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Critique de Asterios


Mrs C.. traine avec elle la culpabilité d'une journée lors de laquelle elle s'est laissée aller à vivre sans se poser de question. Ce n'est pas vraiment ce qu'on attend d'une dame dont la vie est bien réglée par les normes de la bonne société. Si l'on ajoute à cela que Mrs C... est veuve et qu'elle compte porter le deuil jusqu'à la fin de sa vie on comprend qu'elle ait quelques réticences à dévoiler au grand jour la folie de ses quelques 24H00. C'est pourtant cette histoire qu'elle va conter à notre narrateur après s'être assurer que son jugement ne serait pas trop sévère et surtout pour soulager sa conscience.

C'est la passion qui gouverne l'ouvrage, de l'amour, du jeu. Des sentiments nobles, de l'empathie, de la volonté d'aider, de l'amour confrontés au désespoir, à l'impasse de l'addiction. Lorsque la morale craque et qu'elle se réveille dans un petit hôtel auprès de son amant, elle essaie de reprendre possession d'elle même jusqu'à ce qu'elle réalise que ce qui était à l'origine de l'empathie pour cette pauvre âme en perdition se transforme en un tout autre sentiment.
On ne peut s'empêcher de plaindre cette femme qui est déchirée entre le besoin irrépressible de vivre sa passion et le regard jugeant de ses pairs et de sa conscience. Zweig nous interroge sur notre capacité à vivre pleinement et nous renvoie à plusieurs visages de la passion.
Une lecture questionnante et superbement amenée dont je ne doute pas que chacun pourra faire des ponts avec son expérience personnelle.
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