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Critique de Mondaye


Stefan Zweig... heureux le jour où j'ai lu la toute première nouvelle de sa plume...
Pourtant j'étais (et reste un peu) le genre de jeune fille à qui le mot Balzac fait faire la grimace, et qui préférait aventure tourbillonnante aux récits de vie ordinaires, jugés trop plats.

Mais il possède quelques magies qui sublime nos émotions, il les peint avec tant de profondeur, de justesse, que nous sommes comme prisonniers de ses mots.
Il possède le don de saisir l'instant, de le magnifier dans toute sa beauté tragique, terrible ou tout simplement pur et serein.

Cette nouvelle n'échappe pas à la règle, une fois le décor posé, le lecteur imprudent ne saurait reposer l'ouvrage avant la conclusion du drame, suspendue aux lèvres de l'anglaise comme l'est le narrateur, spectateur lointain, passif malgré lui.
Et il voit se dérouler sous yeux, sans pouvoir intervenir, pressentant la fin terrible, l'histoire jaillie du passé - non de l'imagination de l'auteur! Mais cela il l'a déjà oublié.

Magnifique aussi est l'écriture... ce ne sont plus des mots sous sa plume, mais des images chatoyantes ou sombres, mobiles (pas ces froids tableaux que proposent d'autres auteurs) on est suspendu aux mains du joueur tout autant que l'héroïne, tremblant face au démon du jeu, traduit par ces vivantes images...

Une nouvelle splendide, que je ne saurais trop recommander.
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