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Critique de ivredelivres


Vous êtes un amoureux des jardins ? Vous êtes une inconditionnelle de Virginia Woolf ? Dans un cas comme d'en l'autre ce livre est fait pour vous.
Caroline Zoob fut en charge avec son mari de Monk's House au nom du National Trust qui possède et gère le domaine. Elle nous offre là un livre qui met en joie.
En quelques pages de présentation on comprend que le jardin actuel de Monk's House n'est pas tout à fait celui de Virginia et Leonard mais peu sans faut et l'esprit de ce jardin est bien le même.
A travers les lettres et le journal de Virginia on sait beaucoup de choses de ce jardin, vous entendrez d'ailleurs sa voix au travers des commentaires de telle ou telle transformation, de telle ou telle plantation, de tel ou tel agrandissement.
Mais ce jardin est aussi et surtout celui de Leonard qui en fut le maitre d'oeuvre.
On peut voir en Caroline Zoob une amie du couple Woolf tellement sa compréhension est fine et délicate.
Elle nous fait revivre l'achat de la maison, les premiers temps difficiles sans eau courante, sans électricité, sans sanitaires. Virginia et Leonard ont acheté la maison sur un coup de tête, surtout pour le jardin et son verger extraordinaire.

Au gré des saisons le jardin se transforme, des allées sont tracées, des coins créés. Leonard surveille le potager, les Woolf vendent et offrent les fruits du verger, se font apiculteurs.
Les amis viennent en séjour et petit à petit la maison prend forme, les pièces changent de destination, Virginia repeint le salon en rouge et les toilettes rudimentaires en jaune !
Au fur et à mesure des rentrées d'argent liées à ses droits d'auteur, Virginia investit dans la maison et Leonard dans le jardin.
Un nouveau bassin, un petit étang où l'on pourra patiner l'hiver, une gloriette, une pergola, une folie, une serre ....
Les différentes parties du jardin reçoivent des apellations : la terrasse aux meules, le jardin aux poissons rouges, le jardin italien, l'allée des fleurs.
Les cendres de Virginia furent répandues dans le jardin et Leonard ajouta une plaque gravée des derniers mots du roman Les Vagues.

Caroline Zoob fut un temps agacée par l'idolâtrie dont jouissait Virginia, puis au fil du temps elle appris à aimer ces hommes et ces femmes qui font un long chemin juste pour venir s'asseoir sur un banc de ce jardin, pour entrer en communion avec leur écrivain préféré et qu'elle trouvait encore assis à la fermeture le soir attendant la maîtresse de maison.
C'est un livre que je vais ajouter à mon espace Virginia Woolf, il est magnifiquement illustré, intelligemment commenté et il accompagne parfaitement les pages du journal de Virginia Woolf. Un cadeau à faire ou à se faire.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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