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EAN : 9782359736052
144 pages
Ravet-Anceau (06/03/2017)
4.15/5   10 notes
Résumé :
À l'approche de la quarantaine, Stéphane décide de sauter le pas : il se fait tatouer une immense fresque dans le dos, des dessins en noir et blanc évoquant son métier de flic au SRPJ de Lille mais aussi son enfance, éprouvante. Il confie son corps à Eric, un artiste lensois. Au rythme des aiguilles, les langues se délient. Le tatoueur évoque les décès suspects de trois de ses confrères sur les deux dernières années. Intrigué, Stéphane se rend au commissariat de Len... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Or donc, Blacklight, polar régional qui se déroule à Lille dans le milieu du tatouage. Étant moi-même tatoué des chevilles aux épaules, le thème me botte (de cuir). Manque plus qu'un chapeau melon et je lancerai une série télé.
Sur le sujet – du tatouage, pas du couvre-chef si cher à Chaplin –, rien à redire, l'auteur a fait son taf de recherche. Y a les notions techniques, le vocabulaire, un très bonne restitution des sensations lors d'une séance et un tas de petits détails qui rendent bien l'univers du tatouage, ses us, ses coutumes, ses peuples. Ayant pas mal grenouillé dans les salons, j'ai retrouvé dans les pages du roman l'ambiance propre à ce monde très codifié et très détendu du gland à la fois. Ça sent le vécu – allez, Denis, avoue que tu as une fée Clochette tatouée sur le fesse droite – ou au moins un travail documentaire de fond pour éviter de servir au lecteur un univers fantasmé tout en clichés à deux ronds cinquante.


Ce roman condensé risque de laisser sur leur faim les amateurs de pavés. Tant pis pour eux. Dans mon cas, cette brièveté prend des airs de Colt Seavers et tombe à pic : je n'en peux plus des pavés diarrhéiques de quatre, cinq, six cents pages, dont les auteurs n'ont pas compris que ce n'est pas parce qu'un bouquin est gros qu'il est intéressant. L'écriture n'a rien d'une compétition pénienne où l'objectif est de déballer la plus grosse oeuvre. Vaut mieux l'avoir courte et agile que maousse et soporifique.
Plutôt que balancer des pelletées d'ingrédients, Albot joue sur la concision et sur le rythme. Essentiel, le rythme. Très marqué dans le cas présent par une patte série TV (séries américaines, hein, pas Mongeville, Louis la Brocante ou je ne sais quel pensum français mou du genou).
Ici, pas de visite guidée des curiosités touristiques de Lille en égrenant des chapelets de noms de rue dont on n'a rien à secouer. Pas d'introspection longuette et cliché du héros sur ses problèmes de divorce, d'alcool, de rejeton rebelle ou autre topos lu et relu. Pas d'intrigue secondaire hors-sujet.
Le passé du héros est posé avec quelques flashback courts et, dans tous les sens du terme, percutants, sans tartiner chaque fois un plein chapitre de séquence souvenir. L'enquête avance à fond les ballons sans se perdre en multiples fausses pistes et autant de chapitres “tout ça pour ça”. Idem la relation entre les deux personnages principaux, qui se construit vite et bien, peut-être un poil trop, mais pourquoi pas ? Les choses peuvent aussi bien se passer, ce n'est pas parce qu'on est dans un roman qu'il faut coller un obstacle toutes les deux lignes, ce qui finit par ne plus rimer à rien.
Bon choix aussi d'avoir évité les traditionnelles descriptions misérabilistes d'un Nord où tout ne serait que grisaille, pluie, alcoolisme, chômage et inceste. On peut très bien accoucher d'un polar régional nordiste sans en passer par là, la preuve.


Bref, sorti en 2017, ce roman va à contre-courant de la mode actuelle des volumes toujours plus épais au point qu'il faudra bientôt un lutrin pour pouvoir bouquiner sans risquer un tassement de vertèbres. Même chose pour l'ambiance générale qui ne se croit pas obligée de superposer des couches de noir à n'en plus finir. Tout n'est pas rose, loin de là, mais Blacklight s'offre beaucoup de moments légers et propose un final qui change des odes nihilistes au désespoir (enfin, ce seraient des odes nihilistes au désespoir si elles étaient bien écrites et non de sombres étrons pondus à coups de pathos facile et commercial).
Blacklight, court, rapide, assure le taf. Y a pas besoin de plus pour une bonne petite soirée de lecture pas prise de tête.
Lien : https://unkapart.fr/blacklig..
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Les missives de Fanny H pour Collectif Polar

Stéphane Parisi est lieutenant à la SRPJ de Lille. Après plusieurs échanges avec Eric Tattoo, le grand jour du premier tatouage est arrivé. Il sera gravé dans sa chair tout ce qu'il est actuellement ainsi que son passé et surtout son vécu. le tatoueur en profitera pour parler du fait que plusieurs de ses collègues sont décédés ces dernières années et qu'il trouve cela fort étrange. Stéphane se rendit ensuite au commissariat de Lens afin de se renseigner, c'est le brigadier-chef Millot qui le reçoit.
Dans Blacklight, vous apprendrez tout sur un procédé de tatouage encore peu courant, vous découvrirez une flic qui subit le harcèlement de son supérieur et un lieutenant qui possède bien plus de pouvoir qu'il ne devrait.
J'ai apprécié suivre cette histoire qui se passe dans le milieu du tatouage. On ne peut que constater que l'auteur a fait pas mal de recherches sur le sujet sauf s'il connait bien ce milieu. L'équipe de policiers soudés amène un supplément sympathique et agréable à la lecture. Un auteur à découvrir et à lire.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Avec Blacklight, Denis Albot nous plonge dans le monde particulier du tatouage pour une enquête policière des plus étonnantes : trois tatoueurs morts en peu de temps. Une enquête qui nous tient en haleine du débout à la fin. Un personnage principal mystérieux, une équipe attachante, tout y est pour faire un bon roman. Ce livre a été pour moi une véritable découverte et un véritable coup de coeur pour un auteur qui mériterait, selon moi, d'être un plus connus.
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Très bon polar, agréable à lire.
Une intrigue qui rebondit, des personnages ambigus et secrets, un milieu aux règles codifiées, la région lilloise comme cadre. Oserez-vous faire une incursion dans le monde du tatouage ? Je vous le conseille vivement.
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Mon ressenti : J'adore la collection Polar en Nord, et ce roman de Denis Albot ne déroge pas à la règle.
Je découvre l'auteur avec ce polar, c'est le troisième qu'il écrit et même si dans celui-ci on a plusieurs fois des allusions aux précédents cela ne gène absolument pas la compréhension.
L'histoire : Stéphane, Flic à la SRPJ de Lille, se retrouve dans un salon de tatouage de Lens afin de tatouer le bilan de ses 40 premières années de vie. le tatoueur lui confie durant le travail que trois de ses confrères sont décédés. L'instinct du flic prend le dessus, et il fera tout pour éclaircir ce mystère.
Un polar bien rythmé dans un univers original que je découvre : le milieu du tatouage. Les âmes sensibles peuvent y aller sans problème.
Le gros point fort de ce roman est Stéphane, héros mystérieux qu'on apprend à découvrir au fil des pages et dont l'histoire personnelle se mêlera avec habileté à l'enquête.
C'est un coup de coeur pour moi ! Bravo Denis!
Si vous voulez lire un polar sur un thème original, mené par un personnage profond, foncez !!


Lien : https://entredeuxlivres22813..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Son regard s’égara au fur et à mesure que les dessins du tatouage lui rappelaient les souvenirs de ces quarante dernières années. Que de chemin parcouru depuis la petite maison d’enfance où il jouait avec Patsy, sa chienne, et pouvait jouir du bonheur familial. Patsy ferait bientôt elle aussi partie de l’œuvre. Que de joies, que de tristesses, que de souffrances aussi. Une vie normale finalement, à quelques détails près...
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En regardant une dernière fois le motif final transmis par Eric, il sourit de nouveau en se disant que cette œuvre serait le parfait résumé de ses sentiments, de ses passions, de sa vie. Si tant est que l’on puisse assimiler le quotidien d’un flic, composé d’interminables planques, de rapports à remplir et de criminels à appréhender, à une vie.
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Encore des coups de feu et une explosion… Le monsieur m’empêche de regarder. Arrêtez ! Où est maman ?
La police arrive et une gentille dame me prend dans ses bras. Mais moi, je veux maman.
– C’est un attentat, mon garçon. Ta maman…
Un attentat ? C’est quoi un attentat ?
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Des coups de feu ?
– Maman ?
Un monsieur me pousse par terre et met ses bras sur ma tête.
– Reste couché, petit ! Reste couché. Maman !
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