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Claude Roy (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070318087
219 pages
Gallimard (17/02/1971)
4.17/5   80 notes
Résumé :
Ce recueil comporte -

La liste des différentes parties qui compose ce livre :
Premiers poèmes - Le devoir et l'inquiétude, suivi de Le rire d'un autre - Poèmes pour la paix - Les animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux - Pour vivre ici, onze haï-kaïs - Les nécessités de la vie et les conséquences des rêves, précédé de Exemples - Les malheurs des immortels révélés par Paul Eluard et Max Ernst - Au défaut du silence - Les dessous d'... >Voir plus
Que lire après Poésies 1913 - 1926Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ses poèmes sur l'amour, que ce soient des amours perdues ou retrouvées, font partis des plus beaux textes français sur ce sujet. Il est, à mon sens, souvent mal compris, mais ses recueils regorgent de certains des plus beaux vers de la poésie française. Pour ma part, c'est un poète qui me touche très souvent à travers ses mots. Même pour ceux qui n'apprécient pas trop la poésie, je conseillerai quand même d'essayer de découvrir ce livre. Sait-on jamais, vous y trouverez peut-être un certain plaisir à le lire...et à le relire.
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Un autre merveilleux recueil de Paul Éluard! Comme d'habitude les thèmes de la lumière, des ombres, des astres, de l'amour, de la vie et de la mort sont présents. Les sonorités de sa poésie comble de joie les amoureux de la langue française. On ne comprend pas toujours tout, mais Éluard sait émouvoir même quand on ne saisit pas totalement ses propos.
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Diverses poésies de Paul Eluard, des essais, des écrits divers, des pensées, tout cela sur une période de 13 ans, de 1913 à 1926.

J'aime
la poésie enfantine
mais pas que
de Paul Eluard.
A l'école, on l'annone.
Adulte, on s'étonne.
Et pourquoi pas
la lire
la picorer
ou la dévorer
par pans entiers ?
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Je ne connaissais aucun des textes contenus dans ce recueil. A vrai dire, je n'ai pas beaucoup goûté ces poésies toutes écrites par Eluard avant l'âge de 31 ans. Elles m'ont moins "parlé" que ses oeuvres de maturité. Que je ne comprenne pas tous le poèmes n'est pas grave, en soi. Mais je n'y trouve pas la magie des mots, les images fulgurantes, les belles sonorités que j'espérais. Petite déception... Quand même, je mets dans la foulée en citation une des poésies qui m'a plu.
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Avis assez mitigé. Je n'aime pas tout et suis trop fermé au surréalisme. J'ai essayé, mais n'ai pas tout compris.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Un seul être

I
A fait fondre la neige pure,
A fait naître des fleurs dans l'herbe
Et le soleil est délivré.
O ! fille des saisons variées,
Tes pieds m'attachent à la terre
Et je l'aime toute l'année.
Notre amour rit de ce printemps
Comme de toute ta beauté,
Comme de toute ta bonté.
II
Flûte et violon,
Le rythme d'une chanson claire
Enlève nos deux cœurs pareils
Et les mouettes de la mer.
Oublie nos gestes séparés,
Le rire des sons s'éparpille,
Notre rêve est réalisé.
Nous posséderons l'horizon,
La bonne terre qui nous porte
Et l'espace frais et profond,
Flûte et violon.
III
Que te dire encore, amie ?
Le matin, dans le jardin, Le rossignol avale la fraîcheur.
Le jour s'installe en nous Et nous va jusqu'au cœur.
Le jour s'installe en nous.
Et tout le matin, cherchant le soleil,
L'oiseau s'engourdit sur les branches fines.
Et fuyant le travail, nous allons au soleil,
Avec des yeux contents et des membres légers.
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Il y a des mots qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d'amis
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Liberté

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffées d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes raisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté
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Je me suis enfermé dans mon amour, je rêve.
Qui de nous deux inventa l’autre ? […]
Mais tu n’as pas toujours été avec moi. Ma mémoire
Est encore obscurcie de t’avoir vue venir
Et partir. Le temps se sert de mots comme l’amour.
Elle m’aimait pour oublier, elle vivait pour mourir.
Dans les plus sombres yeux se ferment les plus clairs […]
Amour, ô mon amour, j’ai fait vœu de te perdre […]
La forme de tes yeux ne m’apprend pas à vivre.
Et si je suis à d’autres, souviens toi
Ta bouche aux lèvres d’or n’est pas en moi pour rire
Et tes mots d’auréole ont un sens si parfait
Que dans mes nuits d’années, de jeunesse et de mort
J’entends vibrer ta voix dans tous les bruits du monde. […]
Pleure, les larmes sont les pétales du cœur.
Ou es tu ? Tournes tu le soleil de l’oubli dans mon cœur ?
Donne toi, que tes mains s’ouvrent comme des yeux. […]
La terre au loin se brise en sourires immobiles, le ciel enveloppe la vie : un nouvel astre de l’amour se lève de partout – fini, il n’y a plus de preuves de la nuit. "
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Chat

Pour ne poser qu'un doigt dessus
Le chat est bien trop grosse bête.
Sa queue rejoint sa tête,
Il tourne dans ce cercle
Et répond à la caresse.

Mais, la nuit, l'homme voit ses yeux
Dont la pâleur est le seul don.
Ils sont trop gros pour qu'il les cache
Et trop lourds pour le vent perdu du rêve.

Quand le chat danse
c'est pour isoler sa prison
Et quand il pense
C'est jusqu'aux murs de ses yeux.
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Savez-vous quel recueil de poèmes aurait pu s'intituler « L'art d'être amoureux » ? Par l'un des plus grands poètes français…
« Capitale de la douleur » de Paul Eluard, c'est à lire en poche chez Poésie/Gallimard.
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