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Citations sur Capitale de la douleur - L'amour la poésie (326)

Le tranquille fléau doublé de plaintes
Tourbillonne sur des nuques gelées
Autant de fleurs à patins
De baisers de buée
Pour ce jet d'eau que les fièvres
Couronnent du feu des larmes
L'agonie du plus haut désir
Nouez les rires aux douleurs
Nouez les pillards aux vivants
Supplices misérables
Et la chute contre le vertige.
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La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
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Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin,
Ciel dont j’ai dépassé la nuit,
Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes,
Dans leur double horizon inerte indifférent.
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin,
Je te cherche par delà l’attente, par delà moi-même.
Et je ne sais plus tant je t’aime, lequel de nous deux est absent.


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Ma morte vivante

Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement
J’attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit,
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même.
Mes yeux se sont séparés de tes yeux.
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière.
Ma bouche s’est séparée de ta bouche.
Ma bouche s’est séparée du plaisir,
Et du sens de l’amour, et du sens de la vie.
Mes mains se sont séparées de tes mains,
Mes mains laissent tout échapper.
Mes pieds se sont séparés de tes pieds,
Ils n’avanceront plus, il n’y a plus de route,
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos.
Il m’est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne.
Ma vie en ton pouvoir
Que j’ai crue infinie.
Et l’avenir mon seul espoir c’est mon tombeau.
Pareil au tien, cerné d’un monde indifférent,
J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres.


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L’aube je t’aime

J’ai toute la nuit dans les veines.
Toute la nuit, je t’ai regardée.
J’ai tout à deviner, je suis sûr des ténèbres,
Elles me donnent le pouvoir
De t’envelopper,
De t’agiter, désir de vivre
Au sein de mon immobilité.
Le pouvoir de te révéler,
De te libérer, de te perdre.
Flamme invisible dans le jour.

Si tu t’en vas la porte s’ouvre sur le jour.
Si tu t’en vas la porte s’ouvre sur moi-même.
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Mon amour pour avoir figuré mes désirs
Mis tes lèvres au ciel de tes mots comme un astre
Tes baisers dans la nuit vivante
Et le sillage de tes bras autour de moi
Comme une flamme en signe de conquête
Mes rêves sont au monde
Clairs et perpétuels.

Et quand tu n'es pas là
Je rêve que je dors je rêve que je rêve.
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Mais ta bouche partage l'amour
Et c'est par ta bouche
Et c'est derrière la buée de nos baisers
Que nous sommes ensemble.
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Mange ta faim entre dans cet œuf
Où le plâtre s'abat
Où l'arôme du sommeil
Paralyse l'ivresse
Des bêtes en avance
Des bêtes matinales aux ailes transparentes
Se pavanent sur l'eau
Le loup-corail séduit l'épine-chevalière
Toutes les chevelures des îles
Recouvrent des grappes d'oiseaux
La fraise-rossignol chante son sang qui fume
Et les mouches éblouissantes
Rêvent d'une aube criblée d'étoiles
De glaçons et de coquillages.
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La solitude l’absence
Et ses coups de lumière
Et ses balances
N’avoir rien vu rien compris
La solitude le silence
Plus émouvant
Au crépuscule de la peur
Que le premier contact des larmes
L’ignorance l’innocence
La plus cachée
La plus vivante
Qui met la mort au monde.
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Et toi, tu te dissimulais comme une épée dans la déroute, tu t'immobilisais, orgueil, sur le large visage de quelque déesse méprisante et masquée. Toute brillante d'amour, tu fascinais l'univers ignorant.
Je t'ai saisie et depuis, ivre de larmes, je baise par- tout pour toi l'espace abandonné.
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