La guerre des Sambre : Werner & Charlotte, Chapitre 3 - Hiver 1768 : Votre enfant, Comtesse

Ouh la la ! D'un univers libertin et quelque peu pervers, on tombe dans un univers glauque à souhait ! Et ce n'est pas l'histoire d'amour entre Charlotte et Werner qui sauvera la mise. Loin de là...
Je ne m'attendais pas à une fin aussi sordide, même si je me doutais bien que l'histoire ne se terminerait pas par "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants."
Voilà une fin qui me laisse bien perplexe mais qui me donne furieusement envie d'en savoir plus sur la famille Sambre.

Suite aux machinations de sa mère Charlotte décide de rentrer au couvent et Werner n'a de cesse de se punir. Par contre j'ai pas trop saisi la fin de ce tome j'avais un peu l'impression qu'il manquait quelques pages à ma BD...

Dernier tome de la trilogie consacrée à Werner et Charlotte.
C'est passionnant et glauque mais j'avoue être un peu dubitative sur le choix de l'auteur de rester fort vague et d'abandonner le lecteur à ses propres conclusions.
Certes, les clés sont données mais je ne peux m'empêcher de me demander si ce que je comprends est bien ce qu'il a voulu transmettre même si je sais que Yslaire ne craint pas les histoires glauques et semble avoir une certaine obsession pour l'inceste. Toutefois, il n'est pas rare qu'il modifie certains éléments pour faciliter une histoire qui a évolué différemment de celle qu'il avait imaginée au départ...
Bref, j'espère de tout coeur que les choses seront définitivement éclaircies dans la trilogie suivante.
J'ai également trouvé brusques certains changements de caractère, comme si Yslaire avait dû, tout à coup, raccourcir son histoire. Alors qu'il est terriblement répétitif dans les tomes précédents sur la façon dont Charlotte se meurt d'amour pour Werner, la voici qui, soudain, change du tout au tout. Certes, l'histoire de l'entrée au couvent se justifie mais que penser de la soudaine décision de renoncer à ce projet pour épouser von Dantz...et ceci sans l'ombre d'une raison?
Enfin, je suis perdue dans l'arbre généalogique qui ne correspond finalement pas du tout à l'histoire que j'ai lue...
Un troisième tome que j'ai trouvé moins abouti que les deux autres et, par là même, un peu décevant.

Le Chanoine Saintange occupe l'avant-plan dans ce troisième tome. A la demande de Jeanne-Sophie dont la fille Charlotte veut entrer dans les ordres, il organise une messe rouge, à laquelle assiste Werner (complot ourdi par Jeanne-Sophie). Encore faible de ses mortifications, Werner décède dans les bras de Jeanne-Sophie, qui tombe enceinte.

La fin du tome révèle les origines de Werner et la consanguinité qui est à la base de la lignée des Sambre.

La philosophie des Lumières est encore très présente (comme dans les deux premiers tomes). Bien vu.

Impeccable de bout en bout. Noir (rouge...), glauque, machiavélique... On n'aura aucune pitié pour Jeanne-Sophie.

Je ne m'attendais pas du tout à cette fin.
Ouaouh ! très fort..... Et voilà l'origine des Sambre et leurs nature douteuse et lancée. Et finalement les deux premiers tome du cycle que je trouvais un peu long m'ont plongée dans une ambiance assez douteuse.... pour un fameux épilogue.
J'ai me beaucoup.

Au sein de mon envahissante collection de BD je considère la saga Sambre (une série "mère" de 6 albums et deux spin offs -pour le moment- de 3 livres chacun) comme un exemple de "littérature dessinée". C'est un peu pour moi l'équivalent d'un Balzac ou d'un Flaubert (si,si!) que je prends à chaque fois un très grand plaisir à lire. Yslaire, co-créateur de la série, nous propose donc, en marge de l'histoire de base, celle des autres membres de la lignée maudite. Sur chaque trilogie, le dessinateur change, et c'est à chaque fois une réussite. Ici, c'est Marc Antoine Boidin qui a été choisi pour illustrer l'amour interdit que vont partager dans l'Autriche de cette fin de 18° siècle Charlotte Sambre, fille de la sulfureuse Jeanne Sophie et Werner, un jeune orphelin aux yeux rouge épris de religion. Son travail est admirable, le trait est fin et racé, très expressif, et la mise en couleur est juste superbe. Certes, d'aucun pourront pinailler sur une intrigue qui tendrait à se répéter au fur et à mesure que des pans de voile se lèvent sur la saga, mais ne boudons donc pas un tel plaisir de lecture, qui se fait rare.
Lien : http://bobd.over-blog.com/

La série « Werner & Charlotte » restera assez particulière par rapport aux autres séries qui suivront puisque toute l'histoire se concentre sur Jeanne-Sophie avec ses manipulations au coeur des mondanités en tout genre.
Lien : http://blogleslecturesduchat..

Je le dis d'emblée : ce tome-ci est aussi passionnant que les deux précédents.

Toutefois, je n'ai mis que trois étoiles car la fin m'a laissée sur ma faim. On est censé découvrir l'origine de la malédiction familiale avec cette génération. Or, j'ai comme l'impression que l'auteur nous a donné les clés mais que l'on doit se débrouiller pour en tirer les conclusions. Pour ma part, j'ai bien quelques idées mais du coup je ne suis pas certaine de mes déductions....

Ce tome-ci nous donne à voir le summum de la cruauté humaine, je dirais même de la cruauté féminine (Yslaire serait-il misogyne??). Il y est question d'amour toujours, de trahison à tous points de vue, de messe rouge (j'ai d'ailleurs découvert l'existence de ces messes - j'aurais préféré ne pas en savoir plus), de l'amour filial (ironie bien-sûr). Seul le personnage de Werner reste égal à lui-même....

Ma lecture m'a laissé une trace indélébile de je ne sais quoi, une aigreur face à la condition humaine, quelque chose dans ce genre-là. Mais je pense que c'est voulu et on retrouve-là la teneur de la saga dans son ensemble. C'est noir, rouge, c'est beau et dangereusement sinistre. Je ne peux que vous conseiller cette lecture qui ne vous laissera pas de glace!

Voir ma critique sur le tome 1 : Plus ne m'est rien…