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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après sa série Thermae Romae, Mari Yamazaki confirme sa position très particulière à égale distance entre le manga traditionnel et l'attachement à la civilisation romaine, voir au-delà italienne.
Dans ce premier tome, elle attache ses pas à ceux du professeur Foscari, héritier d'une famille d'aristocrates vénitiens, parti vivre et enseigner à Tokyo. Dans une alternance d'aller-retour entre hier et aujourd'hui, entre l'Italie et le Japon, Giocomo et un de ses élèves évoquent autant l'ascension de Mussolini que les mouvements sociaux des mégapoles japonaises dans les années 1970, s'attardent sur l'émotion de la voix de la Callas, l'influence des dieux quelles qu'en soient les origines, la beauté d'une sculpture romaine ou celle de cerisiers en fleurs. Des rues de Venise aux bas-fonds de Tokyo, la jeunesse joue, se bat, goûte avec violence ou douceur aux prémices de l'amour.
Si les dessins ne sont pas forcément très originaux, ils ont néanmoins beaucoup de charme.
De plus, Mari Yamazaki sait rendre ses héros attachants.
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Giacomo Foscari est issu d'une riche famille vénitienne qui remonte à l'ère romaine. Il a hérité d'une statue de Mercure, un dieu romain exerçant une certaine fascination. On va découvrir la biographie de ce personnage alors qu'il est maintenant assez âgé et qu'il vit au Japon où il a enseigné. le lecteur va partager sa vie entre sa jeunesse à Venise et sa fin de vie au Japon. Il y a surtout l'histoire qu'il va traverser entre une Italie qui succombe au fascisme avec l'ère Mussolini ou un Japon en voie d'occidentalisation après son isolement nationaliste. Bref, c'est un autre regard qui forme un témoignage intéressant.

Je n'ai pas trop aimé le forçage de l'auteur pour faire des liens plus qu'improbables entre la société romaine et celle de l'archipel nippon. Cela se présente comme une oeuvre bi-culturelle pour souligner une alliance de coeur. Au-delà de cet aspect, il y a une romance un peu bizarre car composée de non-dits.

La fin de ce premier tome va se concentrer sur un personnage féminin qui a subi une enfance difficile. On dévie totalement sur autre chose. Bref, l'équilibre du récit intimiste semble être rompu. Il va falloir voir si la suite arrive à donner une direction précise. L'auteure s'est d'ailleurs fait connaître récemment par sa série Thermae Romae.

Sur la forme, ce n'est pas trop mal entre finesse et subtilité avec un trait souple. La lecture à la tonalité douce-amère est par ailleurs assez agréable. On apprendra des choses assez intéressantes. Bref, on est quand même séduit entre les cerisiers en fleurs et le timbre magique de Maria Callas. C'est un manga au-dessus de la moyenne.
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Les premières pages de ce manga s'ouvrent sur Giacomo Foscari enfant. Nous sommes dans les années quarante, en Italie. le petit garçon admire la statue de Mercure, objet précieux qui se lègue traditionnellement de père en fils depuis plusieurs générations. Et puis, on fait la connaissance d'Andréa, qui a sensiblement le même âge que Giacomo ; joueur, bagarreur, chapardeur, vif, beau comme un dieu et libre comme l'air. Les années passent, Andréa part combattre le fascisme qui fait rage, le livre de Montale et le stylo donnés par Giacomo dans les mains.
Foscari quittera son pays pour enseigner l'histoire au Japon. La culture, la mentalité, la magnificence de la nature et les gens de là-bas lui plaisent. Mais l'Italie de son enfance ne s'est pas effacée de sa mémoire. Il continue d'écouter avec passion La Callas chanter et son père, sa mère et Andréa surgissent régulièrement dans ses rêves. Les souvenirs s'entremêlent parfois. Un jeune homme, Shusuke, lui fait étrangement pensé à son ami d'enfance. le stylo de son père, comme un symbole se retrouvera d'ailleurs sur lui puis sur une femme mystérieuse qui semble dissimuler en elle une profonde douleur...
Le personnage de Giacomo Foscari apparaît au lecteur comme quelqu'un de taciturne et méfiant. Triste, nostalgique ? On a du mal à cerner sa personnalité et sa quête dans ce premier livre. On imagine que l'auteure a délibéremment esquissé ce personnage de cette manière pour attiser notre curiosité.
Il y a de la douceur et de la sensibilité dans le trait de Mari Yamazaki – auteure de la célèbre série Thermae Romae. Avec humanité, elle évoque tour à tour les cerisiers en fleurs, la cruauté des hommes, les blessures de l'âme, l'amour, l'amitié, la guerre, le désir... en revanche, on reste forcément sur notre faim avec moults interrogations en suspens, on espère que le prochain livre lèvera un peu le voile sur Giacomo Foscari, personnage jusqu'ici insaisissable.
Quelques mots pour préciser que ce manga est publié par Rue de Sèvres, nouvelle branche de L'école des loisirs, dédiée à la bande-dessinée.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Un vieil homme, Giacomo Foscari, à l'occasion d'un séjour dans la capitale nippone, replonge dans ses souvenirs, ceux où il était professeur d'histoire gréco-romaine à l'université de Tokyo dans les années 60 et ceux plus anciens de son enfance et son adolescence dans la Venise des années 40. Entre les deux, un fil conducteur : sa fascination pour les dieux romains, si proches des humains, en général et pour Mercure en particulier. Il voit en Shusuke Koga, jeune serveur au café-musique Palma où il va écouter La Callas, la réincarnation de ce dieu romain. Il a sa beauté énigmatique et lui rappelle furieusement Andréa, ce garçon qui a marqué sa jeunesse...

Dans ce premier tome, on oscille entre le présent et le passé ; le Japon et l'Italie ; les mouvements d'émancipation de la jeunesse nippone dans les années 60 et la montée du fascisme italien dans les années 40 ; l'histoire de Giacomo et d'Andréa, celle de Shusuke et des relations troubles qu'il entretient avec sa soeur ; la culture japonaise et la culture antique, ...

Ces multiples éléments, auxquels on doit ajouter des apartés avec ses amis écrivains nous perdent quelque peu. Où l'auteure veut-elle nous emmener ? Simplement à découvrir le passé de son héros marqué par deux cultures qui semblent a priori très éloignées ? Ou, plutôt, met-elle en place les pièces du puzzle qui, une fois assemblées, dans les prochains tomes, prendront alors tout leur sens ? Pour le savoir, il faudra lire le livre 2, prévu pour 2014.

Si, pour l'instant, l'intrigue parait quelque peu décousue et le fond plutôt mélancolique, le style de l'auteure est particulièrement séduisant. En quelques phrases sobres, elle arrive à créer une ambiance des plus prenante. J'ai particulièrement apprécié l'histoire d'Andréa, ce jeune garçon pauvre qui ose tout ce que Giacomo, mieux né, n'ose pas. Celle de Shusuke et de sa soeur, Satoko, est plus noire, plus sordide, et laisse planer encore de nombreuses zones d'ombres. L'idée du stylo qui fait des aller-retour entre les personnages principaux est plutôt intéressante. Sa disparition vaut d'ailleurs une de mes répliques préférées de ce roman graphique, celle de Tabé, un écrivain ami du héros :
"Ah, les choses matérielles, à moins de se les coudre sur la peau... elles sont faites pour être perdues."

Le dessin est lui aussi très épuré. Certaines pages (celles de début des chapitres) ont l'air d'être réalisées au fusain. L'ensemble est d'une beauté quasi poétique, en particulier les pages où la nature est davantage mise en avant.

Bref, un premier tome alléchant qui est loin d'avoir livré toutes les clés sur cette série.
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Parlons maintenant de cet ouvrage. Giacomo Foscari est un roman graphique aux dessins travaillés avec minutie. Cette première approche du travail de Mari Yamazaki m'a charmée. J'ai pris beaucoup de plaisir à détailler les décors et les visages. Au niveau du graphisme, il propose des vignettes agréables à regarder avec des nuances de gris tout en douceur et des dialogues courts avec une police de caractère aérée. ...................

Lien : http://stephanieplaisirdelir..
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