Canton de Vaud, en Suisse, 1952; Nicolas, psychiatre et Anna, sa femme, journaliste scientifique, s'installent, après avoir quitté Vichy, dans un petit village perdu au milieu de nulle part. Nicolas travaille dans la clinique privée, tout à côté. Nous voyons Nicolas, s'enfoncer petit à petit dans la dépression, ou plutôt la mélancolie. Est-ce parce qu'il a absorbé la tristesse infinie de ses patients ou se sent-il coupable de lâcheté pour avoir exercer la psychanalyse à Vichy, lui le médecin juif, essayant de soigner des patients antisémites?
Ce roman est foisonnant de réflexions philosophiques sur la science, la mort, la culpabilité, la religion, le mal, la mélancolie, l'évolution de la psychanalyse... La fiction n'est que secondaire, pour illustrer tous ces thèmes; c'est le cas, en particulier, pour les patients traités par Nicolas dont les pathologies servent de support aux développements philosophiques et scientifiques.
Les questions essentielles et existentielles, dont certaines assez ardues, que pose ce livre sont d'un grand intérêt mais ce n'est pas ce que je recherche dans un roman et, c'est en ce sens, que j'ai été déçue par ma lecture. Les mêmes thèmes exposés dans un essai m'auraient probablement passionnée, je les aurais approfondis en faisant quelques recherches.