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Citations sur L'insurrection qui vient (43)

La multiplication des moyens de déplacement et de communication nous arrache sans discontinuer à l’ici et au maintenant, par la tentation de toujours être ailleurs.
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Sous quelque angle qu’on le prenne, le présent est sans issue. Ce n’est pas la moindre de ses vertus. À ceux qui voudraient absolument espérer, il dérobe tout appui. Ceux qui prétendent détenir des solutions sont démentis dans l’heure. C’est une chose entendue que tout ne peut aller que de mal en pis. « Le futur n’a plus d’avenir » est la sagesse d’une époque qui en est arrivée, sous ses airs d’extrême normalité, au niveau de conscience des premiers punks. (page 7)
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Contrairement à ce que l'on nous répète depuis l'enfance, l'intelligence, ce n'est pas de savoir s'adapter - ou si c'est une intelligence, c'est celle des esclaves. Notre inadaptation, notre fatigue ne sont des problèmes que du point de vue de ce qui veut nous soumettre.
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Ceux qui ont trouvé dans les voies criminelles moins d'humiliation et plus de bénéfices que dans l'entretien de surfaces ne rendront pas leurs armes, et la prison ne leur inculquera pas l'amour de la société.
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Il n'y a pas de « question de l'immigration ». Qui grandit encore là où il est né ? Qui habite là où il a grandi ? Qui travaille là où il habite ? Qui vit là où vivaient ses ancêtres ? Et de qui sont ils, les enfants de cette époque, de la télé ou de leurs parents ? La vérité, c'est que nous avons été arrachés en masse à toute appartenance, que nous ne sommes plus de nulle part, et qu'il résulte de cela, en même temps qu'une inédite disposition au tourisme, une indéniable souffrance.

Deuxième cercle : « Le divertissement est un besoin vital ».
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Le Moi n’est pas ce qui chez nous est en crise, mais la forme que l’on cherche à nous imprimer.On veut faire de nous des Moi bien délimités, bien séparés, classables et recensables par qualités...
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Des rues entières de Barcelone ont brûlé en solidarité, sans que nul n’en sache rien que leurs habitants.
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L'environnement, c'est ce qu'il reste à l'homme quand il a tout perdu. Ceux qui habitent un quartier, une rue, un vallon, une guerre, un atelier n'ont pas d'« environnement », ils évoluent dans un monde peuplé de présences, de dangers, d'amis, d'ennemis, de points de vie et de points de mort, de toutes sortes d'êtres. […] Il n'y a que nous, enfants de la dépossession finale, exilés de la dernière heure – qui viennent au monde dans des cubes de béton, cueillent des fruits dans les supermarchés et guettent l'écho du monde à la télé –, pour avoir un environnement.
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Àforce, on a compris ceci : ce n’est pas l’économie qui est en crise, c’est l’économie qui est la crise ; ce n’est pas le travail qui manque, c’est le travail qui est en trop.
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 […] en raison même de l'éclat hors pair de son passé national, il est particulièrement difficile pour la France de reconnaître clairement et d'accepter franchement le fait de la fin de la période « nationale » de l'Histoire et d'en tirer toutes les conséquences. Il est dur pour un pays qui a créé de toutes pièces l'armature idéologique du nationalisme et qui l'a exporté dans le monde entier, de reconnaître qu'il ne s'agit là désormais que d'une pièce à classer dans les archives historiques.
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