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Critique de sandrine57


Injustement accusé de meurtre pendant le coup d'Etat du 2 décembre et déporté au bagne de Cayenne, Florent s'évade et revient à Paris après sept longues années d'absence. Il y retrouve son demi-frère Quenu, marié à la gironde Lisa Macquart et propriétaire d'une magnifique charcuterie située juste en face des nouvelles halles. le couple l'accueille chaleureusement mais il est mal à l'aise dans cette opulence, lui qui a connu la faim presque toute sa vie. Maigre parmi les gras, affamé parmi les repus, enragés parmi les satisfaits, Florent peine à trouver sa place. La belle Lisa le pousse à prendre une place d'inspecteur des marées pour la préfecture. Lui qui en veut à l'Empire, qui rêve de République, est contraint d'accepter cet emploi pour ne pas déplaire à sa belle-soeur. C'est ainsi qu'il arpente du matin au soir les allées des halles, au milieu des poissonnières, dont la belle Normande, rivale affichée de Lisa. L'abondance de nourriture dans ce temple de la consommation attise ses idéaux de justice et il s'embarque dans une conspiration politique qui sera sa perte.


Peut-on dire que ZOLA manque de délicatesse, qu'il force trop lourdement le trait, que son opposition entre les gras et les maigres finit par lasser? A-t-on le droit de dire qu'à force de lire des descriptions de montagnes de nourriture on se sent comme enseveli sous les navets, les carpes, les boudins?
Certaines scènes avec les poissonnières sont cocasses, les halles sont si bien rendues qu'on peut en sentir les odeurs, en voir les lumières, en admirer les structures, les intrigues qui se nouent autour de Florent apportent une intéressante tension mais l'ensemble demeure indigeste et la fin malheureusement prévisible.
Le ventre de Paris ne restera pas parmi mes préférés mais ne me décourage pas pour autant de continuer la série et je vais très vite partir à La conquête de Plassans.
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