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Critique de krzysvanco


Honoré de Balzac le roman de sa vie : que ce titre est approprié, sa vie fut un vrai roman !
Et Stefan Zweig nous la décrit en plus de cinq cent pages, pages qui se dévorent !

Il est bien aidé en cela par Balzac lui-même, personnage hors du commun, et par le choix de passages de ses écrits où manifestement, il se dépeint lui-même : les douleurs connues en famille, à l'école et au collège, il les fait relater par Félix de Vandenesse dans le Lys dans la vallée, la mansarde de misère de ses débuts est elle présentée dans La Peau de Chagrin, et ainsi de suite, de très nombreux passages de ce type émaillent le récit.

le portrait sans fard d'Honoré de Balzac est saisissant : bourreau de travail, rarement un écrivain n'a autant écrit, quand tous dorment, il écrit, et retouche sans cesse ses oeuvres, il a un grand souci de perfection, il rêve de gloire et de richesses, il a un aspect populaire qu'il s'efforce de dissimuler par des habits croyant par là se donner de grands airs mais sombrant dans le ridicule, un snobisme fou le poussant à ajouter une particule à son nom et à rechercher, durant toute sa vie la compagnie de la haute noblesse, une ambition qui lui fait dévier de son métier d'écrivain pour se lancer dans des opérations commerciales qu'il est incapable de mener à bien
« Toujours quand Balzac devient infidèle à sa sphère, son génie et son intelligence lucides sont en défaut »
Il voulut tout pour être célèbre : écrivain connu mais aussi imprimeur, député, académicien, boursicoteur, etc.

Stefan Zweig nous montre que plus il croule sous les dettes - elles l'accompagneront toute sa vie - qu'il veut le luxe et achète à prix d'or des objets coûteux

C'est d'autre part quand on le croit abattu que sa volonté se manifeste et que ses plus grandes oeuvres se créent.

Que dire encore de ses relations avec les femmes, il ne recherche pas une jeunesse ni une cocotte, il veut trouver une veuve, une aristocrate, très riche bien entendu.

Ce livre est passionnant, on constate que l'auteur s'est extrêmement bien documenté, qu'il a lu les oeuvres d'Honoré de Balzac. J'ai trouvé quelques pages d'un grand lyrisme .

Malgré le nombre de pages écrites en petits caractères, la tension de ma lecture ne s'est jamais relâchée !

Ajoutons que cette édition est agrementee de reproduction des portraits des femmes importantes de sa vie : sa mère, Laure de Bernt, Laure d'Abrantès, Zulmz Carraud,, la duchesse de Castries, sa soeur Laure Surville et bien entendu Éveline Hanska.
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