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Citations sur Le chantier (7)

Le garçon s'avance vers l'homme de haute taille qui accourt effaré. Quand ils sont à un pas de distance l'un de l'autre, le garçon tend la main et se présente : « Je suis Gao Xiangyang, chef de la brigade de diffusion de la pensée de Mao Zedong de l'école primaire de Masang, vice-président du comité révolutionnaire de cette même école. »
L'autre reste interloqué un moment avant de reprendre ses esprits. Il se penche, tend ses grosses mains, prend la menotte du gamin dans les siennes, la secoue fortement et dit tout sourire : « Responsable Gao, chef de brigade Gao, pardonnez-moi de n'avoir pas pu vous accueillir moi-même.
- C'est toi le responsable ? demande Gao Xiangyang qui le regarde de travers, fourrant ses mains dans les poches.
- Oui, oui, c'est moi. Le commandant Guo m'a nommé chef de la brigade de voirie par intérim.
- T'appelles ? demande sèchement le gamin.
- Yang, Yang Liujiu.
- Chef de brigade Yang, je représente le comité révolutionnaire de l'école primaire Masang et viens prêcher la pensée de Mao Zedong aux camarades travailleurs civils révolutionnaires. Tu voudras bien prendre des dispositions pour qu'ils assistent à une représentation.
- Camarades travailleurs civils révolutionnaires, dit Yang Liujiu, approchez ! Vous allez assister au spectacle donné par les petits généraux révolutionnaires. »
Les ouvriers s'approchent sans grand enthousiasme.
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_ Mon homme, lance la fillette, dépêche-toi donc de finir de manger. Après le souper on va étudier les Citations !
_ Femme ! répond-il en bégayant, j'ai porté des pierres toute la journée, je suis fourbu, ça pourra bien attendre demain !
_ Pour ça non, réplique la fillette. Les œuvres de Mao Zedong sont un trésor, une panacée, aucun mal ne leur résiste. Tiens, ta fatigue par exemple, eh ben je te dis que tu ne la sentiras plus.
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Je t'en fiche !
Comment t'y es-tu pris pour tuer mon chien ?
Le sol entier était couvert de ses empreintes. Espèce de tête de ragoût de mouton qui mérite mille morts, je vais te faire frire comme une crevette, je vais te cribler de balles et te transformer en passoire, je te ferai exploser la cervelle dans la machine à souffler le riz, espèce de sale bâtard plein de pus et de furoncle des pieds à la tête, pourri dans la chair comme dans l'âme ! Tu as volé mon chien mais tu ne l'emporteras pas au paradis ! Quand le commandant Guo sera de retour, je suis prête à coucher deux nuits avec lui si nécessaire pour obtenir de lui qu'il t'arrache ta coquille verte d'oeuf pourri de canard !
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Des lueurs macabres zèbrent de leur lueur d'acier les forêts de sa pensée.
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La route dont le goudron n'est pas encore sec, la friche plate et immense bondissent, poussent des clameurs sous les lueurs fulgurantes. La route ressemble à une meute de chiens noirs.

Alors le soleil se couche lentement, énorme roue de feu [..), la terre a la raideur de l'acier solidifié.
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Sun Ba est chargé de faire chauffer le goudron, tâche qu’il a accepté. Heureusement, car personne d’autre ne veut accomplir ce travail, préférant encore tirer le rouleau compresseur en béton afin d’échapper à la fournaise et aux exhalaisons des vapeurs de bitume. Le commandant Guo, quand il était en poste, a conféré à Sun le titre de « Grand Capitaine des fourneaux ». Sun éprouve une attirance inexplicable pour les flammes. Il aime la vue du feu, de la fumée, il ne se lasse pas de leurs métamorphoses incessantes. Son coeur bondit au-dessus des flammes. Plus le feu est violent, plus il trouve cela excitant, émouvant, son corps le démange, un peu comme s’il avait contracté la gale.
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Le commandant Guo, quand il était en poste, a conféré à Sun le titre de « Grand Capitaine des fourneaux ». Sun éprouve une attirance inexplicable pour les flammes. Il aime la vue du feu, de la fumée, il ne se lasse pas de leurs métamorphoses incessantes. Son coeur bondit au-dessus des flammes. Plus le feu est violent, plus il trouve cela excitant, émouvant, son corps le démange, un peu comme s’il avait contracté la gale. Il ne se sent bien que devant un feu qui le brûle.
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