passé dit-elle avant de lui adresser un sourire doux-amer et de se diriger vers Tanner qui lui ouvrait la portière de la voiture. Bonsoir, le salua-t-elle.
— Un problème ? demanda-t-il en jetant un œil vers Royce.
— Je ne comprendrai jamais les hommes, soupira-t-elle. Et toi ?
— Cette conversation ne peut que mal se terminer pour moi, dit-il en levant les mains.
— Je préfère vous prévenir que, lorsque vous me connaîtrez un peu mieux, il y a peu de chance que vous désiriez encore nouer un lien psychique avec moi.
— Vous semblez bien sûre de ce que vous avancez.
— Biologiquement, je suis un sphinx, c’est vrai. Mais j’ai été élevée en elfe. Cela signifie que je suis ingérable, têtue, secrète, que je hais les règles, que j’épuise les gens, que je les énerve et, surtout, que je m’enorgueillis de tout cela.
— D’accord, j’aurai été prévenu, déclara-t-il en surprenant le sourire amusé de Levi dans le rétroviseur.
- Ah ouais ? Et ton démon ? Il s'est un peu calmé ?
Il rit dans sa barbe.
- Il a eu ce qu'il voulait, expliqua-t-il en l'embrassant. Toi.
- Je suis ton alter ego et cela te donne effectivement des droits sur moi, concéda-t-elle. Mais je n'appartiens qu'à moi.
- Je ne contrôle pas les flammes des enfers, Haper, dit-il en tournant la tête d'un côté puis de l'autre comme pour soulager la tension dans son cou, les yeux pleins d'éclairs de danger. Je suis les flammes des enfers.
- Harper est mienne, déclara le démon dans un rictus effroyable. Vous lui avez fait du mal. Vous allez mourir.
Une sorte de pression ou d'énergie magnétique lui traversa l'esprit comme si quelque chose lui titillait son cerveau, cherchant à fusionner avec lui. Elle fut certaine d'avoir vacillé, et pas uniquement parce qu'elle se sentis désorientée tout d'un coup, mais plutôt parce qu'elle comprit ce qu'il lui arrivait.
Je suis incapable de prévoir ce que tu vas faire ou dire. Tu es comme un grand brasier brûlant, original et compliqué dans mon monde parfaitement cartésien et prévisible. Alors, tu vois, même si j’ai tout ce que je veux, je ne suis quand même pas satisfait. Au contraire, je suis encore plus blasé et agité. Avant toi, je n’avais jamais été confronté à un défi ou à un obstacle que j’étais incapable de surmonter, vaincre ou contrôler. (Cela le rendait fou mais le stimulait terriblement.) J’aime que tu sois dans ma vie et j’ai bien l’intention de te garder