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Citations sur Camus, l'art de la révolte (39)

Le Camus austère qu'on respecte, envie et craint parce qu'on voit en lui l'adversaire irréductible de tous les abus et de toutes les injustices, est l'incarnation même de cette sainteté laïque. (...)
Précurseur solitaire, Camus est aux avant-postes, mais sa démarche est solidaire. Il est tous les personnages du roman, qui luttent chacun à leur manière contre la peste. Il est tous les hommes, avec tous et sans exception. C'est en cela que -La Peste- magnifie la solidarité. (p. 120)
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"L'écrivain [ que j'assimilais déjà au rappeur] peut retrouver le sentiment d'une communauté vivante qui le justifiera, à la seule condition qu'il accepte, autant qu'il peut, les deux charges qui font la grandeur de son métier: le service de la vérité et celui de la liberté. (...)
Quelles que soient nos infirmités personnelles, la noblesse de notre métier s'enracinera toujours dans deux engagements difficiles à maintenir : le refus de mentir sur ce que l'on sait et la résistance à l'oppression" (p.76 ) [Discours de suède]
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La littérature de Camus, c'est l'histoire que ne nous racontent pas les chaînes d'info en continu, la série que ne diffuse aucune chaîne de télé ou plate-forme de streaming, le film qu'aucun complexe de ciné ne projette et dont pourtant tous les spectateurs du monde saisissent intimement l'urgence et la portée. Le cinéma-vérité de Camus n'est donc jamais un combat d'opinion, mais un combat d'implication. Dans cette idée, il n'y a pas de vérité incontestable sans volonté de justice pour tous. (p. 164)
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Dans la banlieue d'Alger, il y a un petit cimetière aux portes de fer noir. Si l'on va jusqu'au bout, c'est la vallée que l'on découvre avec la baie au fond. On peut longtemps rêver devant cette offrande qui soupire avec la mer. Mais quand on revient sur ses pas, on trouve une plaque "Regrets éternels", dans une tombe abandonnée. Heureusement, il y a les idéalistes pour arranger les choses." - Albert Camus- extrait de "Un jour entier sans controverse", recueilli dans "Fenêtres dormantes et porte sur le toit, Gallimard, 1979. (p.90)
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Je voyais déjà Camus comme un grand de ma cité. Un de ceux qui traînent au bas de l'immeuble. Pas ces autres, débraillés, qui vendent de la drogue, braquent des banques ou fument du shit tous les jours en vociférant. Non, il est de ceux assis juste à côté d'eux, et dont la sagesse en impose. Silencieux, leurs mots sont pesés, leurs gestes réfléchis. Chacun de leurs actes est un de ces diamants bruts qui irradient les halls, rythment les après-midi trop longs à attendre on ne sait quoi.
sans le comprendre tout de suite, ce sont ces grands frères là qui nous bouleversent profondément, au fur et à mesure, et à tout jamais. Aujourd'hui, je le sais-
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Pouvoir se retrouver dans une position
où l'on peut choisir ses héros
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La réussite d'ordre matérielle est devenue l'ultime distinction sociale.
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2012 (après la bataille)

(...)
Tous les algorithmes du monde ne pourront donner
l'exacte mesure de cette déchirure autrement
Que par la haine pour son semblable
et donc pour soi
l'amour est donc à la fois le lieu
et l'acte ultime de résistance (p. 132)
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Camus comme un tuteur qui permet à l'éternel exilé, à tous les déracinés, de pousser droit. (p. 114)
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Précurseur solitaire Camus est aux avants-postes, mais sa démarche est solidaire. Il est de tous les personnages du roman, qui luttent chacun à leur manière contre la peste. Il est tous les hommes, avec tous et sans exception. C'est en cela que la Peste magnifie la solidarité.
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Marseille 2013

(...)

Moi j'ai lu des livres une vie à assembler
Le savoir est une arme
c'est bien ce qu'il me semblait
Albert Camus donc devenu un grand frère
Comme les grands de la cité
que je voyais par la fenêtre
De ma tour le Neuhof était devenu Belcourt
C'était le soir de la nouvelle année
et il faisait déjà jour
La nuit flambait de feux d'artifice
et de voitures torches
Quand j'ai lu Albert Camus

J'essayais de donner un sens
à une vie que je ne comprenais pas (...p. 48)
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