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Dans l'ancienne société , tout était mauvais , dans la nouvelle société , tout va bien , c'est ce qu'on disait en Chine à la fin des années 60 , c'est l'époque où l'auteur , né en 1955 , était adolescent et il nous livre ses souvenirs dans un roman tour à tour truculent , drôle , touchant .
Déjà , à l'époque , son maître d'école , se rend compte qu'il écrit bien , il a un véritable don d'observation , est intelligent et sait faire la part des choses entre réalité et fiction politique .
Tout est raconté avec humour même si en y regardant de plus près il y a une critique de la société , le temps a passé et maintenant on peut commencer à raconter ce qui se passait dans la Chine rurale des années 60-70 .
On n'y mangeait de la viande que très rarement , les ' pauvres ' étaient mis en avant , un balayeur avait plus de valeur qu'un intellectuel , mais cela était poussé à outrance
Luo Han se rend bien compte que ' les droitiers ' , c'est à dire , les intellectuels , les ennemis , sont bien mieux que les paysans , c'est grâce à leur intelligence que tout fonctionne mieux dans le village , c'est grâce à eux que le jeune homme a appris à bien parler , à connaître l'histoire de la Chine antique .
Il fallait absolument que dans chaque village , on trouve des ' droitiers ' , les méthodes pour les débusquer nous paraissent incroyables avec le recul .
Luo Han décrit les championnats de ping-pong , les concours sportifs , les petites anecdotes banales qui mises bout à bout nous apprennent bien plus sur l'époque qu'un livre d'histoire .
Il a un langage imagé , une écriture maîtrisée qui a su garder sa fraîcheur d'enfant , c'est un auteur que je retrouverai avec plaisir .
Un tout petit bémol , dans la deuxième partie ' le coureur de fond ' , il a certains passages assez difficiles si on ne connaît rien à a Chine .
Pour moi , une belle découverte qui me donne envie d'en savoir plus , un livre comme je les aime qui m'ouvre au monde .
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C'est sans doute un réflexe pavlovien que de se retourner vers des valeurs sures en période anxiogène. Mo Yan et sa littérature entrent clairement pour moi dans ce domaine et c'est avec délectation que je me suis plongé dans ces deux nouvelles .
Mo Yan n'est jamais aussi bon que pour décrire le monde paysan sous Mao. Monde paysan d'où il vient.
Si le théâtre des opérations des deux nouvelles est le même, les sujets en sont bien différents.
Dans la première nouvelle, le Veau,un village s'apprête à castrer trois veaux et attend le vétérinaire officiel. Nouvelle très drôle, enfin avec les critères locaux , qui montre très bien le fonctionnement du pouvoir et des hiérarchies sous Mao. L'activité principale en cas de problème est de trouver un bouc émissaire pour sauver ses fesses ! On retrouve les caractéristiques des récits de Mo Yan , insultes entre personnages, situations cocasses, peinture acerbe de la société chinoise sous le communisme, mais aussi grande place à la description de la nature. L'auteur nous confronte aux absurdités du système : Impossible de tuer les veaux parce que le parti ne l'autorise pas , mais impossibilité de les garder en vie parce qu'on ne peut pas les nourrir!
Enfin , on y apprend que dans les campagnes , les paysans mettaient la gnôle dans des bouteilles (vides !!!) d'insecticide . Il parait que ça donne du goût !!!

La deuxième histoire est centré sur un instituteur remplaçant du village en 1968. Laid comme pou, raillé de tous , il s'avère être un grand sportif , avec son air con et sa vue basse !!
La aussi , plongée dans la révolution culturelle avec ce village rempli de "droitiers", ou plus vulgairement d'instruits envoyés se rééduquer à a campagne.
Beaucoup de truculence, d'humour , de situations absurdes et toujours ce regard sans complaisance sur la Chine maoïste.

Merci Mo Yan pour ton aide en ces moments ô combien singuliers.
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J'ai beaucoup aimé les deux nouvelles. Mo Yan est un conteur hors-pair qui s'attache à réinventer avec truculence le petit monde rural de son enfance à l'époque de la révolution culturelle (années 60). Il recrée dans les dialogues une langue du peuple brute et savoureuse, pleine de mots crus et de métaphores hilarantes. La narration est tantôt tendre tantôt ironique quand il s'agit de mettre en scène l'absurdité des discours idéologiques et le zèle de certains pour les appliquer.
1) le veau
Le narrateur Luo Han est un double de Mo Yan. Un adolescent avec un bagou terrible qui cherche sans arrêt à se rendre intéressant. il est obsédé par les fesses de la fille du père du et il est toujours affamé. Maître Du, soixante-huit ans est responsable de l'élevage dans la brigade de production. Il arrive en tenant trois veaux par une corde. Luo Han les aime bien surtout Double Echine. Un sacré chenapan qui essaye à tout bout de champ de monter les vaches. le père du les amène sur ordre de l'oncle grêlé, chef de brigade de la production, au camarade Dong, le vétérinaire de la commune populaire. Celui-ci doit castrer les veaux. Soyez rassuré, le camarade Dong a coupé plus de roustons que vous n'avez bouffé de pains de maïs, j'en suis certaine. Mais je vous connais les amis, vous vous demandez certainement pourquoi ils tiennent tellement à torturer ces pauvre bêtes . L'année précédente d'après son chef l'oncle grêlé (qui est une vraie peau de vache), le père du a laissé le troupeau de vaches entier se faire engrosser et à présent ils n'ont plus de quoi nourrir toutes les bêtes. Et l' on ne peut pas les chasser dans la nature non plus car cela revient à saboter les moyens de production et là on vous accuse d'être un contre révolutionnaire et vous vous retrouvez en camp de rééducation à la pépinière, autrement dit en enfer...Donc il faut castrer les trois veaux et ensuite veiller à la cicatrisation. Cette mission périlleuse est confiée au vieux Maître du et au jeune Luo Han...
2) le coureur de fond.
C'est un texte autobiographique dédié à la mémoire de Zhu Zongen, l'instituteur remplaçant de son école primaire. On est en 1968, à quelques kilomètres du village se trouve un camp de droitiers de la province, tous titulaires d'une expertise reconnue. Lorsque qu'une vache ne broute pas, qu'une poule ne pond pas, qu'une femme est stérile, on appelle un droitier.. Il y a là un journaliste, un chef de service de médecine, une vedette de l'opéra de Pékin, un ingénieur, un professeur de mathématiques, des sportifs de haut niveau,... et les étudiants de toutes les facs étiquetés droitiers. S'ils n'avaient pas été classés droitiers jamais au grand jamais les gamins du village n'auraient pu les rencontrer. Et cela aurait été bien dommage. La galerie de portraits qui suit est haute en couleur. Mo yan raconte tout ce qu'ils apportent au village avec des anecdotes savoureuses puis il se focalise sur le personnage de Zhu Zongen, C'est un bossu extraordinaire et le héros de son enfance. En ces temps là, chaque année, le premier mai, son école organise une rencontre sportive qui inclut élèves, enseignants et droitiers...
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Une escapade dans un monde loin de nos réalités, un monde absurde où le gros bon sens des paysans se heurte à la dictature du parti.

Ce sont des histoires d'apparence un peu naïves, relatant des scènes de la vie quotidienne d'adolescents dans la Chine rurale des années soixante, une vie pas facile, soumises à de nombreuses privations. Il ne s'agit pas d'une dénonciation du système politique, mais une illustration imagée et parfois drôle, de ses aberrations.

Un texte facile à lire et beaucoup de légèreté dans ces deux nouvelles, pas vraiment ce qu'on pourrait craindre d'un auteur Chinois récipiendaire du Nobel de littérature.
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Deux nouvelles de Mo Yan, qui m'ont je dois dire un peu déçu. Au positif, beaucoup de truculence dans le verbe, et des situations plutôt cocasses qui font sourire et même parfois rire. Bref, du Mo Yan, qui pour être un provincial, s'y entend pour rendre hommage à ce monde paysan chinois qui ne s'embarrasse pas de fioritures et utilise à l'envi un langage fleuri.

Donc, on s'amuse un peu dans "Le Veau", où Luo Han est un gamin déluré qui va, devant une lâcheté certaine des adultes, prendre en main le traitement d'un veau qu'on vient de castrer après bien des palabres entre son oncle et un véto à la compétence incertaine...C'est que si les attributs ont été dégustés illico, la santé du veau est négligée par ces gens qui considèrent les animaux comme des objets, des outils de production collectivistes. Leur seule crainte en cas de décès est de provoquer la colère des chefs locaux du Parti parce qu'une unité a été détruite.
Le petit Luo Han, inquiet de l'aggravation de la santé du veau va devoir tenter de le sauver...
Une nouvelle assez bien menée, sans grande prétention mais qui se lit avec plaisir.

Je n'ai en revanche pas du tout accroché à la seconde. Le "Coureur de fond" est un récit à la première personne, où Mo Yan nous raconte sans doute un souvenir d'enfance autour d'un personnage central qui l'a marqué, un certain M. Zhu, qui penche un peu à droite politiquement, et qui, bossu, va réussir quelques beaux exploits sportifs (inventeur avant la lettre d'une nouvelle technique de saut en hauteur, et surtout vainqueur d'un 10 000 m, dans un challenge local annuel auquel participent quelques figures originales que l'auteur nous a présentées au préalable). Les présentations successives sont un peu longues eu égard à la place réelle de ces personnages finalement faible dans le récit, à part Zhu, avec des phénomènes d'aller-retour et digressions qui sèment la confusion. Au final, on comprendra que les exploits de Zhu ne sont peut-être pas dû entièrement à sa nature, mais à un petit coup de main opiacé...

Bref, ça se lit, mais c'est loin d'être le meilleur Mo Yan.
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L'ouvrage est composé de deux textes assez courts qui se déroulent chacun dans une communauté agricole organisée selon les modalités prescrites par les dirigeants de la révolution communiste de 1949, Mao et ses lieutenants. Les deux nouvelles se passent début des années 1970.
Ces deux textes ont comme narrateur des enfants ou adolescents, ce qui permet à l'auteur d'emprunter un ton où se mélange de manière harmonieuse la naïveté, la spontanéité, la simplicité mais également un jugement sans concession sur le monde des adultes.
Le veau est l'histoire de la castration et ses conséquences de trois veaux dans une communauté agricole. Un des veaux est déjà mature et l'opération ne se passe pas bien. Mo Yan utilise cet évènement pour décrire de manière juste et drôle les petites bassesses des paysans et notables, la peur des règles communistes qui fait prendre des décisions qui vont à l'encontre de la logique, la vie et le quotidien des paysans "moyennement pauvres" comme le précise le vocable du régime.
Cette histoire m'a fait penser, sous réserve de la qualité de la traduction que je ne peux juger, à un mélange plutôt réussi entre une aventure rabelaisienne et un rapport avec l'animal assez proche des contes rouges et bleus de Marcel Aymé.
Le coureur de fond, d'une veine plus autobiographique, décrit une course (dix mille mètres) lors d'un évènement sportif d'une communauté agricole. Cette course est l'occasion pour le narrateur (l'auteur enfant ?) de faire le portrait des protagonistes directs et indirects. Moins facile à lire que le veau, cette nouvelle a toutefois d'indéniables qualités, notamment certains passages assez drôles sur la vie de village ou d'autres sur la détection des "éléments droitiers" de la société.
En résumé, un ouvrage qui est une bonne introduction à l'oeuvre riche du prix nobel chinois.
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Mo Yan est né en 1955 en Chine et a douze ans lorsque la révolution culturelle est à son apogée. Les souvenirs de jeunesse qu'il narre dans ces deux récits, mêlés aux produits d'une imagination féconde, s'appuient dès lors sur une observation sociale de l'époque maoïste. le veau, raconté avec malice par Luo Han, un enfant turbulent et farceur, se déroule dans un milieu rural où chacun essaie de tirer la couverture à lui, avec courage et ruse, dans l'esprit d'une communauté paysanne soumise aux lois absurdes du régime communiste. On sourit en apprenant que Mo Yan signifie en chinois celui qui ne parle pas, alors que, outre qu'il est un des écrivains les plus productifs et les plus traduits dans le monde, cette histoire est essentiellement charpentée sur des dialogues très animés.

Le fourrage manque et la multiplication des animaux devient problème, de sorte que le vétérinaire Dong est amené auprès de trois veaux afin de les castrer. Parmi eux Double Échine, deux bosses sur le dos, un animal vigoureux qui essaie de monter toutes les vaches, sa mère y compris. Lorsque vient pour celui-ci le tour de passer au scalpel, le vétérinaire hésite car ses vaisseaux dilatés font courir le danger d'un saignement fatal. Il finit par se lancer dans l'opération après maints palabres pittoresques mais Double Échine se montre rétif, et l'opération mémorable qui suit est décrite d'une plume alerte au burlesque évocateur. En fin de compte la plaie du boeuf s'infecte et Luo Han doit le conduire à la commune populaire voisine, à vingt lis[1] de marche, car son état s'aggrave. Une histoire vivante et éloquente agrémentée d'humour, mais aussi une critique acerbe des communes populaires.

Mo Yan a suscité la polémique lors de son prix Nobel de littérature en 2012, pour une oeuvre qui mêle réalité et imagination, perspectives historique et sociale: certains déplorent qu'on ait choisi un membre du parti communiste, d'autres reprochent à l'écrivain son attitude modérée face au PC chinois et son absence de soutien aux dissidents. Un article intéressant de Rue89 rappelle qu'il a reçu un prix littéraire et non le prix Nobel de la Paix. En lisant Mo Yan, il ne donne pas du tout l'impression de manquer d'esprit critique. Néanmoins il est clair que, face à la presse, il préfère parler de ses livres plutôt que d'attitudes politiques où il reconnaîtrait les pressions qu'il subit.

Les noms de familles des personnages chinois finissent par tous se ressembler pour un oeil accoutumé aux patronymes occidentaux. Si ce n'est pas préoccupant dans le récit du veau, ce le devient dans la seconde histoire proposée, le coureur de fond, où les protagonistes sont nombreux. Les dialogues y sont rares car presque tout est narration. On y découvre, via les performances sportives d'un instituteur, l'organisation dans une communauté villageoise d'épreuves sportives sous le régime communiste. L'ensemble apparaît décousu, truffé d'anecdotes, comme s'il s'agissait d'un journal ou d'un projet qui aurait dû aboutir dans un écrit plus vaste.

La traduction de François Sastourné mérite cependant les éloges car elle restitue magnifiquement la nature d'une société que nous connaissons peu. Belles adaptations favorisées sans doute en partie par la féconde spontanéité de l'écrivain chinois, surtout dans le premier récit.

Mo Yan donne avec empathie, à travers ces deux histoires, une version orientale de la comédie humaine où commandent le pouvoir, l'argent et la reconnaissance. La critique politique s'y dissimule tantôt subrepticement, tantôt ouvertement comme dans l'épilogue narquois de l'histoire de Double Échine, le veau à qui il arrive de chuchoter à l'oreille d'un adolescent.


[1] le li est une mesure chinoise aujourd'hui standardisée à 500m.
Lien : http://www.christianwery.be/..
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Le veau.

Luo Han, un jeune adolescent nous raconte l'histoire de trois veaux castrés, au sein de son village .
C'est le point de départ de cette nouvelle qui est aussi le prétexte à une réflexion sur la société chinoise.
Mo Yan décrit un monde rural difficile où chacun doit déployer énergie et ruse pour survivre.
Une description pénible de la castration (pauvres veaux, on a mal pour eux !), mais des dialogues truculents, de l'humour "vache", de la tendresse, de la verve, une belle écriture, légèrement crue.
Bref, un sympathique récit dans la lignée du "maître a de plus en plus d'humour"
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Il m'arrive souvent, à la médiathèque, de choisir un livre par hasard. C'est ce hasard qui a mis entre mes mains cet ouvrage - ce double ouvrage plus exactement - de @Mo Yan.
Chacun de ces deux récits prend place dans la Chine de Mao, une Chine qui après les années de guerre se construit dans les principes de la Révolution culturelle édictés par le Grand timonier. Je me garderai bien cependant de me lancer dans un cours d'histoire sur le sujet, n'ayant sur ce thème que de bien maigres connaissances. Pour autant, même si les deux récits de Mo Yan peuvent se lire sans être un spécialiste de la Chine communiste, un petit rafraîchissement vite fait n'est pas de trop pour parvenir à saisir toute l'ironie des textes de l'auteur.
Dans @Le veau comme dans @Le coureur de fond, @Mo Yan dissimule - parfois à peine il est vrai - derrière le vernis d'une fable ou d'un récit parfois absurde une critique assez acerbe des failles de la société chinoise de l'époque, ou plutôt de l'organisation de la société mise en place par Mao, qui s'agisse de la société rurale mise à mal par les réformes agraires ou des élites droitières qu'il faut rééduquer.
Et le propos de l'auteur est tout à la fois de pointer et de dénoncer l'air de rien ces dérives, comme de montrer des formes de résistance passive d'une société plurimillénaire, qui va s'adapter comme elle le peut, paraissant se soumettre pour mieux perpétuer des traditions de l'autre.
Il y a dans la lecture de @Mo Yan une certaine jubilation à voir les mots faire oeuvre de résilience.
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Humour et cruauté dans la ruralité chinoise de 1968.

Publié en 1998, mais seulement en 2012 pour la traduction française, voici un recueil de 2 nouvelles qui se situent dans la Chine agricole des années 1968. Toutes les deux sont excellentes et le regard de l'auteur (et du narrateur) sur la vie dans son pays à l'ère du communisme triomphant est remarquable et plein d'humour et de tendresse.

"Le veau" nous emmène dans ce village agricole où trois veaux vont se faire châtrer et où le jeune narrateur espère pouvoir manger une portion de testicules frits préparés par sa tante. Mais on lui confie la garde des veaux, pendant que les adultes partent partager les agapes. le jeune homme va alors se poser des questions et entrer en communication avec les veaux ... et si les veaux révélaient leur côté humain alors que les hommes révèlent leur bestialité ?

Un conte à la fois cruel et drôle écrit dans une langue truculente (merci à la qualité de la traduction) qui cache entre les mots un regard à la fois acéré et caustique. Un réel moment de plaisir.

"Le coureur de fond" raconte (toujours à travers le regard d'un adolescent) l'histoire de l'instituteur du village qui va être amené à participer à une épreuve sportive organisée par le village. L'auteur dresse ici un autre portrait de la vie rurale à cette époque (1968 -1970) et met en scène les droitiers (en cours de redressement en camp de travail) dont l'influence sur le développement des campagnes ne sera pas négligeable.

Ce conte, plus court, est moins abouti que le précédant, mais ne manque pas d'humour non plus, notamment à travers les portraits qu'il dresse.

Mo Yan, un auteur à suivre et à recommander.
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