Second polar de
Pierre Zylawski, ce qui me donne l'occasion de renouveler mes voeux de la dernière fois : faites que ce ne soit pas le dernier...
Pour poursuivre sur la petite digression déjà apportée lors de mon commentaire de "
On l'appelait Mamie", je n'ai pas eu besoin de traquer ce mot qui semble cher à l'auteur puisque j'ai facilement repéré "Azimuts" dans le texte. Sera-t-il dans le prochain ouvrage de
Pierre Zylawski que j'ouvrirai ?
Cette fois-ci nous avons quitté Obrechies, mais nous sommes restés dans le Nord. Maubeuge va être visiter en long, en large, en travers et plus encore... A plus de 80 km de leurs bureaux habituels les 4 enquêteurs vont mener une nouvelle enquête car un meurtre dans des circonstances qui rappelle le mode opératoire d'une série d'assassinats qui ont eu lieu un peu plus tôt dans la décennie.
Une fois de plus c'est une personne d'âge mur qui fait les frais d'un bain de sang. C'est à se demander si l'auteur n'a pas une dent contre cette génération ? Comme dans son premier polar, on ressent au fil des pages que l'écrivain a pris le temps de s'intéresser aux procédures judiciaires qui lient les différentes institutions juridiques, les rôles de chacun sont respectés.
Sans mener ses lecteurs en bateau, c'est un véritable travail à la fois de petit Poucet et de Titan qu'accompli ici l'écrivain. Petit Poucet de par le semis observer. On ne parle pas ici de jardiner, mais bien d'informer et d'orienter. Les preuves se font attendre, mais les pistes se mettent lentement en place. le lièvre n'a qu'à bien se tenir car c'est encore une fois la tortue qui mène le jeu. On cherche, on décortique, on réfléchit, on est sur le point d'abandonner et enfin vient la délivrance qui empêchera notre matière grise de se répandre sur l'escalier de l'enquête. Titan, par la volonté gigantesque de ne pas tout dévoiler trop vite et de suivre un fil conducteur tout en contrôlant l'intégralité des personnages.
Deux personnages cependant ont un rôle plus fantôme que vivant. Ils ne sont pas morts, mais fortement peu présents. Les 2 brigadiers Maxime Saunier et Arnaud van Zeel sont aux abonnés absents un très grande partie du récit. Ils font certes des interrogatoires des proches et du voisinage, mais il semble parfois que l'auteur les a oubliés dans un coin de Maubeuge.
Maubeuge, ville de résidence de l'écrivain, comme près de 31 000 autres personnes. On voyage avec le groupe Grégoire dans différentes résidences, mais on se régale également d'un bon couscous au Soleil d'Agadir. C'est assez étrange que de connaitre les lieux pour y être allée plusieurs fois et de lire le passage du groupe en ces lieux. de même pour les bâtiments Vauban, qui sont des tours assez impressionnantes de par leur présence. Lorsque réalité et fiction se mêle, on se délecte avec plaisir et on s'immerge complètement dans l'histoire.
( /!\ Attention SPOILER dans le prochain paragraphe /!\ )
Sauf que voilà...
On résout l'affaire l'actuelle certes, mais qu'en est-il des 4 précédents assassinats ?
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