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Critique de Denis_76


"Ruere in servitium, disait Tacite : ils se jettent dans l'esclavage !"
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Léon Tolstoï est mort il y a vingt ans, Stefan Zweig le souligne : nous sommes donc en 1930. En France, "Les Années Folles" battent leur plein.
Mais est-ce une bonne chose ?
Non ! affirme l'auteur. Pourquoi ? Parce qu'il voit qu'à grande vitesse, l'Europe s'Américanise, se voit colonisée culturellement et financièrement.
Avant, chaque pays avait ses danses, ses modes. Maintenant, grâce aux informations, à la radio, en un mois, l'Europe copie l'Amérique, les danses et les vêtements s'uniformisent ; tous, comme des moutons, veulent être pareils !
Même la mécanisation, le gigantisme et les dollars sont considérés comme des dieux !
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Alors, quel est le refuge des intellectuels et des écrivains, puisqu'il est plus confortable, moins ardu de voir un film ou écouter la radio ?
Le refuge, puisqu'on ne peut pas lutter contre les phénomènes de masse, c'est la liberté individuelle.
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Zweig, comme Hugo et Nietzsche, est pan-européen : il voit son rêve s'effondrer ; s'il avait vécu plus longtemps, il aurait vu Adenauer faire une accolade à De Gaulle, dans les années 60.
Evidemment, il ne prend en considération ici que deux continents. Tâchons de sauver leurs particularismes aux autres pays du monde. Mais vues l'âpreté au gain, l'avidité des hommes, je crois que c'est peine perdue.
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Cependant, non, Stefan Zweig, tu n'es pas mort !
Tu es toujours dans nos coeurs.
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