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Critique de zazy


Professeur de lettres, enseignant à l'université Paris VII-Denis-Diderot, Franck Evrard est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages consacrés à la littérature, dont La Littérature populaire. Une révolution culturelle - XIXe siècle et début du XXe siècle (2008), Les Vraies Difficultés de la langue française (2007), Sexyvilisation (sous la direction de Roger Dadoun, 2007) ou encore Dictionnaire passionné du football (2006). Il est surtout cet amateur hédoniste, le joueur du dimanche qui court éperdument après une petite balle jaune.

Le P'tit Gibus a dit dans le film « la guerre des boutons » : « si j'aurais su, j'aurais pas venu », je pourrais dire, « si j'aurais su…. J'aurais…. continué à jouer !!!!
J'ai découvert un aspect du tennis que je n'avais jamais envisagé !!!!
A partir de morceaux choisis de livres et de films, Franck Evrard décrypte le court, les jeux, les joueurs, et surtout… les joueuses.

Concernant le tennis féminin, voici ce qu'en dit Patrick Besson « Au fond, le tennis féminin est une série érotique télé qui passe le samedi et le dimanche après-midi. On peut même assister au tournage. Avec ses enfants ». Lorsque l'on voit les poupées russes en action, on peut comprendre. Je me souviens des petites culottes de Chris Evert que les commentateurs… commentaient fort bien.

Maintenant, ce ne sont plus des objets érotiques, mais des hommes-sandwiches : L'utilisation du corps des joueurs et joueuses de tennis comme supports publicitaires détourne le désir érotique vers des objets commerciaux. Griffé, marqué, étiqueté économiquement, le corps ne mène plus au sexe. Il travaille comme objet commercial. »


Dans ses débuts, ce sport de gentlemen et de ladies était feutré avec des codes bien définis : le court grillagé avec ses lignes, le filet infranchissable, l'arbitre du haut de sa chaise et la tenue blanche des joueurs. A l'instar de cette élite, rien ne devait dépasser. Puis, avec la démocratisation du tennis sont arrivés pêle-mêle : la couleur, l'excentricité, une certaine liberté, un bout de peau par ci, une petite culotte par là, des colères, des han à faire pâlir les conquêtes de Rocco….. Et tout ceci, Franck Evrard sait nous le démontrer et, surtout, a su nous captiver !!!!

Pourtant, quid de l'érotisme lorsque vous êtes dominé par une adversaire qui a su prendre l'ascendant physique ou psychologique sur vous ?? Pour moi, cette raclée là n'a rien d'érotique !! Ou alors, comme vous l'écrivez si bien, c'est du sado-maso, grosse découverte ! dois-je en parler à mon mari ????

La grâce d'un Federer ne peut lutter contre un Nadal besogneux et cogneur. Les montées au filet de joueurs comme Noah transcendaient un match, apportait la décharge d'adrénaline qui manque aujourd'hui au joueurs actuels qui attendent que l'adversaire fasse la faute en cognant tels des bûcherons canadiens. Et là, franchement, je trouverais plus d'érotisme dans le bûcheron en action que dans l'homme-sandwich avec une raquette dans la main.

Je lance une requête auprès de ces joueurs actuels. Autant le garçonnet demandait à ce que le petit gâteau soit plus long, autant je leur demande d'arrêter de mettre des shorts longs, larges et informes pour retrouver ces petits shorts cours qui moulaient si bien leurs jolies fesses et faisaient ressortir les muscles des cuisses !!!

Je viens de lire mon premier essai (depuis ma scolarité déjà lointaine) et, je vais employer les termes d'un autre sport : c'est un essai transformé. Il est très facile et agréable à lire, maintenant ma vision d'un match de tennis va en être transformée.

Je remercie vivement les Editions Hermann et Babelio pour ce petit moment de plaisir.
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