AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de andman


S'octroyer un petit moment de plaisir en compagnie du psy le plus connu de San Francisco ne mange pas de pain. Alors que le tarif de ses confrères dépasse allègrement les 150 $ la séance, s'immerger dans l'univers d'Irvin Yalom est à la portée du plus grand nombre.
Voyons donc si “Mensonges sur le divan” procure un bienfait comparable aux autres romans de cet auteur généreux !

L'intrigue repose sur la personnalité bien affirmée de trois san-franciscains : une brillante avocate d'affaires, Carolyn Astrid, et deux psychothérapeutes, les docteurs Marshal Streider et Ernest Lash.

Marshal est un homme entre deux âges, quelqu'un d'ambitieux qui vise la présidence de l'Institut psychanalytique du Golden Gate. C'est un fervent partisan de la pensée freudienne selon laquelle la seule option offerte au thérapeute est l'interprétation, ni plus ni moins.

Marshal a dans sa clientèle, comme cela se pratique couramment, un jeune confrère, Ernest, dont il apprécie l'honnêteté intellectuel. Celui-ci profite de cette supervision pour approfondir ses connaissances psychanalytiques. Il se démarque toutefois de son aîné en faisant sienne l'idée jungienne que le psy doit inventer un nouveau langage thérapeutique pour chaque patient et se promet d'explorer au plus vite le fameux “entre-deux”, cette zone qui sépare le patient du thérapeute.

‘'Mensonges sur le divan'' devient pleinement réalité le jour où la très séduisante Carolyn entre pour la première fois dans le cabinet d'Ernest avec la ferme intention de se venger. Son mari, qui fréquente assidûment depuis cinq ans ce même praticien, vient de quitter le domicile conjugal la laissant seule avec leurs deux enfants. Pour elle il n'y a pas de doute possible : Ernest a encouragé son homme à prendre la tangente.

Irvin Yalom s'emploie à démystifier l'univers feutré de la psychanalyse tout en s'interrogeant sur le degré de latitude laissé à chaque thérapeute quant au choix du chemin menant à la guérison du patient.
De surprises en rebondissements, le lecteur se délecte de situations truculentes où perce parfois un érotisme du plus bel effet. Par certains côtés ‘'Mensonges sur le divan'' s'apparente à un vaudeville tant les occasions sont nombreuses de sourire en tournant les pages.

Irvin Yalom fait partie de mes auteurs préférés. Que de bons moments passés déjà à m'imprégner de son savoir et de sa joie de vivre !
Commenter  J’apprécie          770



Ont apprécié cette critique (66)voir plus




{* *}