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Critique de isajulia


Voilà trois semaines que j'ai terminé Une page d'amour et jusqu'ici, tout ce que ce roman m'a inspiré c'est le syndrome de la page blanche. Déjà, il a fallu que je fasse un petit retour en arrière pour replacer Hélène Grandjean dans l'arbre généalogique. Personnage insignifiant comparé à ses deux frères Silvère et François que j'avais adoré, c'est pourtant cette pâle jeune femme qui va jouer un rôle de premier ordre dans Une page d'amour. Alors mes amis, quand il faut y aller, il faut y aller! donc en avant pour ce huitième volume des Rougon-Macquart.

Hélène Grandjean a tout pour elle. Belle, vertueuse, gentille, intelligente, riche... Toute une panoplie de qualités qui seraient susceptibles de nous filer des complexes. de plus, à son arrivée à Paris, son ennuyeux mari passe miraculeusement l'arme à gauche en lui laissant une jolie rente à vie. Cette Hélène alors! elle a ce qu'on pourrait appeler "le cul bordé de nouilles", mais attention, car même la perfection traîne des casseroles aux fesses. Dans notre cas, la casserole en question se nomme Jeanne, douze ans, sans cesse malade, c'est le petit trésor, l'amour de fille, la fierté d'Hélène. La mère et la fille vivent un quotidien paisible et ennuyeux à Passy, leur existence étant réglée comme une horloge. Hélène sans cesse inquiète pour sa progéniture va voir son quotidien basculer le jour ou sa précieuse Jeanne est prise d'une crise grave en pleine nuit. Dans l'urgence, elle fait appel à Henri Deberle, médecin renommé qui se trouve être son voisin. Entre le docteur et Hélène c'est le coup de foudre, mais Jeanne, petite peste jalouse et égoïste n'entend pas partager sa mère avec quelqu'un. Nous voilà embarqués dans un drôle de triangle amoureux...

J'ai eu beau détester certaines choses dans ce roman, il faut bien avouer que Zola met le paquet pour nous dépeindre la passion destructrice qui peut parfois s'immiscer dans une vie. Il réussit le tour de force de nous présenter une intrigue lisse et niaise à souhait, avec des tournures de phrase poétiques, des descriptions magnifiques, et pourtant... Pour ma part j'ai ressenti un malaise dès le départ, flairant la catastrophe et attendant patiemment qu'elle arrive. le fond de l'histoire est quand même violent, j'ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Jeanne. Finalement c'est elle qui mène la danse et fait marcher son petit monde à la baguette.Cette enfant est diabolique, déjà par sa lourde hérédité mais en plus par son caractère de sale gamine pourrie gâtée,j'ai eu envie de lui coller des baffes tout au long du livre. Elle agit un peu comme un gourou vis à vis de sa mère, la tenant au chantage avec la maladie, pour mieux la garder sous sa coupe et l'autre idiote d'Hélène marche dans la combine. Si vous vous attendez à une héroïne qui a du caractère, passer votre chemin car la Hélène est une vraie guimauve, s'en est lassant et désespérant !
J'ai adoré le style et l'écriture, j'ai moins aimé les personnages et le contexte qui sont malsains. Je garde de cette lecture un goût amer d'ou les trois étoiles de notation, j'adore Zola mais sur ce coup-là mes nerfs ont été mis à rude épreuve. Libre à vous de découvrir ce volume si vous en avez envie. En ce qui me concerne je ne pense pas que je le relirai un jour.
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