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Critique de cicou45


Dans ce recueil de trois nouvelles à savoir Destruction d'un coeur, La gouvernante et le jeu dangereux, ce que met en évidence Stefan Zweig est avant tout l'incompréhension entre les différentes générations et peut-être même une jalousie inconsciente des anciens contre cet étalage de beauté et de jeunesse qui leur fait penser à la leur désormais bien consumée.

Dans la première nouvelle, le lecteur découvre l'histoire d'un homme âgé qui vit de façon prospère avec sa femme et sa fille âgée de dix-neuf ans. S'apercevant que cette dernière rentre de plus en plus tard le soir, le vieil homme en conclut que sa fille en vient peut-être à connaître des amours qui ne sont pas les siennes et en tombe malade de jalousie, tel un amant que l'on aurait délaissé pour un autre jeune homme.
Une histoire empreinte de réalisme car quel père n'a pas ressenti un petit pincement au coeur le jour où il apprend que sa fille chérie et choyée lui échappe et s'envole pour d'autres bras que les siens ? L'histoire prend cependant ici beaucoup plus d'ampleur car rongé par le chagrin et, bien qu'il ait sa femme à ses côtés, le vieil homme à la santé fragile se laisse dépérir sans que personne ne puisse y faire quoi que ce soit.

Les deux autres nouvelles ont elles aussi un rapport entre la différence d'âge et un amour qui peut paraître interdit comme par exemple celui qui unit une gouvernante d'un certain âge à un jeune homme ou encore celui du jeu auquel s'est prêté un homme assez âgé en séduisant une jeune fille par la beauté de ses lettres et la justesse de ses mots.


Ces trois nouvelles, bien qu'ayant souvent un dénouement dramatique, restent néanmoins envoûtantes par la prose de l'auteur (que j'adore d'ailleurs, non pas seulement en tant que tel mais également pour la vie qu'il a mené et sa très grande humanité) et en même temps par la simplicité du langage. À découvrit !
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