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Citations sur Level 26 (53)

Il essayait de ne pas faire une fixation sur cette demi-plaque. Un jour, il trouverait une autre solution. Il déballa précautionneusement la première plaque, la coupa en deux et entreprit de s’en frotter la poitrine et les épaules – parties les plus étendues de son corps – avant de s’occuper de ses extrémités. Chaque membre nécessitait une demi-plaque, tout comme les parties génitales et l’anus. La couche de beurre devait être identique partout : pas de surépaisseur ni de couche trop mince. La dernière portion – un quart de la dernière demi-plaque – était étalée sur la partie du costume qui couvrait la plante des pieds. Il fallait un certain coup de main pour appliquer la quantité désirée.
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Il se retourna lentement vers le miroir, retardant le plus possible ce plaisir, mais c’était difficile, à présent, vraiment difficile. Il leva les bras en l’air comme pour vénérer quelque divinité céleste.
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Il eut envie de caresser du bout des doigts ces lattes, comme lorsqu’il était enfant, mais la moindre écharde l’obligerait à retourner dans la salle de couture. Et il était impatient de regarder le film qu’il avait en tête. Les images avaient plus de dix ans, mais elles l’obsédaient depuis l’aube. Plus tard il avait compris pourquoi. C’était un signe.
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La simple vision du texte dactylographié éveilla en lui des bribes de souvenirs : la robe en dentelle d’une blancheur d’os, déchirée, salie, roulée en boule dans un coin du cachot. La mariée livide et tremblante, le suppliant de lui dire quelle faute elle avait commise pendant qu’elle se débattait dans ses entraves. Sqweegel lui répondant : « Tu ne sais rien de la pureté. Tu devrais avoir honte d’oser porter une telle robe. Et maintenant, je vais te montrer ce que c’est de se présenter nue devant Dieu…
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La pellicule 8 mm claqua encore un peu sur la bobine pendant que l’écran restait allumé. Personne ne pipa mot pendant un long moment. Un silence de mort régnait sur la salle. Tom Riggins balaya du regard les visages de l’assistance. En arrivant, tout le monde était tout excité d’avoir été convoqué à grands frais à la légendaire division des Affaires spéciales de Quantico, dans ce cercle très fermé. Certains faisaient mine de s’en moquer, mais Riggins n’était pas dupe. La curiosité les tenaillait. Et c’est là-dessus qu’il comptait. Or, quelques minutes plus tôt, on aurait dit des lycéens avant un examen. Concentrés. Bien décidés à réussir.
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Il y a aussi l’ado camé aux amphés qui retourne la maison pour trouver Vehicular Homicide, son jeu vidéo préféré. Introuvable. Jusqu’au moment où ses grands-parents le prennent entre quat’z-yeux pour lui dire qu’ils ont jeté cet horrible jeu et que c’est pour son bien et qu’on va l’emmener dans un endroit très calme près de la mer et qu’il ira beaucoup mieux. Le gosse quitte la pièce, revient avec une perceuse pour bien leur déboucher les oreilles, l’une après l’autre, à travers le Sonotone dans le cas du grand-père, vétéran du Vietnam. Le tout en beuglant, d’après les voisins, « Vous m’écoutez pas, vous m’écoutez jamais ! », sous une pluie de giclées de cervelle et de sang.
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Tom Riggins n’avait jamais aimé la salle de crise de la DAS. Elle ressemblait trop à une salle de cours, avec ses longs bureaux en Formica disposés sur quatre rangées. Riggins se tenait devant les trois écrans HD dits intelligents, des modèles tactiles encore inconnus du grand public, où un simple geste suffisait pour déplacer un fichier, améliorer un cliché ou informer les agents sur le terrain. Il avait l’air d’un professeur devant un parterre d’étudiants. À cinquante-trois ans, Riggins en avait assez l’allure. Il affectionnait les tenues sombres, ce qui lui allait plutôt bien. La seule tache de couleur était son badge d’identification blanc accroché en permanence à la poche de sa veste. Il faisait partie de la DAS depuis plus longtemps que quiconque. Et qu’est-ce qu’il y avait gagné ? Trois divorces et deux gosses qui le détestaient.
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Comment fait-on le lien avec ses victimes s’il ne laisse aucune trace ? Ça a tout l’air d’un grand méchant loup qu’on aurait créé de toutes pièces pour expliquer tout un tas d’affaires non classées. — Si seulement c’était le cas, répliqua Riggins. Non, nous sommes informés des activités de Sqweegel parce qu’il aime nous en faire part. Et, de temps en temps, il nous envoie des preuves. — Il est fier de lui, il pavane, avança San Francisco. — C’est ça. Et, contrairement à d’autres tueurs en série, Sqweegel ne cherche pas à ce que les médias s’intéressent à lui. Nous tenir au courant de ses activités suffit à son bonheur. C’est l’œuvre de sa vie et il nous considère – en particulier à la DAS – comme chargés de consigner ses exploits.
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Le latex portait encore des traces de sang séché. C'était un matériau robuste, mais pas indestructible. La fermeture Éclair s'était accrochée à quelque chose d'assez pointu, ce qui avait déchiré le tissu noir sur deux centimètres. Il n'avait pas perdu de sang : la pointe l'avait à peine égratiné. Malgré tout, ce petit accro, c'était encore trop. Il avait sorti le briquet de sa trousse à outils et approché la flamme de la pointe métallique pour détruire la moindre cellule d'épiderme. Il ne devait laisser aucune trace derrière lui. Après cela, il était rentré.
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Une telle malignité exigeait l'habileté d'un artiste. Dark se rendit compte qu'il n'était rien de plus qu'un élément au sein d'un grand spectacle, l'équivalent d'une note dont la raison d'être ne peut être déduite que de celles qui l'entourent, le tout contribuant à un terrifiant crescendo issu d'une centaine d'instruments, jouant chacun une mélodie unique composée de notes infimes, jusqu' ce qu'elles aient été arrangées par un virtuose.
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