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New Super-Man tome 2 sur 3

Billy Tan (Illustrateur)Viktor Bogdanovic (Illustrateur)
EAN : 9781401273903
144 pages
DC Comics (10/10/2017)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Exploding from the pages of the blockbuster DC Rebirth event, the second volume of New York Times best-selling writer Gene Luen Yang’s bold reimagining of comics’ greatest hero features art from Billy Tan and Viktor Bogdanovic in NEW SUPER-MAN VOL. 2: COMING TO AMERICA.

He’s got the powers of a Kryptonian, the fame of a celebrity and the gratitude of the biggest country on Earth. But high-flying hero Kong Kenan, a.k.a. the new Super-Man of China, is ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à New Super-Man, tome 1 : Made In China (épisodes 1 à 6) qu'il vaut mieux avoir lu avant pour s'être familiarisé avec ces nouveaux personnages et avec l'histoire personnelle de Kong Kenan. Il comprend les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2017, tous écrits pas Gene Luen Yang, également auteur de American Born Chinese. Les épisodes 7, 8, 11 et 12 sont dessinés par Billy Tan. L'encrage a été réalisé par Yangiu Li (é7), Haining (é8 & é12), Tako Zhan (é11). La mise en couleurs a été réalisée par Yangfen Guo (é7), Gadson (é8 & é12), Ying Zhan (é11). Les épisodes 9 & 10 ont été dessinés par Viktor Bogdanovic, encrés par Jonathan Glapion, et mis en couleurs par Michael Spicer.

À Beijing en Chine, dans le bureau de Zhu Tianren (l'officier de liaison avec l'équipe Great Ten), August General in Iron (le chef de Great Ten), est en train de malmener l'officier de liaison Tianren parce qu'il a appris l'existence d'un centre de détention secret pour individus dotés de superpouvoirs. Il est interrompu par un officiel de plus haut rang. À Shanghai, au jardin botanique de Chenshan, la foule est venue en masse pour applaudir et assister à la présentation de la Ligue de Justice chinoise composée de Super-Man (Kenan Kong), Bat-Man (Wang Baixi) et Wonder-Woman (Peng Deilan). Cette présentation est coanimée par la journaliste Laney Lan, et Lex Luthor (au mandarin un peu limité) venu pour demander un service. Après la cérémonie, les 3 superhéros chinois rejoignent la Tour de la Perle Orientale, où ils ont droit à un débriefing par la docteure Omen, responsable gouvernementale de l'équipe. Alors que chacun s'apprête à rentrer chez soi, Kenan Kong rappelle qu'il souhaite l'aide de de Wang Baixi et de Peng Deilan pour retrouver les meurtriers de ses parents. Mais c'est le jour de la Fête de la Nouvelle Année Lunaire, et ses 2 compagnons ont des obligations familiales.

Bat-Man va retrouver sa soeur Jiaili dans le centre d'entraînement appelée Académie de la Chauve-Souris. Il y est accompagné par Peng Deilan. Sur place, il est défié par Feng Ronpei qui estime être plus compétent que lui, et que le costume de Bat-Man lui revient de droit. Wang Baixi accepte le défi, et le combat se déroule dans la salle de réalité virtuelle de l'académie. de son côté, Kenan Kong a décidé de suivre les conseils de Mingming et de se rendre au cours d'arts martiaux qu'elle suit pour en rencontrer l'instructeur. Il tombe au beau milieu d'un cours et se retrouve contraint d'y participer, sous les remarques sarcastiques du maître I-Ching.

Dans le premier tome, le lecteur découvrait encore une nouvelle variation de Superman, l'éditeur DC Comics faisant fructifier l'un de ses principaux personnages, l'une de ses propriétés intellectuelles les plus rentables et les plus facilement identifiables, après Batman bien sûr. Il se rendait compte que le scénariste était bien décidé à développer un personnage neuf et original, même s'il porte le nom de Superman à peu de choses près, c'est-à-dire avec un tiret au milieu. Viktor Bogdanovic avait réalisé de dessins descriptifs très propres et classiques pour des comics de superhéros, pour une histoire d'origine sympathique. le lecteur revient pour savoir ce qu'il advient de ce jeune superhéros chinois qui a tout à apprendre. Il retrouve Kenan Kong, égal à lui-même plein d'entrain pressé, comptant sur le fait qu'il va progresser instantanément que ce soit pour développer ses pouvoirs (par exemple, il ne peut pas encore voler), pour découvrir les meurtriers de ses parents, ou pour être reconnu comme le chef naturel de la Ligue de Justice Chinoise. le lecteur a le sourire aux lèvres en voyant que l'adolescent se heurte au principe de réalité : le monde ne tourne pas autour de lui. Les pouvoirs qu'il attend n'arrivent pas tout seul. Ses coéquipiers ont d'autres obligations qui font qu'ils ne peuvent pas l'aider immédiatement. Il n'arrive pas à compenser son manque d'expérience par une attitude bravache.

Gene Luen Yang donne l'impression d'utiliser les trucs et astuces classiques pour attirer l'attention du lecteur et inscrire le personnage dans l'univers partagé DC. Il y a donc un retour de Superman, ainsi que Lex Luthor qui joue un rôle important pendant la moitié du tome, une abondance de personnages costumés, avec l'apparition d'un membre de Great Ten, mais aussi la participation du groupe China White Triad (China White, Snakepit, Strato) et l'adjonction d'une variation de Flash à la Ligue de Justice Chinoise, sans oublier un Robin robotique doté d'une Intelligence Artificielle (pour Bat-Man). Les connaisseurs de DC reconnaissent facilement Amanda Waller le temps d'une page. Les experts se rappellent d'I-Ching qui fut un temps mentor de Wonder Woman quand elle avait abandonné son identité secrète (et perdu ses pouvoirs) dans Wonder Woman: Diana Prince par Denny O'Neil & Mike Sekowski. Dans les 2 premiers épisodes, Super-Man et Bat-Man doivent faire preuve de leur légitimité chacun à sa manière. Dans les 2 suivants, Super-Man se bat contre des créatures surgies de l'Enfer (Diyu). Dans les 2 derniers, la Ligue de Justice chinoise combat un gros monstre et un autre individu lié aux origines de Super-Man.

En entamant le premier épisode, le lecteur découvre que Viktor Bogdanovic n'est présent que durant 2 épisodes sur 6. Il commence donc par regarder les pages de Billy Tan. Cet artiste fait l'effort de conserver les caractéristiques visuelles de Bogdanovic, sans singer sa manière de dessiner. En particulier il conserve un nombre assez élevé de cases par page, généralement 6. Ensuite il a diminué sa propension à privilégier les cases avec des personnages adoptant des postures avantageuses, ou celles avec une exagération du mouvement et des angles de vue très prononcés. le lecteur apprécie donc de retrouver une narration visuelle à la hauteur des personnages qui sait montrer leur côté humain et faillible, avec une bonne régularité de présence des décors. Billy Tan a su rester dans le ton de la narration de Bogdanovic.

Le lecteur retrouve ce dernier pour les 2 épisodes médians, avec plaisir grâce aux visages plus expressifs des personnages, en particulier les franches émotions qui se lisent sur le visage de Kenan Kong. Bogdanovic fait également preuve d'une bonne sensibilité pour le sensationnel, en particulier lors des manifestations surnaturelles de démons en provenance de l'enfer. Il note la finesse de l'encrage de John Glapion, ainsi que sa capacité à ajouter discrètement des textures par les traits de contour. Il se rend compte que Bogdanovic s'implique moins que Tan dans les arrière-plans, mais que cette densité plus faible est largement compensée par la mise en couleurs très riche de Michael Spicer. Billy Tan revient pour les 2 derniers épisodes, avec une sensibilité améliorée pour l'expressivité des visages et un sens du spectaculaire plus adapté à l'histoire de ces 2 épisodes. Par contre, la qualité de la finition varie avec le changement des encreurs, restant précise, mais un peu fade pour l'épisode 12. de même la mise en couleurs un peu plus terne de Gadson pour l'épisode 12 détone un peu par rapport au ton de la narration qui reste très superhéros.

D'épisode en épisode, le lecteur se rend compte que Gene Luen Yang a choisi de raconter son histoire avec une bonne densité narrative, afin de pouvoir avoir les éléments attendus (affrontement physique contre un ennemi), le développement de son personnage principal, conserver une consistance assez importante pour les personnages secondaires afin que le lecteur continue de s'y intéresser, développer l'environnement propre de la série (le service du ministère chargé d'encadrer la Ligue de Justice chinoise, les autres individus chinois dotés de superpouvoirs) et intégrer des références culturelles chinoises. Quand le lecteur découvre les premières répliques de I-Ching, il tique un peu. le nom de ce personnage est une déformation de Yi Jing, c'est-à-dire une référence à un manuel chinois Yi Jing également appelé Classique des changements, ou encore Traité canonique des mutations, élaboré durant le premier millénaire avant l'ère chrétienne. En voyant le simplisme des réponses d'I-Ching, le lecteur se demande si Gene Luen Yang (bédéaste américano asiatique) apporte réellement une caution culturelle, ou utilise des éléments culturels de manière factice. En effet les remarques de I-Ching repose bien sur une opposition de contraires, mais sans leur interpénétration ou l'intrication des opposés telle que figurée dans le symbole du Yin et du Yang.

Comme il découvre d'autres références culturelles, le lecteur se demande si cette démarche relève de la condescendance ou de l'authenticité. En particulier, Gene Luen Yang utilise les trigrammes de la Voie Octuple, les triades, le Diyu et les 6 royaumes définis par le bouddhisme, ou encore le concept de Qi (principe fondamental formant et animant l'univers et la vie) et un conte chinois célèbre avec le serpent blanc et le moine Fahai (un animal ayant migré de son monde à celui des humains). En face de cela, il découvre un visage de Fu Manchu en dernière page de l'épisode 9 dessiné à l'ancienne, comme au temps passé du péril jaune. En fin de volume, il apprécie aussi l'humour culturel des couvertures alternatives réalisées par Bernard Chang, jouant sur l'opposition entre l'origine chinoise de Kenan Kong et les produits de grande consommation américains comme les hot-dogs et la pizza, ou sur des traditions chinoises comme la course de pirogue ou la référence à l'année coq. Il remarque qu'au cours du récit, le narrateur attire l'attention sur le fait que tous les personnages ne parlent pas anglais, plus précisément encore Lex Luthor parle en mandarin, étant loin de maîtriser cette langue. Sans insister lourdement, le scénariste fait observer que tous les dialogues se déroulent en mandarin, la langue du pays, et qu'il y a bel et bien une barrière de la langue pour les étrangers. Ce détail convainc le lecteur que le scénariste s'est bien posé des questions sur la manière de représenter la culture chinoise, et qu'il ne s'agit pas d'un décor de carton-pâte de circonstance. D'ailleurs, le visage parodique de Fu Manchu trouve une justification facétieuse par la suite, déconnectée de toute connotation raciste.

Le lecteur est revenu pour ce deuxième tome, plus par curiosité que par réel enthousiasme. Au premier degré, il lit une histoire dense, bien ficelée, de superhéros classique, avec affrontements physiques, utilisation de superpouvoirs pyrotechniques et personnages sympathiques et faillibles sur fond de gentille comédie. Au fur et à mesure, il constate que le scénariste et les différents artistes se sont lancés dans une démarche honnête d'établir un superhéros chinois, et de le faire exister dans un environnement réellement chinois, et pas simplement une transposition factice des aventures d'un superhéros américain dans des décors de carton-pâte. le récit ne devient ni un voyage touristique, ni un reportage sur la société chinoise, mais il intègre suffisamment de références culturelles chinoises spécifiques pour acquérir une personnalité différente.
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