"Personne n'a réellement besoin de quelqu'un d'autre ni de l'amour de quelqu'un d'autre pour survivre. L'amour, Lizzie, c'est quand, de manière irrationnelle, on est arrivé à se persuader que c'était le cas."
"Quitte à être morte, autant être quelque part, où que ce soit, plutôt que nulle part."
"Tout compte fait, la fin d'une vie n'a d'importance que pour les amis, la famille et les gens que vous connaissiez, geint la petite chienne d'un air malheureux. Pour tous les autres, ce n'est qu'une fin de plus."
Fut un temps où Liz redoutait le moment où elle se mettrait à oublier les choses, mais lorsqu'elle avait effectivement commencé à oublier, elle avait oublié d'avoir peur d'oublier. La vie est bien faite, songe Liz.
- Qu'est-ce que tu lis ? demande Owen.
- La Toile d'araignée de Charlotte, répond Liz. C'est vraiment triste. Un des personnages principaux vient de mourir.
- Tu devrais lire le livre de la fin au début, plaisante Owen. Comme ça, personne ne meurt, et le dénouement est toujours heureux.
- C'est la chose la plus bête que j'aie jamais entendue.
Si on doit pardonner à quelqu'un, décide Liz, mieux vaut le faire plus tôt que plus tard. Plus tard, elle en sait quelque chose, advient parfois plus tôt qu'on ne l'imagine.
L'air d'été est chargé des effluves exhalés par les fleurs de Betty. Liz trouve ce parfum suave et mélancolique. Un peu comme mourir, un peu comme tomber amoureuse.
C'est un secret, répond Esther. Je pourrais te le dire, mais je serais forcée de te tuer.
Quand on aime quelqu'un , il faut savoir pardonner. Voilà ce que je pense.
Liz se met à parler dans le Puits. Sous l'eau, sa voix a une sonorité embrouillée. Elle sait qu'elle doit choisir ses mots avec soin, si elle veut être comprise.