AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Viracocha


J'ai lu le recueil de nouvelles La Peur, et non uniquement cette nouvelle, mais je ne vais pas rentrer en détail sur chacune des nouvelles. Si vous connaissez et appréciez Stefan Zweig mais que vous n'avez pas lu ce recueil de nouvelles, vous pouvez foncer les yeux fermés, et si vous ne le connaissez pas, c'est une très bonne opportunité de lecture pour le découvrir.

Il est fidèle à lui-même, sa virtuosité est une fois de plus remarquable et nous emporte telle une vague pour nous porter vers une nouvelle plage en parvenant à nous toucher au plus profond de notre coeur. Il a ce génie et cette sensibilité qui lui est propre et qui, à mon avis, ferait du bien à l'humanité si elle était plus commune.

Il a un don unique pour exprimer des sentiments et émotions humaines et il le montre dans cet ouvrage.

Néanmoins, je dois reconnaître que deux nouvelles m'ont affecté un petit peu plus que les autres, le bouquiniste Mendel et La collection invisible.

Dans la première, j'ai trouvé sa façon très intelligente de montrer l'absurdité des nations et des guerres par l'existence de ce bouquiniste dévouée à ses livres et totalement désintéressée des bouleversements politiques de ses comparses. Cette scène avec l'officier de la police secrète m'a paru très signifiante et j'y ai vu une critique très subtile de la nature humaine. Malheureusement, chez Zweig, la critique vire souvent à la tragédie et on vit la chute de ce personnage attachant comme s'il était notre propre frère jumeau.

En ce qui concerne la dernière nouvelle, on peut sentir une critique du matérialisme et de l'attachement des hommes à des objets et sa dépendance à l'argent influençant ses conditions de vie et on voit un homme qui éblouit un autre de par en rendant réel ce qui est illusoire. Je ne sais comment dire exactement ce que j'ai ressenti mais une choses est sûre, mon ventre était noué et des frissons ont traversé mon corps.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}