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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Abandonné au bout de quelques pages il y a longtemps, pour d'obscures raisons que je ne comprends toujours pas, je me suis enfin relancé à l'assaut de ce monument de l'âge d'or de la SF. Bon, Van Vogt, c'est pas forcément mon préféré de l'époque, mais ça se passe plutôt pas mal en général entre lui et moi, hormis évidemment l'épisode cité plus haut.

Dans un futur lointain, le XXVIe siècle pour ne pas le citer, Gilbert Gosseyn découvre, en tentant d'être muté sur Vénus, que sa vie n'est qu'illusion, et que ses souvenirs sont fabriqués de toute pièce. En tentant de clarifier tout ça, et de découvrir qui il est réellement, notre ami va se rendre compte assez vite qu'il est au centre d'un complot aux nombreuses ramifications.
Voilà le point de départ des trois tomes que regroupent cette intégrale, et c'est une sacré aventure que l'on s'apprête à vivre.

On va quand même commencer avec les points négatifs, ca sera réglé. Van Vogt, il a une imagination foisonnante, et ça peu partir dans tous les sens. le rythme est parfois saccadé, et on s'y perds un peu. de plus, les détails techniques et scientifiques, dont il est terriblement friand, n'aident pas vraiment à fluidifier la lecture. Sans avoir jamais été très doué dans le domaine des sciences, j'ai également l'impression qu 'Alfred ne se prends pas trop la tête pour que ses differentes théories soient réellement crédibles.

Mais il y a du bon malgré ça, du très bon. L'univers fascinant dans lequel va évoluer Gosseyn, est d'une richesse incroyable. L'auteur nous gratifie d'une intrigue passionnante, emmenée par des personnages plutot clichés, mais adroitement croqués.
D'autre part, Van Vogt nous pousse souvent à la réflexion, fréquemment par l'intermédiaire de sa philosophie Ā (non-A, pour ceux qui n'ont lu ni le résumé, ni les autres critiques) et de ses diverses digressions. Tout le monde n'aime pas, mais moi j'adhère.

Pour finir, j'insisterais énormément sur les 75 ans qui nous séparent du début de l'écriture de cette trilogie. Évidemment, elle en rebutera beaucoup, mais cette SF dépassée possède un charme puissant à mes yeux. L'avancée des sciences et des technologies, ainsi que le début de notre ère spatiale a fait exploser les imaginations de cette génération d'auteurs, et, malgré un tas de machines, véhicules ou autres gadgets qui n'existeront jamais, je reste à chaque fois impressionné par leur qualités en matière d'anticipation.

Voilà, je n'aurai plus à rougir en passant devant ce volume, et malgré quelques lourdeurs, et une troisième partie légèrement en deçà, j'ai pu mesurer l'importance de ce cycle dans l'histoire de la SF.
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Dans ce volume sont réunies les 3 parties du cycle du non-A. Je commence donc par le monde du non-A. Au XXVIème siècle, les élites sont choisies par une machine. Chaque année, lors des "jeux" des milliers de candidats s'affrontent autour de la connaissance du non-A. Les meilleurs se verront proposer un séjour sur Vénus, d'autres moins bien classés bénéficieront d'un emploi et enfin la grande majorité sera recalée. le non-A est une philosophie intégratrice qui est une critique et un prolongement des thèses d'Aristote. le but de l'enseignement non-A est d'accorder les 2 sphères du cerveau, le cortex ou le cerveau gauche (zone de l'analyse) et thalamus ou le cerveau droit (zone des émotions), c'est à dire faire que les intensités respectives des 2 parties soient rigoureusement équivalentes alors seulement l'information sera synthétisée de façon parfaite. Bien sûr c'est assez compliqué de s'imaginer le monde perçu par un non-A et c'est même impossible si l'on en croit les commentaires des non-A sur ceux qui n'ont pas reçu l'enseignement : névrosés, personnalités embrouillées. Naturellement, je me suis intéressé plus particulièrement à la philosophique du non-A mais il y a beaucoup d'autres grilles de lecture que je vous laisse découvrir et peut-être me faire découvrir.
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Bienvenue dans le XXVIe siècle. La Terre est devenu un tremplin pour la vie sur Vénus, et seuls les humains capables de réussir les tests Ā (prononcer : non-A) pourront avoir le plaisir de s'envoler pour un meilleur avenir. Mais qu'est-ce que le non-A ? Ici, la sémantique est reine. La philosophie non-A, non-aristotélicienne, est un entrainement cortico-thalamique pour faire évoluer la pensée et les réactions de l'être humain. Gilbert Gosseyn est ici pour passer ces fameux tests. Très vite, il découvre que son identité et ses souvenirs sont faux, et qu'il est au centre de ce qui semble être un complot. À moins qu'il ne soit justement le pion pour déjouer un complot. Il découvre aussi, par la suite, qu'il a en réalité plusieurs corps, qui le remplaceront s'il meurt, mais surtout : qu'il a un cerveau second, qui renferme de bien étranges pouvoirs à s'approprier petit à petit. Qui est-il ? Qui est derrière lui ? Et quelle est cette partie d'échec qui se joue à échelle galactique ?

J'ai trouvé le premier livre un peu léger quant à son thème principal qui est le Ā, manquant gravement d'explications et le faisant donc passer pour un vague prétexte à un roman de guerre spatiale. Heureusement, ce sera bien rattrapé dans le deuxième et troisième tome, et le non-A prendra donc tout son sens et sera expliqué de façon à être compréhensible au grand public. Enfin, pour la faire courte, il s'agirait d'une sorte d'apologie de l'évolution humaine qui se joue sur le plan purement psychologique et qui ferait donc de notre espèce actuelle une sorte de race un peu arriérée aux raisonnements et réactions encore trop typiquement bestiales. Les humains non-A seraient d'ailleurs par la suite supérieurs aux autres races humaines/humanoïdes de la galaxie, voire de l'Univers. L'humain est donc, ici encore, l'Être Supérieur de l'Univers. Mais il serait faux de dire que seule la sémantique Ā permet à notre héros de déjouer une guerre d'ampleur massive et d'instaurer une sorte de paix à échelle galactique. Se trouveront à côté de lui, petit à petit, d'autres Gosseyn, plus évolués encore, des Prédicteurs•ices, un chef qui a le pouvoir de voir à distance, un jeune empereur capable de mettre le feu avec son esprit, des espions très habiles...

On est ici en plein dans la SF à la fois psychologique et même parfois légèrement mystique (celle très chère à Philip K. Dick, qui est d'ailleurs la raison pour laquelle je me suis lancée dans ce cycle), et dans la SF des guerres de l'espace. Très mâlo-centrée, un peu psychophobe sur les bords, très clichée, pas crédible du tout sur bien des points, mais néanmoins avec deux-trois bonnes réflexions derrière. Et surtout, j'accorde à l'auteur le fait de réussir à monter des intrigues très enchâssées qui permettent de nombreux rebondissements, et le fait d'avoir réfléchi à une société humaine nouvelle. le deuxième tome est celui que j'ai le plus aimé, peut-être parce que c'est celui qui est le plus abouti. le premier participe plus au roman d'espionnage et de course-poursuite ; le deuxième exploite les possibilités des multiples Gosseyn et de sa capacité à utiliser son cerveau second de multiples manières dans un contexte militaire, et il (ce tome) questionne également sur les fondements d'une religion et sur ses bases concrètes ; le troisième fait intervenir les habitants d'une nouvelle galaxie, en guerre eux aussi. le troisième n'était pas vraiment nécessaire et n'apporte pas grand chose, sinon un troisième Gosseyn, qui se prend encore plus pour une sorte d'Être Suprême (mais il faut savoir, à la décharge de l'auteur, que ce roman-là lui a été réclamé longtemps).

En remettant le cycle dans son contexte (les deux premiers tomes ont été écrits à la fin des années 40), le cycle du Ā reste un cycle de SF vraiment très intéressant dans son sujet et dans l'insertion d'une donnée plus intellectuelle et philosophique dans un décor militaro-SF qui ne s'en encombre en général pas du tout. Je comprends tout à fait que A.E. van Vogt ait été une figure de proue de la SF en son temps. Dans une ambiance qui semble maintenant très rétro-futuriste, cet hommage à Alfred Korzybski, cycle entièrement traduit par rien de moins que Boris Vian, L Univers des Ā, s'il reste assez peu accessible à un•e lecteur•ice novice en SF, présente un des classiques du genre, qui déconstruit un peu les concepts d'espace et de temps.
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
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Découverte de la sémantique générale romancée, un régal pour le cerveau. Dire que ce livre a été écrit en 1946, c'est confondant ! pas étonnant qu'il ait révolutionné le monde de la SF (qui n'existait jusque là que sous forme de BD ou de fanzine).
Les 2 premiers tomes m'ont captivé et fasciné, le 3eme moins, je l'ai trouvé plus confus, plus brouillon. Il a été écrit bien plus tard que les 2 premiers et on le ressent un peu.
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Avec une préface de l'auteur qui apporte beaucoup à la vue d'ensemble
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