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Critique de pictura
Comme dans tous les romans de van Vogt que j'ai pu lire pour l'instant, l'action est souvent au premier plan et l'été indien d'une paire de lunettes n'échappe pas à la règle. Pourtant j'aurai cru qu'avec un tel sujet, l'auteur s'y serait pris différemment. En effet, L'idée de départ tient en peu de mots : la Terre un jour est visitée par des extraterrestres, les Utts, qui constatent que l'homme – le mâle de l'espèce humaine, oui cette chose là - est le coupable de tous les maux de la Terre. C'est un mâle, un dominant, un être usant de violence et de force pour obtenir ce qu'il veut… Les Utts ont l'idée alors d'alléger sa charge d'hormones qui le rendent si imparfait ou si destructeur. Ils inventent des lunettes spéciales et tous les hommes doivent les porter et deviennent par conséquent dociles. Jusqu'à ce qu'un jour, celles de notre héros se cassent…
Je trouvais l'histoire simpliste tout en imaginant le potentiel d'un tel scénario. Comment l'auteur allait-il décrire cette humanité sans mâle dominant ? Les femmes allaient –elle prendre enfin le pouvoir et si oui n'allaient-elle pas devenir elle-même des êtres perfides à moins que ce ne soit vraiment qu'une affaire de testostérones ? J'imaginais les relations psychologiques, les ambigüités naissantes d'une sexualité autre, je me décrivais une société dans ce contexte, impatient je me disais au fil des pages comment l'auteur allait-il lui nous décrire tout cela, …
Et puis j'ai compris en lisant la dernière page que je m'étais trop emporté dans mon imagination ou plutôt que mes attentes étaient sans réponse. Je suis resté sur ma faim. Là où un Robert Silverberg aurait fait des miracles d'ingéniosités dans les relations psychologiques ou sociétales, Van Vogt lui s'est contenté d'un petit livre fait d'actions. Et pourtant dedans il y a de bonnes trouvailles visionnaires, on sent la force d'un grand auteur de SF, et encore une fois la potentialité du sujet du livre aurait pu en faire une grande oeuvre. Ce sera à mon humble avis qu'un tout petit livre de SF réservé aux puristes, aux fans de l'auteur, aux curieux mais surtout pas à ceux qui détestent ou méconnaissent la SF.
Je trouvais l'histoire simpliste tout en imaginant le potentiel d'un tel scénario. Comment l'auteur allait-il décrire cette humanité sans mâle dominant ? Les femmes allaient –elle prendre enfin le pouvoir et si oui n'allaient-elle pas devenir elle-même des êtres perfides à moins que ce ne soit vraiment qu'une affaire de testostérones ? J'imaginais les relations psychologiques, les ambigüités naissantes d'une sexualité autre, je me décrivais une société dans ce contexte, impatient je me disais au fil des pages comment l'auteur allait-il lui nous décrire tout cela, …
Et puis j'ai compris en lisant la dernière page que je m'étais trop emporté dans mon imagination ou plutôt que mes attentes étaient sans réponse. Je suis resté sur ma faim. Là où un Robert Silverberg aurait fait des miracles d'ingéniosités dans les relations psychologiques ou sociétales, Van Vogt lui s'est contenté d'un petit livre fait d'actions. Et pourtant dedans il y a de bonnes trouvailles visionnaires, on sent la force d'un grand auteur de SF, et encore une fois la potentialité du sujet du livre aurait pu en faire une grande oeuvre. Ce sera à mon humble avis qu'un tout petit livre de SF réservé aux puristes, aux fans de l'auteur, aux curieux mais surtout pas à ceux qui détestent ou méconnaissent la SF.
