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Critique de OmbreetPoussiere


Ouvrir un livre de Howard Zinn équivaut à mes yeux à accueillir un vieil ami pour une causerie au coin du feu ou à partager une soirée conviviale sur une terrasse ombragée ; c'est la promesse de découvertes, de surprises – bonnes et mauvaises, d'anecdotes, de souvenirs de combats historiques réels et souvent méconnus, de batailles gagnées ou perdues, d'hommes dont les idées évoluent au fil des années et des événements qui les ont fait mûrir.
Howard Zinn est un croisé, il le dit lui-même. Tout le monde ne peut l'être. Il l'accepte en toute lucidité. Et si tous ses ouvrages sont engagés, c'est uniquement dans une seule et unique direction : inciter les hommes et les femmes à réfléchir par eux-mêmes et il leur en fournit la possibilité par l'intermédiaire des sources qu'il a récoltées.
Il est à souligner que cet historien et politologue décédé en 2010 est fort peu connu en France et que les médias, peu importe leur orientation politique, n'ont fait d'effort particulier pour amener le lectorat français à le découvrir, bien que Howard Zinn fait de nombreuses références à l'Europe et à la France dans cet ouvrage notamment.
Voici quelques informations destinées à rendre le présent livre moins mystérieux :
Préface : JL Chappey
J'aime ce passage qui définit les livres de Howard Zinn : À la manière de P. Bourdieu, Howard Zinn propose sans concession, des outils pour comprendre et agir sur le monde. L'histoire constitue alors un matériau de réflexions et de questionnements quand les historiens professionnels ont, pour l'essentiel, abandonné l'idée que la pratique de l'histoire pouvait servir à comprendre et à résister aux « évidences ».
Introduction : l'idéologie américaine
Chapitre I : réalisme machiavélien et politique étrangère
Chapitre II : violence et nature humaine
Chapitre III : du bon et du mauvais usage de l'histoire
Chapitre IV : guerre juste et guerre injuste
Chapitre V : loi et justice
Chapitre VI : justice économique – le système de classes américain
Chapitre VII : liberté d'expression
Chapitre VIII : le gouvernement représentatif : l'expérience noire
Chapitre IX : communisme et anticommunisme
Conclusion : l'arme définitive

J'ai énormément apprécié ce livre qui sait insuffler de l'optimisme et de l'énergie positive dans des faits d'une noirceur que n'ose imaginer le commun des mortels (en toute sincérité, certains actes sont d'une telle hypocrisie, d'un tel cynisme, que je me prends à croire au Divin et à son châtiment ….en désespoir de cause). Mais rien n'est pire que l'ignorance alors mieux vaut savoir et réagir que se cacher derrière des illusions stupides et laisser faire.
L'idéologie américaine me semble avoir traversé l'Atlantique …..en même temps que les blindés durant la seconde guerre mondiale. Mais, vous en jugerez par vous-même.
Les chapitres sur la loi et la justice m'ont incité à consulter pour la première fois de mon existence notre propre Constitution. C'est une expérience très intéressante et très surprenante. Après un bref sondage, il s'est avéré, que personne dans mon entourage ne l'avait jamais fait. Qu'en est-il de vous ?
Je plaide coupable d'aimer énormément Howard Zinn et son travail. Sa manière particulière de dérouler les faits me convient parfaitement. J'admire cet homme anticonformiste, engagé, partial, partisan de la cause humaine, de l'environnement, du droit des femmes, antiségrégationniste et qui ne prêchait ni pour les démocrates ni pour les républicains mais pour la liberté de penser et n'est-ce pas là une preuve de patriotisme que de rendre à ses concitoyens leur place dans la démocratie plutôt que de continuer de les infantiliser et les manipuler ?
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