Ce tome me parait devoir – dans les 40 années à venir – occuper une place particulière dans la saga. En effet, il complète, prolonge et donne le cadre des premières révélations qui figuraient dans le tome 7 de la saga, L'enfant des étoiles. Et, naturellement, quand on sait que, depuis le début de la série, l'un de ses enjeux est celui des origines de Thorgal, on comprend que ce n'est pas là juste un épisode annexe !
On retrouve également Slive, et l'on découvre une partie de sa propre histoire, ce qui toujours intéressant, pour mieux comprendre la place respective des différents personnages.
En revanche, ce qui peut surprendre plus d'un lecteur, c'est que cet album fait vraiment une large part à de la science-fiction pure, davantage qu'à ce à quoi la série nous a habitué, c'est à dire un monde profondément onirique, plus proche de la fantasy que de la SF. Ici, on est résolument SF, avec des armes qui ressemblent à des pistolets-laser, des motoneiges que James Bond ne renierait pas – et que Thorgal manie comme s'il avait fait cela toute sa vie -… en même temps, l'épisode se passant, pour une grande partie dans les décombres du vaisseau Atlantia, cela a une certaine logique.
Kriss de Valnor est également de l'aventure, mais, semble-t-il, plus pour préparer la suite : sa contribution à l'histoire racontée ici reste modeste. En revanche, un nouveau personnage, probablement appelé à devenir récurrent, apparait : Boréale. Mais chut… je ne vous ai rien dit !
On retrouve néanmoins également des « marqueurs » habituels de la série, avec les Slugs, les Skraelings, l'ensemble donnant un récit joliment équilibré, qui parvient en plus à la fois à satisfaire notre curiosité sur le passé, mais aussi à ouvrir de nouvelles trames narratives. On peut donc légitimement penser que, avec cet album, nous pouvons sans crainte attaquer les 40 prochaines années de la série Thorgal… Mais, vous, vous en serez ?
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