Tigresse Blanche, tome 1 : Au service secret du Grand Timonier

Je ne suis pas fan de BD, mais cela m'arrive de jeter un oeil lorsqu'elles me tombent entre les mains.
C'est ce qui est arrivé avec cet album.
Tigresse blanche est une apprentie espionne asiatique prénommée Alix.
Très sexy, mais vraiment peu souriante.
Quelques scènes de violence, de sexe, d'espionnage (c'est le fond de l'histoire)...
Perso, ce n'est pas ma tasse de thé !...

Du duo Yann et Conrad, j'avais découvert Bob Marone, la parodie de Bob Morane, à sa parution au milieu des années 80. J'avais beaucoup apprécié l'aspect iconoclaste de leur interprétation. Bob Marone et Bill Galantine et couple homosexuel et le rapport assez lamentable du héros avec la gente féminine sont un must de parodie.
On retrouve dans cette série ce style parodique, on croit avoir à faire à une bande dessinée pour la jeunesse, à cause du graphisme dans la veine de Spirou, mais le ton est parfois violent et très grivois, rempli de sous-entendus sexuels, de rêves érotiques et de lubricité masculine, et le point de vue iconoclaste est encore cinglant : Un certain Francis Flake, sujet britannique, trentenaire toujours puceau semble avoir un problème oedipien avec sa mère. Tout ça dans un récit d'espionnage en période de guerre civile chinoise, post-seconde guerre mondiale, situant l'action aux alentours de 1950.
La Tigresse Blanche, c'est Alix Yin Fu, guerrière shaolin aux lignes harmonieuses, espionne pour le compte de la Chine communiste. Alors qu'elle achève sa formation, elle se retrouve dans une affaire mêlant services secrets britanniques, américains et chinois, et mafia de Hong Kong à la recherche de la “Grosse Fille”. Actions quiproquos, gags, rebondissement, c'est mouvementé, drôle et joyeusement irrespectueux. Sans atteindre le niveau de l'excellent Bob Marone, cette série démarre bien, plaisante, drôle, distrayante et sympathique.