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Critique de le_Bison


A 26 ans, Eimi Yamada faisait sensation en publiant son premier roman, une nouvelle autobiographique sur une passion sexuelle débordante entre une jeune japonaise et un G.I. américain, noir et déserteur. « Amère Volupté ». Quelques quatre-vingt-dix petites pages qui défilent sous les yeux du lecteur avisé comme autant de positions sexuelles sur un catalogue du Kamasutra ou autant d'objets futiles sur un catalogue Ikea. du sexe, de la passion, du sexe, de l'amour, du sexe, de la violence, du sexe. Et autour de cet amour (ou de ce sexe), de l'alcool et de la drogue. Tout mon univers littéraire, en somme. Sauf qu'il m'a manqué un petit plus. La passion, peut-être…

Mais réduire « Amère Volupté » à de simples ébats passionnés serait justement une vision trop étroite pour ce court roman. Car le titre résume bien la passion de ces deux jeunes gens. de la volupté, des clins d'oeil et du charme – sans être aussi poétique que la plume d'un Kawabata. Cette volupté vire le plus souvent à l'orage, à la fougue, au sexe physique et violent sans être aussi sauvage et brutale que la plume d'un Murakami Ryu. de grandes références difficiles à assumer lorsqu'on écrit un tout premier roman. Un premier jet non dénué d'intérêt mais dont on attend toujours une petite flamme d'embrasement qui va surprendre et asphyxier le lecteur.

En somme, de l'amertume et du regret comme une musique de Chet Baker. Là est le point fort de Yamada : distiller du Chet Baker sur cette passion bestiale. Chet Baker est parfait pour raconter les ébats physiques d'un G.I. et leurs déchéances sexuelles avec tous les abus qui vont ensemble ; Sexe, Drogue et Jazz !

Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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