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Critique de YvPol


Comme je le disais très récemment, suite à ma découverte mi figue-mi-raisin du procédé audiolib, : "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis" (si, si, vous pouvez vérifier, je l'ai écrit là !). Me voici donc, suite à une sollicitation d'Audiolib à écouter un autre livre. Cette fois-ci, je tape dans le haut de gamme. Stefan Zweig. Lu par Marie-Christine Barrault. Excusez du peu. Je peux redire ici tout les aspects, gênants pour moi dans une écoute de livre :

- manque de flexibilité par rapport au livre

- difficulté de "lire" à mon rythme, de noter des phrases, des extraits, de revenir en arrière, de passer éventuellement des passages plus rapidement -mais pas chez Zweig, tout est bon !, quasi obligation de s'arrêter à la fin d'une plage (13 sur celui-ci pour 2h41 de durée totale)

- impression de ne rien faire pendant que j'écoute, car je me suis aperçu que je ne pouvais pas avoir d'autre activité que celle d'écouter (les esprits malins me diront que lorsque je lis, je ne fais rien d'autre non plus ; certes, mais je tourne les pages !)

Mais je vais dire aussi tout le bien que je pense de ce livre audio. D'abord Marie-Christine Barrault lit bien (ouah, tu parles d'un super compliment !), intelligiblement, suffisamment lentement pour qu'on saisisse bien toute la fluidité et la finesse de l'écriture de Stefan Zweig. Ensuite, elle change de ton en fonction des événements, mais ne surjoue pas pour que l'auditeur puisse lui-même trouver ses émotions. Je n'aurais pas aimé que l'on me dictât les moments forts, ceux où je me devais de réagir. Un peu comme je déteste les humoristes obligés d'appuyer leurs blagues pour que le public rie au moment crucial. Ou Pire, les boîtes à rire !

Et puis, il y a le texte. Formidable histoire qui allie tension, émotion, colère, densité et belle langue qui peut passer pour un rien désuète mais qui sait admirablement faire passer les messages, les sentiments, la détresse et la confiance de cette femme. Ah le passage sur les mains ! Celles qui jouent au casino, il en est de toutes sortes.
Je me dois de préciser que j'avais lu cette nouvelle il y a quelques années et que j'ai retrouvé les mêmes joies et les mêmes émotions en l'écoutant. Comme quoi, lorsque l'oeuvre est de qualité, qu'importe le moyen d'y parvenir.

Laissez-vous tenter si vous n'osez pas vous lancer dans une lecture de Zweig ou si vous avez déjà lu cet auteur, c'est absolument très agréable de se laisser susurrer à l'oreille ses mots par Marie-Christine Barrault.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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