Le Grand Duc, tome 1 : Les sorcières de la nuit

J'ai découvert cette série à l'occasion de sa réédition en reliure intégrale semi-format et je dois dire qu'au premier abord j'ai été littéralement conquis par la qualité des dessins et des encrages de Romain Hugault.
Faut dire que le monsieur a déjà une sacrée notoriété dans le milieu de l'aviation avec ses reproductions plus que fidèles et réalistes de tout ce qui concerne les avions anciens et autres véhicules militaires de la Seconde Guerre mondiale ( et de très jolies pin-up aussi avec tout ce qu'il faut là où il faut), il est même considéré comme l'un des grands spécialistes de cette thématique et force est de constater que c'est un Grand incontestablement.

Le deuxième point fort de cette BD, c'est bien sûr le scénario de cette trilogie qui à n'en pas douter ferait une merveilleuse adaptation ciné.
L'action se déroule sur le front de l'Est entre décembre 1943 et mai 1945 et l'on on suit à tour de rôle le parcourt De Wulf un officier de la puissante Luftwaffe et Lilya une jolie pilote de l'armée soviétique au caractère bien trempé.
Tous les deux ont quelque chose en commun dans le sens où ils sont les héros de leurs camps respectifs, sont profondément attachés à la défense nationale de leur Pays sans partager les idéologies politiques des gouvernements qu'ils servent.
Ce qui est intéressant dans cette série c'est avec quelle justesse Yann le Pennetier traite son sujet en faisant preuve d'une étonnante objectivité, le Grand-duc c'est avant tout l'histoire d'Hommes et de Femmes qui se battent pour leurs nations afin de sauver tout ce qui peut l'être dans une période charnière où la victoire peut basculer à tout moment dans un sens comme dans l'autre, avec des conséquences qu'aucuns des soldats, quel que soit leurs bords, ne veulent imaginer.

C'est une histoire dans L Histoire où l'on s'intéresse donc davantage aux Hommes qu'aux idéologies, une histoire de pilotes qui se dévouent à l'accomplissement de leurs devoirs aux commandes de leurs formidables engins de mort et nous offrent plus d'une fois un spectacle des plus saisissants.
Les combats aériens sont véritablement magnifiques, vibrants, il ne manquerait plus que le vrombissement des moteurs des avions de chasse et des balles qui sifflent dans l'air en rafale, pour rendre le tout réel, c'est vraiment quelque chose cette série je vous le dis.

Le Grand-duc donne la possibilité de revivre des événements de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale pas si connue que çà et ce dans la mesure où ils se situent exclusivement sur le front de l'Est et nous font vivre l'avancée inexorable des troupes russes opposées aux derniers appareils de la Luftwaffe, sous le seul point de vue de deux pilotes adversaires.
C'est une bd pour les amoureux des bonnes BD historiques avec une vrai scénarisation et une vrai mise en scène aux qualités hautement cinématographique, le tout magnifié par l'un des tous meilleurs dessinateur/coloriste du moment.
Un grand moment de littérature en bulles à n'en pas douter.

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Décembre 1943 sur le front de l'Est, Wulf est un as de Luftwaffe mais avec des principes et surtout anti-nazi. Cela ne l'empêche pas de faire son devoir de soldat. Face à lui, l'aviation soviétique possède en son sein un groupe de femmes « les sorcières de la nuit » dont Lilya est le fer de lance. le destin de la guerre passe parfois par des hommes et des femmes prêt à faire le sacrifice de leur vie…
Un premier tome très intéressant de par l'histoire et les personnages. de plus, les batailles aériennes sont plutôt bien réalisés avec des dessins qui retranscrivent bien l'intensité des combats.
On a 2 groupes de personnages intéressants : tout d'abord les pilotes féminines qui doivent se faire une place dans l'armée soviétique et secondement, cet officier allemand qui doit élever seul et à distance sa fille et qui fait son devoir de pilote malgré sont anti-nazisme avéré. Ce dernier est d'ailleurs bien plus mis en avant dans le récit et donne un côté humain à ces militaires allemands, souvent diabolisés dans les autres séries du même genre (enfin il est le seul allemand avec un brin d'humanité dans cet album).
Un premier tome prometteur d'un récit passionnant.

Une excellente courte série courte en 3 tomes, dotée d'un scénario simple mais efficace d'Yann, sans complications inutiles, et surtout servi par le dessin toujours aussi magnifique de Romain Hugault, ici au top de son art.
L'histoire nous emporte, ce qui est assez inhabituel, au-dessus et sur le front russe pendant le dernier hiver de la seconde guerre mondiale. Elle s'autorise quelques liberté avec la vraisemblance (seuls dans une carcasse d'avion, blessés après un crash, ensevelis sous la neige de l'hiver russe, un homme et une femme auraient-ils vraiment, là, tout de suite, envie de faire l'amour ? ) mais nous sommes ici pour rêver, et pour ma part, j'ai rêvé.

Je vais avoir du mal à trouver des choses négatives tant j'ai bien aimé cet album. On se retrouve plongé en pleine Seconde guerre mondiale, sur le front de l'Est, dans un affrontement acharné entre les nazis et les soviétiques. D'un côté il y a une supériorité aérienne certaine, que ce soit en matière de pilotes ou de matériel. de l'autre côté il y a du matériel vétuste et des pilotes qui sont presque abandonné par leur hiérarchie mais qui se battent avec leur tripes.

Au milieu d'eux il y a Wulf et Lylia. Tous deux sont un peu en décalage par rapport à ceux qui est demandé aux membres de leurs corps. L'un est anti-nazi, ce qui est mal vu de sa hiérarchie. Il doit aussi penser à sa fille, qui a déjà perdu sa mère. On peut comprendre sa volonté de s'opposer à l'uniformisation des esprits mais il n'est pas tout seul. L'autre est une femme dans le milieu très masculin des pilotes de chasse. Avant cela elle était dans un escadron d'avions dépassés qui n'étaient bon qu'à être sacrifiés.

Puis les dessins de Romain Hugault sont vraiment classes. Cela fait longtemps que je n'avais pas lu une BD dont les dessins m'avaient autant tapé dans l'oeil.

C'est deux personnages auxquels je me suis attaché et là je suis dépendant de la bibliothèque pour connaître la suite de leur histoire.

Je suis un fan de Yann, scénariste très prolifique mais jamais facile. Et souvent extrêmement documenté dans des domaines très éclectiques.
La il a frappé fort, mais la qualité des dessin de R Hugault a sans doute fait beaucoup pour mon enthousiasme.
Le style est ultra classique, une histoire de guerre où pointe le romantisme comme on n'en fai(sai)t plus.
C'est super beau.