AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

A l'occasion de l'édition 2016 du Prix Relay des Voyageurs Lecteurs, Babelio et Relay ont sélectionné 20 lecteurs pour chroniquer les quatre titres de la sélection.

Vous pouvez retrouver ci-dessous l'ensemble de leurs critiques au fil de leur parution et comme tous les lecteurs ayant déjà découvert les œuvres en compétition pour ce Prix, aller voter sur prixrelay.com pour défendre votre favori.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Prix Relay des Voyageurs Lecteurs

Retrouvez également le Prix Relay des Voyageurs Lecteurs sur Facebook

Pour découvrir l’ensemble des titres récompensés depuis 1978, parcourez notre page dédiée


Critiques et avis
Envoyée spéciale

Le général cherche une femme. Pour son plan. Paul Objat en a une en tête, il va s'occuper de la préparer. Constance, elle, voulait juste mettre son appartement en vente. Mais une perceuse va s'interposer et son destin en sera modifié, jusqu'à lui faire parcourir des latitudes interdites au commun des mortels. Un roman d'espionnage, façon Echenoz : intrigue délirante et sans aucune crédibilité, dialogue savoureux, langue travaillée avec gourmandise, sens du rythme et jeu avec le lecteur. Comme toujours pour moi un moment de lecture enthousiasmant.
Commenter  J’apprécie          20
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

Extrêmement bien écrit, une superbe histoire familiale et la pression de la réussite des enfants dans le cadre de familles mixtes. Peut-on se construire en dehors de la pression parentale? Peut-on aider ses enfants à s'épanouir dans la vie, en les laissant se construire? A quel point la manière dont on les élève est biaisée par notre propre histoire / nos propres rêves et renoncements? Une intrigue des plus prenantes, et une conclusion magique. J'ai hâte de lire le prochaine livre de l'auteure
Commenter  J’apprécie          60
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

J'avais beaucoup aimé "La saison des feux" de l'auteure. Ici, par la force de la comparaison, on ressent vraiment que c'est un premier roman, surtout que l'auteure traite plus ou moins les mêmes thèmes : les relations familiales, la difficulté d'adaptation lorsqu'on est d'origine étrangère, la pression sociale. Je l'ai trouvé plus lent, un peu moins percutant ; l'alternance passé/présent alourdit un peu le récit.

Si vous voulez découvrir l'auteure, c'est cependant un bon moyen de rentrer dans son univers et de commencer à appréhender les messages qu'elle veut véhiculer.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

Avec « Tout ce qu’on ne s’est jamais dit », Céleste NG nous offre une immersion complète au cœur de la famille Lee, une famille mixte americano-chinoise victime de racisme et de désillusions. Une famille des années 70 pour qui la disparition de leur fille cadette va faire remonter une grand nombre de questionnements et de blessures non soignées et partagées.



Ce roman doux-amer livre une analyse psychologique fine sur les répercussions qu’ont les blessures non traitées des parents sur leurs enfants, des blessures qui peuvent mener à l’isolement, la fuite ou même le harcèlement. Ce roman est le parfait exemple pour illustrer l’idée qu’un parent malheureux risque de projeter sur son/ses enfants ses propres rêves ou désirs inassouvis.



Un peu à l’image des romans de Liane Moriarty, Celeste NG propose un roman à suspense addictif, triste et révoltant. C’est un roman qui pousse à la réflexion psychologique sur nos propres échecs ou blessures et la manière dont on répercute cette frustration sur nos proches.



J’ai vraiment adoré ce roman, sa profondeur qui mène à l’introspection.

Un roman riche qui mérite d’être lu !
Commenter  J’apprécie          20
La route étroite vers le nord lointain

Au moment où Dorrigo Evans entame une liaison incandescente avec une femme, il est mobilisé dans l'armée australienne pour combattre dans le Pacifique. Fait prisonnier par les Japonais, il doit travailler avec 60 000 de ses compatriotes à la construction d'une ligne de chemin de fer qui relie le Siam à la Birmanie.

Confronté à l'arbitraire des officiers japonais qui ont la mission de construire cette voie ferrée quel qu'en soit le coût pour le compte de l'Empereur, Dorrigo fait tout pour sauver ses frères d'armes, décimés par la malnutrition et les épidémies. A la lecture de cette partie centrale du livre, j'ai vu surgir en moi les images du livre "Le pont de la rivière Kwaï" de Pierre Boulle et du film qui en a été tiré. Mais le récit de Flanagan sur cet épisode de la guerre est raconté de manière bien plus crue. Le duel psychologique entre l'officier occidental et l'officier japonais, que l'on retrouve dans les deux livres, est dominé chez Flanagan par la tragédie que vivent ces soldats dont la mortalité (50%) est assez comparable à celle qui a pu sévir dans les camps de concentration nazis.

En contrepoint à cette histoire tragique, il y a l'espérance pour Dorringo et chaque soldat de retrouver leur foyer, leur amour. J'avoue que cet aspect du roman m'a moins convaincu. Mais il y a dans ce livre un souffle, un talent de conteur qui valent qu'on le lise.
Commenter  J’apprécie          80
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

J’ai apprécié ce roman qui soulève de véritables questions: les relations familiales, les conséquences aussi que peuvent avoir ses relations. On comprend la douleur de chaque personnage. Bon thriller psychologique et familial, dans une relation malsaine, moqueries, sexisme, racisme…
Commenter  J’apprécie          10
La route étroite vers le nord lointain

Attention: ne surtout pas se fier à la couverture qui pourrait faire croire que ce livre va nous conter une aimable bluette.

Le livre débute par les horreurs d'un camp japonais de prisonniers australiens qui doivent, jusqu'au bout de leurs forces, construire une voie de chemin de ferre en pleine jungle birmane ou thaïlandaise.

Le héros est médecin et s'emploie à maintenir en vie ses compatriotes.

Quand le roman bascule dans l'après-guerre, il s'intéresse également

aux anciens tortionnaires en abordant le thème de la rédemption : peut-on avoir été un criminel de guerre ou à minima un monstre et se réinsérer en amateur d'art ou de parfait citoyen

Rien de manichéen, car le héros lui même ne sera pas un homme parfait (mauvaix époux et mauvais père).

La première partie est saisissante, terrible et parfois difficile à lire.

La seconde est plus "philosophique" et l'histoire d'amour m'a moins convaincu.

Un poil long également mais d'une grande qualité tout de même, sans conteste !
Commenter  J’apprécie          50
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

Très beaux sujets traités avec un style impeccable ! Le poids de la société et deux parents qui le font porter à leurs enfants et au milieu, cette adorable petite Hannah qui voit tout, entend tout mais ne dit rien. Tellement ignorée dans cette famille qu’elle est partout sans qu’on la voit. Pourtant, elle a toutes les réponses !

Le bémol, ce sont les innombrables retours en arrière qui m’ont gênée dans le fil de la lecture pour s’y retrouver.

Commenter  J’apprécie          10
La route étroite vers le nord lointain

C'est un roman, qui raconte la vie de Dorrigo Evans.

J'insiste un roman.

Il a cette construction de roman historique, social, sentimental, capable de tout rassembler.

Malgré ses centaines de pages, huit ou neuf centaines, il se lit comme un journal, tant on veut suivre la vie de Dorrigo, et là j'ai envie de dire tant on veut comprendre à quel point il est mort. Car, il s'agit plus, de mon point de vue, de l'histoire d'une mort que de l'histoire d'une vie.

Ce long roman est romantique à souhait. En effet il apparait par quelques chapitres comme l'histoire de Roméo et Juliette. Amy (Juliette) croit que Dorrigo est mort. Ce qui n'est pas le cas. Et on a raconté à Dorrigo qu'Amy était morte.



Mais les plus longs chapitres, les plus lourds, et ceux qui, je pense à l'auteur, il importait de les mettre ici, dans ce livre, sont consacrés au sort des prisonniers australiens dans les camps de travail japonais. Là, j'ai envie de dire assez crûment, pour ceux et celles qui n'ont aucune idée de ce qu'il s'y passait, passez votre chemin. Richard Flanagan est un écrivain hyper réaliste. Il met donc le focus sur certains éléments de la réalité, pour en montrer mieux l'horreur, l'atrocité, la barbarie, la monstruosité.

Si vous n'avez aucune idée de ce qu'il se passait alors, vous serez horrifié et ne comprendrez pas ce roman et ce serait dommage.

Car R. Flanagan parle dans son long roman, qui il est vrai règle quelques comptes, mais à juste titre, parle donc de la mémoire et forcément de l'oubli. Du combat et de la justice. Des sacrifices inutiles. De la manipulation, étatique, mais aussi celle des proches. Et surtout il tente de nous ramener à notre place d'être humain, tout simple, tout humble, et de nous amener à cette réflexion, et si nous savions rester humble, simple, sincère...

Une belle lecture, avec ses petits défauts, mais qui reste nécessaire.
Commenter  J’apprécie          130
La route étroite vers le nord lointain

Un roman sur la 2ème guerre mondiale, difficile de résister pour moi. Qui en plus me permet de partir en Australie et de valider ce pays pour ma Coupe du Monde livresque, what else ! Mais quelle claque ! Ce n'est pas un roman "facile". Il nous décrit, avec beaucoup de détails, la vie de prisonniers australiens durant la seconde guerre mondiale, dans un camps de travail japonais. Vous voyez où ca peut mener... Les conditions de rétention, liées aux conditions météorologiques liées aux conditions géographiques (la jungle) tout ça lié au tempérament des soldats et hauts gradés de l'armée japonaise, donne une histoire quelque peu violente et posant question sur ce que les êtres humains sont capables de faire en situation de conflit et de stress. Des tortures, à la force surhumaine des corps pour survivre, aux lavages de cerveau des uns et des autres pour arriver à survivre ou à commander. On s'emmêle entre le désarroi que l'ont ressent pour les prisonniers mais aussi pour les tortionnaires qui sont tout aussi perdus dans leurs émotions et leurs capacités à gérer les situations dans lesquelles la guerre les a entrainé malgré eux.



Un livre fort, une histoire intéressante, poignante et pour moi inédite, car je ne connais rien ou pas gand chose de l'histoire de la 2ème guerre mondiale dans cette partie de la terre.



Il y a quelques longueurs et aussi quelques scènes qui sont très "brut de décoffrage" qui peuvent choquer les personnes ne supportant pas ces scènes très réalistes.
Lien : http://cath-jenta3.hautetfor..
Commenter  J’apprécie          30
Envoyée spéciale

C'est du Jean Echenoz ! Son écriture a quelque chose de particulier que je n'arrive pas à définir. Ce sont des personnages simples, ce sont des petites choses de la vie de tous les jours, mais quand tout est bien orchestré cela devient abracadabrant et c'est très plaisant. C'est le cas cette fois encore, avec Constance, un peu banale, rien d'extraordinaire, qui finit embarquée dans une histoire sans queue ni tête.
Commenter  J’apprécie          10
Envoyée spéciale

Découverte de Echenoz. Et j'ai adoré cette narration omnisciente décalée, hilarante!

La narration s'amuse. C' est son plaisir à elle cette intrigue, elle se balade de personnages en personnages sans s'en imposer de trop, gère ses effets, donne ses réponses, se félicite même d'être très perspicace.

C'est donc bien cette voix du roman que j'ai adoré connaitre, une vraie récréation, un peu dans le genre de 'Le linguiste était presque parfait' ou encore 'Conjuration d'un imbécile' ou encore discrètement dans 'La soustraction des possibles'. Quoique avec Envoyée spéciale, le narrateur est vraiment partout, donne voix à tout. Il gère et il se régale. Il va même traiter des sujets lourds et sérieux. On se laisse trimbaler nous aussi, de toute façon comme Constance, on est là, on n'a pas vraiment mieux à faire et ça nous amuse de voir où ça va nous mener.

Même prête à remettre une pièce pour refaire un tour, je redemande de l'Echenoz svp!

Commenter  J’apprécie          132
Envoyée spéciale

Pour être honnête, les Êditions de Minuit sont pour moi le symbole de la littérature « chiante »... Je déteste le « Nouveau roman », je n’aime pas les romans « exercice de style », sans intrigue, sans personnage... Malgré l’éditeur, malgré l’appartenance de l’auteur à la vague du « Nouveau roman », j’ai choisi de le lire et j’ai bien fait ! L’intrigue est particulièrement cocasse et j’ai beaucoup apprécié l’humour du narrateur qui raconte toute son histoire avec détachement. Si vous aimez aussi l’humour absurde, vous devriez apprécier ce roman !
Commenter  J’apprécie          00
Envoyée spéciale

Une histoire plus qu'improbable entre Paris et Pyongyang. Une sorte de vaudeville d'espionnage où l'histoire importe moins que la structure narrative et la plume de l'auteur.

Personnellement, j'ai été enchanté et j'ai beaucoup ri à cette pochade remplie de digressions hilarantes mais aussi érudites.

A lire sans arrière-pensées car le fin styliste qu'est Echenoz a livré un sacré bon roman !!!
Commenter  J’apprécie          00
Quoi qu'il arrive

Juchée sur son vélo, alors qu'elle file, un peu trop vite, au Newnham College, Eva roule, sans le voir, sur un clou rouillé et la voilà par terre. Heureusement, elle croise la route d'un jeune homme, Jim, qui, aussitôt, lui vient en aide. Et c'est le coup de foudre. Une évidence entre eux, bien qu'Eva soit déjà en couple avec David, un jeune acteur à la carrière prometteuse...

Mais peut-être aussi que ce jour-là, Eva a, de justesse, évité le clou en s'écartant pour ne pas renverser un chien qui passait par là. Elle a alors juste croisé le jeune homme qui venait en sens inverse. Celui-ci, après lui avoir demandé si elle allait bien, continuera sa route, elle, la sienne. Ce n'est qu'en racontant cette histoire à David qu'elle se souviendra du jeune homme...

Ou alors, il se peut qu'Eva fasse une embardée pour éviter le chien et accepte, sans qu'elle se l'explique, l'invitation à boire un verre avec ce jeune homme, Jim, qui l'a aidée à se relever. Bien qu'elle soit en couple avec David, elle entretient une relation avec lui. Intense et passionnelle. Pourtant, elle le quittera pour retourner avec David...



La vie ne tiendrait-elle qu'à un simple clou rouillé ? Sans lui, Eva le sait, elle n'aurait jamais rencontré Jim. Mais, sans ce chien un peu foufou, elle n'aurait non plus jamais épousé David. Faut-il croire qu'un tout petit événement change à tout jamais notre destin, notre vie, notre réussite professionnelle ? Toujours est-il que Laura Barnett en est certaine puisqu'elle s'amuse, avec ce roman surprenant et singulier, à dépeindre trois versions de la vie des trois protagonistes, Eva, Jim et David (et, immanquablement, de celles de leurs enfants). Des vies emplies de joies et de peines, d'espoirs et de désillusions, de réussites et d'échecs, de rencontres, de trahisons, d'amitiés et d'amours. De 1958, année de la rencontre entre Eva et Jim, à 2014, l'on découvre ainsi, avec beaucoup d'émotions, le destin de chacun, complètement différent d'une version à l'autre, même si, parfois, certains événements (anniversaire, mort d'un membre de la famille...) se retrouvent dans chacune. Par sa trame narrative très travaillée, pour ne pas dire complexe, il est nécessaire de bien garder en mémoire le déroulé de chaque version. Mais c'est avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse que Laura Barnett traite chacune d'elle jusqu'à la toute fin, bouleversante, et, étonnamment identique pour les trois.

Un très beau roman et des personnages inoubliables...
Commenter  J’apprécie          602
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

Une pur révélation.

Un premier roman incroyable.

Mais pourquoi je ne vous en ai pas parlé plus tôt ?

Bon, alors que nous raconte ce "Tout ce qu'on ne s'est jamais dit"

Lydia Lee, 16 ans, est l'espoir de ses parents. Marylin, sa mère, espère la voir faire les études de médecine qu'elle n'a pas pu réaliser, tandis que son père, James, un professeur d'université d'origine chinoise, veut la voir s'intégrer. Lorsque le corps de l'adolescente est retrouvé au fond d'un lac, la famille en apparence soudée fait face à des secrets enfouis.

Celeste Ng nous propose ici un roman noir subtil, très maîtrisé et superbement écrit, autour des relations familiales, de leur histoire complexe et des conséquences qu’elles peuvent avoir. Des portraits psychologiques très fouillés, un suspense qui rend ce livre très addictif. Il a fallu six ans à Celeste Ng pour aboutir à ce récit. J’espère ne pas devoir attendre six ans de plus, j’ai trop hâte de lire son prochain roman !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
Commenter  J’apprécie          60
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

Ah oui, j'ai beaucoup aimé ce roman. Un style proche de celui de Laure Kasischke et de Joyce Carol Oates. Le déroulement de l'histoire, sans être linéaire, est bien ficelé. On comprend bien la douleur de tous ces personnages qui ne commencent à prendre conscience de celle des autres qu'après l'événement tragique.
Commenter  J’apprécie          20
Quoi qu'il arrive

J'ai ce livre dans ma PAL depuis une éternité et il aura fallut le défi d'une copine Booksta pour arriver à l'en sortir.



Quoi qu'il arrive m'a énormément plus. Le concept du livre est vraiment génial : un évènement (une chute de vélo) va bouleverser le destin de Jim et Eva. A partir de cet évènement, trois histoires différentes à nous conter. Trois destins différents. Trois versions de l'histoire.



J'ai été très surprise par les choix de l'auteur car il y a des choses auxquels ont ne s'attend pas. Mais surprise dans le bon sens car les choix opérer ne font que renforcer le récit.



Les différentes versions de l'histoire m'ont toute provoqué des émotions, en positif comme en négatif.



Ce qui fait que je n'ai pas eu le coup de cœur, c'est qu'au début, j'étais justement perdu dans les différentes versions. En plus certains évènements sont communs aux trois versions même s'ils sont raconté différemment.

Si vous souhaitez lire ce livre, équipez vous d'une feuille à côté pour noter les différences entre les trois versions.



Hormis ça, ce livre traite de pleins de sujet de la vie, de l'amour, de l'adultère, de la trahison, de la famille, du lien avec ses enfants, du temps qui passe, de la maladie et même un peu d'art. Évidemment, de la mort aussi. Car c'est une vie entière qui nous est livré ici et dans les trois versions. Il y a des évènements auxquels personne ne peut échapper, c'est leur destin !



Elise__♥



Instagram : etliselesmots
Commenter  J’apprécie          60
Envoyée spéciale

Paris, la Creuse, la Corée du nord.

Et oui, on se déplace, on voyage.

Enfin, on, Constance plutôt.

Jeune femme oisive, elle est séquestrée à Paris, mise en condition dans la Creuse où elle est gardée par deux gentils barbouzes, puis envoyée en mission en Corée du Nord.

L'histoire est folle et rocambolesque.

Les personnages sont à la limite de la caricature.

Mais qu'est-ce qu'on se régale !

Grâce bien sûr à l'inégalable plume de l'auteur qui associe le lecteur à ses démarches d'écriture.

Un excellent moment !
Commenter  J’apprécie          252
Envoyée spéciale

Un régal de lecture à recommander à ceux qui prisent le parti pris d'une intrigue secondaire tout entière au service de l'humour et du plaisir d'écrire de son auteur.

Le ton est donné dès les trois premières lignes de ce faux polar dans lequel le lecteur est vite embarqué, interpellé régulièrement par Jean Echenoz.

Constance, épouse du compositeur du tube planétaire "Excessif" qu'elle a jadis interprété, est enlevée puis séquestrée par les services secrets français dans le but de déstabiliser rien de moins que la Corée du Nord où l'oeuvre de notre clone de Patrick Hernandez connaît toujours un succès qui ne se dément pas, passée en boucle aux banquets des pontes du régime.

Même si elle n'a rien d'essentiel, l'histoire est savamment conduite avec des personnages, d'abord présentés sous pseudo ou pas, qui ne font finalement qu'un avec d'autres que nous avions découverts sous une autre identité. Et la Corée du Nord, quel superbe terrain de jeu pour le brio incomparable de Jean Echenoz !
Commenter  J’apprécie          40
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

Celeste Ng fait partie des auteurs qui savent plonger derrière la façade des choses, nous dévoiler les faux semblants et traquer les non-dits.



Son terrain de jeux favoris ? La famille de la classe moyenne américaine du Midwest, thème que l’on retrouve également dans son roman La saison des feux.



Cette famille, c’est les Lee : père universitaire et mère au foyer, 3 enfants, plutôt brillants… bref, une sorte de famille parfaite.

Mais un jour, Lydia, leur fille disparait et on la retrouve noyée au fond d’un lac. Confrontée à la peine et à l’incompréhension, ployant sous poids le poids de tous ce qu’ils ne se sont jamais dits, les Lee vont finir par se déchirer.



Et c’est là que Celeste Ng intervient. Elle arrive à nous décortiquer le fonctionnement finalement toxique de cette famille, tout en nous révélant peu à peu les raisons de la disparition de Lydia. Un superbe thriller familial et psychologique qui plonge au cœur d’un environnement familial malsain tout en abordant de sujets plus larges tels que l’émancipation des femmes, le racisme, les relations mères-filles…

J’adore cette auteure, j’espère qu’elle nous sortira d’autres romans !

Commenter  J’apprécie          190
Envoyée spéciale

Constance se fait enlever par de bien curieux ravisseurs mais son mari n'estime pas nécessaire de payer la rançon. Il s'avérera que tout ceci n'est de toute façon qu'une manœuvre pour la lancer dans des missions ultra-secrètes à l'étranger.



 C'est amusant et l'écriture, proche de la parole, installe une connivence avec le lecteur qui n'est pas pour déplaire. Ceci dit, c'est parfois très abracadabrant mais ça aussi, ça contribue à l'impression globale d'amusement...
Commenter  J’apprécie          50
La route étroite vers le nord lointain

Ne vous fiez pas à la couverture : il ne s'agit pas là d'une lecture légère bien au contraire. Âmes sensibles, s'abstenir. Ce livre m'a bouleversée.

Ce roman fait partie des romans que l'on n'oublie pas. Puissant et précis, l'auteur décrit l'horreur et la violence, en 1941, d'un camp de prisonniers australiens soumis à la folie d'un commandant japonais.

Il nous conte aussi une histoire d'amour d'une rare intensité.

Porté par une écriture d'une rare intensité poétique, La Route étroite vers le Nord lointain fait renaître sous nos yeux la "Voie ferrée de la Mort", tragédie méconnue de la Seconde Guerre mondiale, par-delà le bien et le mal, dans sa grandeur dérisoire et sa violence implacable.

La Route étroite vers le Nord lointain est un roman puissant sur l’absurdité de la condition humaine, une méditation sur l’amour et la mort, un cri contre la précarité de la mémoire et l’inacceptable victoire de l’oubli.
Commenter  J’apprécie          80
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

Deuil, différence et poids des injonctions parentales sont les thèmes de ce roman, habilement construit et délicatement écrit. Des thèmes douloureux, que l'autrice fait vivre de façon très concrète, très humaine et avec une certaine tendresse pour ses personnages.

James et Marylin se sont toujours sentis différents : lui était le seul asiatique de sa promo de la maternelle à l'université ; elle était la seule de sa classe à ne pas avoir de père puis la seule fille à suivre des cours de science pour devenir médecin, au grand dam de sa mère qui voyait déjà sa mignonne petite blondinette en parfaite ménagère.

Moqueries racistes ou sexistes, brimades, ostracisation : ils vécurent tous 2 la même jeunesse douloureuse, dans cette Amérique des années 50, au milieu de troupeaux d'américains bien blancs, bien nourris et convaincus de leur supériorité.

Mais la différence n'existe qu'en fonction du contexte et du regard des autres. Et si James et Marylin se sont plu, c'est parce qu'ils ont perçu leur différence de manière... différente : il fit pour elle le 1er homme sans mépris ni concupiscence ; elle fut pour lui la 1ère femme qui ne considérait pas sa réserve comme une faiblesse.

Cela a-t-il suffi pour oublier les années sombres et solitaires qu'ils avaient traversées ? Cela a-t-il permis au professeur James Lee de ne plus baisser la tête, de ne plus s'acharner à vouloir se fondre dans la masse? Et à Marylin de s'épanouir ? Et à leurs 3 enfants, seuls métisses dans une petite ville toute blanche, de ne pas souffrir ce qu'avaient enduré leurs parents ?

Les 2 autres thèmes du roman suggèrent les réponses. Les injonctions parentales deviennent une torture supplémentaire, même suggérées avec le sourire, et en insistant sur l'avenir radieux qui s'ouvrira aux enfants s'ils travaillent bien, s'habillent comme les autres, ne se font pas remarquer. Et le deuil, annoncé dès la 1ere phrase, consolide ce tableau d'une famille marquée par la souffrance, née du rejet et nourrie de non-dits, de rêves par procuration, de maladresses.

Un roman prenant, bouleversant et si juste.



Commenter  J’apprécie          70
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

premier roman de cet auteur, première lecture de cet auteur pour ma part.



Une lecture " lourde". J'ai senti un poids sur mes épaules pendant toute la lecture.

J'ai eu du mal ( oui, je suis Belge) avec la chronologie de l'auteur : elle passe sans cesse d'hier à aujourd'hui à encore avant hier.

On dirait mon bureau son histoire : un joyeux boxon.



Les personnages ont tous une histoire que l'auteur nous livre peu à peu. C'est la richesse de ce roman : chaque page est un coin d'un personnage dévoilé.

On croit avoir compris qui est qui, le coupable, ... Puis on tourne la page et là, pas du tout : un autre personnage est étudié, décrit.

Avec tous ces détails : ça raconte une histoire que nous devons nous-même assembler comme un puzzle.



Je sais que cela n'est pas clair. Mais si vous le lisez vous comprendrez.



Super bonne lecture.



Commenter  J’apprécie          71
Envoyée spéciale

N°1619 - Janvier 2022



Envoyée spéciale – Jean Echenoz. Les Éditions de Minuit.



L'intrigue est à la fois simple et un peu loufoque. Un général au rencard, répondant au doux de Bourgeaud s'est mis dans la tête de charger une jeune femme de séduire un collaborateur de Kim Jong Un pour déstabiliser le régime du dictateur nord-Coréen. Pour cela il lui faut une jeune et jolie femme, mais pas une espionne professionnelle ; il choisit Constance pour sa naïveté,mais pas seulement, la fait enlever et séquestrer dans un coin perdu de la Creuse avant de l'envoyer à Pyongyang. Tout cela est bel est bon mais cette idée, pour être originale n'en est pas moins difficile à réaliser d'autant que les acolytes de Bourgeaud ressemblent plus à des "pieds nickelés" qu'à des agents secrets. Les épisodes du rapt et de la séquestration valent leur pesant d’absurdité entre syndrome de Stockholm et demande de rançon façon baron Empain, pour se poursuivre avec le personnage du mari, Lou Tauk, bizarrement nullement bouleversé par l'absence de sa femme. C'est que son passé "artistique" et celui de Clémence sont pour beaucoup dans le choix du général, comme le verra quelques dizaines de page plus loin le lecteur attentif. C'est qu'il faut l'être, attentif, pour suivre cette histoire un peu abracadabrantesque où les tranches de vie détaillées d'individus se succèdent sans qu'on sache très bien ce qu'ils viennent faire dans cette affaire et surtout le lien qui peut bien exister entre eux. Bref, la mission de la jeune femme en Corée peut commencer. Elle n'aura rien à envier à ce début un peu cahoteux.



Echenoz nous entraîne dans un roman d'espionnage un peu comme il l'avait fait dans "Lac", nous régale une nouvelle fois de sa faconde faite d'un verbe jubilatoire, de portraits improbables, d'un culte du détail parfois inutile et parfaitement anodin qui n'apporte rien au déroulé du récit mais qui a l'avantage de nous faire sourire de par son incongruité même. De fausses pistes en changements de noms, Echenoz égare le lecteur mais le rattrape ensuite, évoquant les situations les plus extravagantes aussi bien à Paris qu'à Pyongyang, le régalant de détails aussi improbables qu'inattendus sur la croissance des ongles d’orteils ou la vie sexuelle des poissons exotiques, bref il promène à l'envi le lecteur, témoin volontaire de ces invraisemblables tribulations. L’évocation du spectacle offert au quotidien par la Corée du Nord fourmille de détails où le décor de théâtre inspiré de l'architecture marxiste le dispute au rôle joué par des figurants à l'attitude plus loyale que spontanée. Le style et un brin compliqué mais bien dans le sens du thème, à la fois documentaire et déjanté, encombré de détails dont on se demande s'ils sont ici par un souci d'informations ou s'ils contribuent à soutenir l'attention normalement dissipée du lecteur.



J'ai pourtant lu ce roman jusqu'à la fin, à la fois friand des situations évoquées et de la façon de les faire partager et curieux de l'épilogue. Au moins ça a été un bon moment de lecture en ses périodes troublées par un virus aussi insaisissable que les gestes barrière pour le combattre sont étonnants et une campagne électorale à géométrie variable dont les sondages aussi quotidiens que contradictoires peinent à intéresser l'électeur potentiel.

Commenter  J’apprécie          40
Quoi qu'il arrive

Un livre étonnant, détonant à lire au moins une fois. L'histoire commence en 1958 et se finit dans les années 2014. Elle est décomposée en trois parties nous conte la vie ou les vies possibles de Jim, Eva et David. Car l'auteur a imaginé trois schémas possibles et va, au fil des pages, nous présenter leurs évolutions, leurs choix, leurs questionnements...L'auteur y fait des analyses fines où les sentiments amoureux et la complexité de ceux-ci sont bien dépeints. J'ai eu un peu de mal à embarquer dans le récit mais une fois que ce fût parti, je ne me serai plus arrêtée. J'ai eu une légère préférence pour une des versions mais je tairai laquelle et vous conseillerai plutôt de le lire.

Mes sentiments :

+ je me suis attachée aux personnages surtout à Eva et Jim et ce dans leurs trois versions,

+ Je me suis, également, attachée à leurs enfants,

+ la relation qu'a Eva avec sa famille est touchante et empreinte d'amour et de sensibilité,

+ l'art et la culture très présents dans le roman notamment à travers l'écriture, la musique et la peinture,

+ on voyage entre l'Angleterre, les USA, la France et l'Italie,

+ un livre qui parle de la vie et du temps qui passe

+ et si les âmes se reconnaissaient et se retrouvaient toujours quelque part ?
Commenter  J’apprécie          10
Envoyée spéciale

J'ai adoré. On ne sait pas trop si c'est au premier (sans doute pas !), au deuxième (cela se tient davantage) ou au troisième degré qu'il faut lire cette histoire. En tout cas, on suit avec bonheur les aventures de Constance sans que l'ironie et l'humour constamment présent dans le livre ne créent chez le lecteur un désintérêt pour l'histoire racontée. Un livre donc particulièrement subtil, très drôle et dont il existe une superbe version audio !
Commenter  J’apprécie          50
La route étroite vers le nord lointain

Une histoire d'amour ... tout commence avec une histoire d'amour, avec Ella pour faire semblant ou avec Amy pour aimer ?

Une histoire sentimentale entre la raison et la passion.



Une histoire de guerre ... quand des hommes se retrouvent prisonniers ... que fait on des prisonniers de guerre ?

Ils sont réunis dans un lieu perdu entre Bangkok et Rangoon avec

Les japonais ... vainqueurs

Les coréens ... collaborateurs servils méprisés

Les australiens ... ouvriers.

Description terrifiante de la vie dans un camps destiné à relever un défi : construire "une voie ferrée en quinze mois alors que les anglais prétendaient que c'était impossible, même en cinq fois plus de temps" (1).



Tout à une fin ... une guerre se termine ....

Des scandales se dévoilent, les horreurs connues commises par les troupes allemandes sont depuis longtemps portées à notre connaissance, mais celles commises par l'armée du soleil levant sont restées dans l'ombre (2).

Tout à une fin ... le retour des survivants s'organisent et l'auteur nous propose de suivre leur parcours.

Les japonais, prisonniers volontaires d'une idéologie qu'ils ont beaucoup de mal à remettre en cause ...

Les coréens, serviles serviteurs du grand frère Japon, méprisés qui n'ont pas compris grand chose à ce qu'ils ont vécu et à ce qu'on continue à leur faire vivre ...

Les australiens, qui ont vécu un réel enfer, qui n'avaient comme seul but de survivre jusqu'à la minute suivante, l'heure suivante, le jour suivant.



Un livre choral qui fait appel à notre capacité à découvrir des aspects peu connu comme le fanatisme et une culture aveuglante du chef et des sacrifices humains nécessaires à la pérennité du pouvoir.

Bien loin de la bluette histoire d'amour que laissait présager les premières pages !



(1)

La ligne Siam-Birmanie, aussi appelée « voie ferrée de la mort », est une ligne de chemin de fer de 414,2 kilomètres de longueur entre Bangkok et Rangoon, construite par l'empire du Japon pendant la seconde guerre mondiale pour consolider la sphère de coprospérité de la grande Asie orientale.

Environ 180 000 civils autochtones et 60 000 prisonniers de guerre alliés ont été forcés de travailler à la construction du chemin de fer. De ces nombres, environ 90 000 civils et 16 000 prisonniers de guerre sont morts lors des travaux. Parmi les prisonniers morts, on compte 6 318 britanniques, 2 815 australiens, 2 490 néerlandais, 356 américains et un plus petit nombre de canadiens et de néo zélandais.

La construction débute le 16 septembre 1942 et dure un an et demi alors que l’estimation initialement prévue par les ingénieurs japonais était de trois ans. Elle se fit par les deux extrémités à la fois. La jonction eut lieu à environ 37 kilomètres au sud de la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande.



(2)

Les crimes atroces commis par les armées japonaises ne sont plus depuis longtemps un mystère ou une supposition, malgré les dénégations répétées entendues régulièrement encore au Japon. Mais ce que vient de révéler l'école de médecine de l'Université de Kyushu fait véritablement froid dans le dos, et montre que l'horreur des agissements du Japon pendant la Seconde Guerre mondiale n'ont pas eu de limites : des pilotes américains ont en effet été disséqués vivants au centre médical de Fukuoka, où ils ont subi des opérations et des tortures qui défient la raison.

L'école s'est bien gardée de mentionner publiquement ces atrocités depuis des années. Le Tribunal allié pour les crimes de guerre avait à l'époque nié que l'université avait été impliquée dans les expériences d'une cruauté démentielle, malgré le fait que 14 membres de son personnel ait été reconnus coupables de crimes de guerre. Mais un groupe de professeurs de l'université a décidé en mars que cette partie autrefois taboue de l'histoire japonaise devait être rendu publique à l'occasion de l'ouverture du musée de l'école.

Après un bombardier américain B-29 abattu près de Fukuoka, le 5 mai 1945, neuf survivants de l'équipage de 12 hommes furent placés en détention. Le capitaine Marvin Watkins fut envoyé séparément à Tokyo pour interrogatoire tandis que le reste de l'équipage américain fut transféré à la Faculté de médecine de l'Université impériale de médecine de Kyoto, l'ancien nom de l'établissement. Lors d'une audience du tribunal allié des crimes de guerre en 1948, des détails horribles émergèrent quant aux expériences menées sur des prisonniers de guerre vivants laissés aux mains du personnel médical.

Dans l'une de ces soi-disant expériences, le pilote du bombardier subit une lobotomie du cerveau, afin de vérifier si les crises d'épilepsie pouvaient être contrôlées par la chirurgie. D'autres ont vu une section de leur foie amputée afin de savoir combien de temps ils pouvaient survivre, tandis qu'un autre, Teddy Ponczka, s'était vu retirer un poumon pour tester ses capacités respiratoires, avant de se voir injecter une solution saline qui le tua. Seul le capitaine Marvin Watkins a pu survivre, échappant à ces horreurs et libéré à la fin de la guerre. Les restes des hommes ont été conservés dans le formol et quand la guerre a pris fin, les médecins ont tenté de détruire les preuves. 23 personnes coupables de vivisection sur les malheureux prisonniers américains d'équipage furent jugés, et 14 furent reconnus coupables de crimes de guerre et sanctionnés de peines allant de la peine capitale à la prison à vie.

Commenter  J’apprécie          82
Envoyée spéciale

J'ai repéré cet auteur dans la liste d'un "babeliosien", je ne regrette pas.

Quelle écriture truculente.

Une histoire un peu beaucoup déjantée qui fait beaucoup sourire même rire.

Une narration originale, "il" nous interpelle nous questionne et puis décidé de passer à un autre événement...

A découvrir...
Commenter  J’apprécie          40
La route étroite vers le nord lointain

Ce roman est poignant, désespérant, dur, insoutenable ! Il raconte le destin d'un homme confronté à l'impossible. Amour impossible, d'abord, alors qu'à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale, Dorrigo Evans et Amy, la femme de son oncle, deviennent éperdument amoureux. Appelé sous les drapeaux, Dorrigo devient le colonel d'un régiment de malheureux soldats Australiens qui se retrouvent esclaves des Japonais sur la construction démente du fameux chemin de fer qui pendant un bref instant, traversa la jungle thaïlandaise. Bien que médecin, il n'a aucun médicament, aucun matériel et aucun pouvoir sinon sa bonté et son autorité morale, pour tenter de protéger (dérisoirement) ses hommes des conditions abjectes de leur détention, des travaux forcés et des sévices infligés par les bourreaux Japonais et les gardes Coréens.

L'auteur nous raconte aussi des parcelles de vie de ces braves soldats Australiens, de grands gaillards réduits à l'état de loques et qui meurent à la tâche, dont notamment Darky Gardiner , un brave parmi les braves et dont le supplice marque ce récit, et aussi des Japonais , soumis à l'Empereur et à la loi implacable de l'honneur.

Retourné à la vie civile, notre héros n'est pas à la hauteur : il se soumet à un mariage convenu et connaît et fait vivre à sa femme une vie sans amour. L'on suit aussi quelques Japonais après la Guerre. Presque tous réussissent à se justifier de leurs ignominies…

L'auteur met en relief à quel point la survie à cet enfer comporte un héritage impitoyable, car dans un contexte aussi horrifique, on ne peut qu'être témoin impuissant d'horreurs sans nom, voire s'en sentir complice ... Comment vivre après une telle épreuve, comment revenir à une vie normale, entre le besoin d'oubli et le devoir de mémoire ?
Commenter  J’apprécie          242
La route étroite vers le nord lointain

Lisez ce livre, il vous brisera le coeur.

Pas parce qu'il raconte avec des détails atroces comment des prisonniers australiens ont construit la Voie ferrée de la Mort. On l'a lu ailleurs (pas forcément avec cette acuité).

Pas parce qu'il nous rappelle que l'amour fou est une impasse. On l'a lu ailleurs. Depuis Tristan et Yseult, c'est toujours une très mauvaise idée de désirer la femme de son oncle.

Pas parce le monde est un palais des mensonges. Où chacun tente désespérément de trouver un sens à ce qui lui arrive. Être heureux qu'un autre que soi agonise, battu à mort, parce que vous mourez de faim et qu'il vous a volé un oeuf; et être désespéré de retrouver cet oeuf au fond de sa cachette. S'ingénier à devenir bon après avoir été criminel de guerre; découvrir que cette bonté, cet oubli de soi, avait aussi permis de commettre des atrocités pour mieux complaire à l'Empereur. Croire que ne plus porter de blouse blanche suffira à expier d'avoir aidé à disséquer un homme vivant.

La très belle photo de couverture dit la même chose. Elle nous trompe sur ce que nous réserve le livre, comme la vie trompe et illusionne - et pas seulement les personnages de roman.

Le monde est menteur et décevant. Mais ça aussi nous l'avons déjà lu.

Non, ce qui est bouleversant dans ce livre, c'est le secret que Dorrigo Evans partage avec nous: il n'a été un homme digne, en accord avec lui-même, que dans l'enfer et l'abjection.

Être un homme malgré l'horreur des camps de concentration disait Primo Levi. Dorrigo, lui, comprend qu'il a été un homme non pas malgré mais à cause de la barbarie. Et même s'il refuse d'être considéré comme un héros, il sait que, par les sacrifices qu'il fit, l'attention qu'il porta aux prisonniers, l'humanité dont il ne se départit jamais, là-bas, dans le camp, il justifie cette barbarie.

Plus tard, Dorrigo n'aime pas sa femme. Il la rend malheureuse. Et il n'a de tendresse pour elle qu'au moment où, au péril de sa propre existence, il lui sauve la vie.

La route est étroite vers le nord lointain et les héros sont des salauds parce que nous avons besoin d'eux et qu'eux ont besoin que le malheur existe.

Oui, vraiment: lire ce livre brise le coeur.

Commenter  J’apprécie          516
Envoyée spéciale

*** Avis audiolivre ***

À la base, je ne suis pas fan des audio-livres, je suis. Cependant, j'ai été tentée par celui-ci, car la plume d'Echenoz a quelque chose d'exquis. Puis, je connais bien la voix et le jeu de Dominique Pinon et je savais qu'il allait sublimer le récit.



Je n'ai pas été déçue ! Dominique Pinon est parfait pour lire Echenoz, et l'auteur, lui m'a convaincue de découvrir ses autres ouvrages. L'histoire est loufoque et assumée (donc, j'adoooore !) : une équipe de bras cassés des services secrets trouve dans Constance, une bourgeoise qui s'ennuie de sa vie, la personne idéale pour une mission secrète. Déstabiliser le régime de Kim Yong-un en Corée du Nord.



Cette histoire m'a fait penser aux bonnes comédies d'espionnage des années 70s, comme "Le grand blond... "

Les personnages sont loufoques, attachants, comme cet ersatz de Patrick Hernández et son frère, ou même le petit chien Biscuit. A ce propos, je remarque cette particularité de l'auteur de montrer une courte scène du point de vue d'un animal, comme ici ou dans "Au piano".



Bref, j'ai adoré et je vais le lire "en vrai", car je veux le déguster comme il faut.
Commenter  J’apprécie          50
Envoyée spéciale

Mon premier Echenoz. Je ne m'en remet pas ! Comment ai-je pu négliger un tel auteur ? La malchance, le hasard, que sais-je encore, aucune excuse, en même temps (comme dirait Macron) on ne peut être à niveau tout le temps…

Dans Envoyée Spéciale, on voit « le général Bourgeaud, 68 ans, ancien du service Actions - planification et mise en oeuvre d'opérations clandestines », sur le retour, soucieux de jouer son dernier coup d'archer, fomenter avec son séide Paul Objat, un coup fourré digne de Olrik et Moriarty réunis pour impliquer la Corée du Nord dans le déclenchement d'une crise diplomatique internationale et sans précédent, qui contribuera à l'anéantissement de ce pays honni.

La boite de cigarillos Panter Tango joue un rôle de premier plan sur le bureau du général. de façon compulsive, à chaque moment décisif, il en sort un, le hume, le masse, le place entre ses lèvres avant de le remettre dans sa boite, regrettant en soupirant ce temps pas si lointain où il pouvait le fumer…

Pour cette mission particulière, le général charge le fidèle Objat de recruter une femme, « une innocente » qui jouera le rôle de mèche, de retardateur et de détonateur.

Programme !

Objat, un sosie de Billy Bob Thornton, ne recule devant rien, il fonce, il a déjà une idée en tête.

La scène se déroule dans le XXème arrondissement de Paris, boulevard Mortier dans les locaux de la DGSI…La fameuse piscine !

« Au restaurant, salade d'oreilles de porc suivie d'une joue de boeuf en daube »

C'est dire !

Constance, « raccord de rouge velours Burberry 308, coup d'oeil à son vernis Chanel 599 PROVOCATION, elle flotte un peu sa France, poudre les ailes de son nez (…) », ignore encore qu'elle est dans les radars d'Objat. Ce dernier l'aborde de façon classique, il la suit et dit rechercher « la rue Pétrarque, or la rue Pétrarque, bien sûr que Constance la connait bien. »

L'histoire implique outre Bourgeaud, Objat et Constance, le mari de cette dernière, Lou Tausk, compositeur avec son parolier Franck Pélestor, de musique techno et notamment d'un tube de renommée internationale ayant obtenu un disque d'or, Excessif.

Depuis le tandem Pélestor-Tausk vit sur ses lauriers.

Sur cette trame Echenoz compose un roman halluciné où les enchaînements les plus improbables vont conduire tous ces personnages à s'inscrire dans l'objectif que s'est fixé Bourgeaud, déstabiliser la Corée du Nord.

Echenoz construit un roman à lecture multiple, richement documenté. À l'issue de votre lecture, vous ne pourrez plus prétendre ignorer les conditions dans lesquelles Patrick Hernandez a produit son tube Born to be alive, ou encore comment et pourquoi la zone démilitarisées entre le nord et le sud de la Corée est réputée infranchissable.

Vous ne pourrez plus vous défaire de la rengaine du tube de 1983 « Vamos a la playa », ni oublier que la rue Pali-Kao du XIXème à Paris « commémore une victoire des troupes anglo-françaises pendant la deuxième guerre de l'opium ».

Un roman comme on aimerait en lire tous les jours, un roman qui vous sortira du marasme du confinement qui ne dit pas son nom et ramènera le sourie sur votre face meurtrie d'explorateur de la plateforme Docto'Lib à la recherche d'un rendez-vous pour une première injection du Pfizer BioNtech…

La morale de l'histoire est que toutes les rues de Paris mènent à la rue Pétrarque, comprenne qui pourra.
Lien : https://camalonga.wordpress...
Commenter  J’apprécie          224
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

Ceci n'est pas un « spoil », c'est la première ligne du roman : « Lydia est morte. Mais ils ne le savent pas encore ».

« Ils », c'est la petite famille de la disparue : père, mère, grand frère et petite soeur.

Le lecteur est donc, dans ce roman, toujours un peu en avance sur le savoir des personnages, il dispose d'indices, oh, des bribes, qui apparaissent ensuite peu à peu aux yeux des uns et des autres.

Pas aux yeux de tout le monde, d'ailleurs car la lucidité est distribuée avec parcimonie entre les protagonistes, et chacun comprendra ce qu'il pourra de ce drame.



Une histoire dans laquelle les questions du métissage -le père est chinois- et de la couleur de peau sont des acteurs majeurs de l'intrigue.



La question de la transmission au sein de la famille est aussi très présente, sous la forme des désirs envahissants que ces parents projettent sur leurs enfants, et ici notamment sur Lydia. La toxicité de ce comportement est largement mise en plein jour et, par là même, dénoncée.







On l'aura compris, c'est, davantage qu'un polar, une chronique très fine des relations intrafamiliales qui nous est proposée.

Une belle écriture poétique porte très plaisamment l'analyse.



Après un début percutant, j'ai trouvé le rythme du roman un peu lent, mais la patience du lecteur tout au long de cette intéressante radiographie de la famille se trouve récompensée lorsque les images du puzzle se mettent enfin en place.



Commenter  J’apprécie          172
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

C'est l'autopsie d'une famille, avec son compte de névroses, de frustrations, de regrets et de non dits.

Lydia a disparu, elle est retrouvée noyée, dans le lac à côté de la maison.Que s'est il passé ? C'était la préférée de ses parents, James et Marilyn. Ils avaient concentré sur elle tous leurs désirs refoulés et inassouvis. James est d'origine chinoise, il est complexé par ses racines et son seul souhait est de se fondre dans la société, de ne pas se faire remarquer, d'être un vrai américain, il enseigne l'histoire américaine à l'université . Marilyn, sa femme, à dû se résoudre à n'être qu'une épouse au foyer avec trois enfants, pleine de regrets, ancienne étudiante brillante, son rêve était d'être médecin, mais elle a abandonné ses études quand elle est tombée enceinte de son premier enfant.

Lydia est la somme de tous les désirs refoulés de ses parents , elle devra être sociable, avoir beaucoup d'amis et être un brillant médecin. Tandis que son frère et sa sœur sont transparents aux yeux de leurs parents, elle porte sur ses frêles épaules tous les espoirs

de ces derniers. Lydia essaiera d'être la fille parfaite, brillante et de donner l'illusion de la fille heureuse, entourée d'amis.

L'auteure dépeint la société américaine des années 60 où les mariages mixtes étaient encore interdits dans certains états et, où la place de la femme était au foyer. Elle analyse et décrit les méandres et les non dits d'un mariage qui croule sous les remords et les frustrations. Lydia sera la victime des désirs que ses parents projettent sur elle et qu'elle ne peut pas réaliser.

Commenter  J’apprécie          290
La route étroite vers le nord lointain

Quel roman ! Quelle œuvre ! C’est le roman d’un très grand écrivain, sa plume s’installe tout au long de ce très long et très beau roman, construit de flashbacks, de collages, de souvenirs et d’oublis.

Il est difficile d’entrer dans le cerveau d’un fanatique, de comprendre comment on devient à ce point conditionné qu’on accomplit les horreurs les plus inhumaines sans même avoir conscience de sa monstruosité, sans l’ombre d’une hésitation. Je ne voyais que fanatisme et perversité, mais depuis Hannah Arendt qui a beaucoup écrit sur la banalité du mal, sur l’influence de la pensée politique sur les masses, je sais que ce cadre n’est pas le bon.

Mais je n’avais, je crois, jamais lu quelque chose d’aussi fort dans un roman. Je veux dire dans une œuvre romanesque, car bien sûr il y a Primo Levi, Luce d’Eramo et quelques autres qui ont raconté. Mais pas dans une œuvre romanesque, par quelqu'un qui ne l'a pas vécu lui-même.

Pourquoi est-ce que je commence cette chronique par les tortionnaires ?

Peut-être parce qu’ils sont monstrueusement humains. Ils n’ont pas de doute, ils ne sont tout simplement pas accessible au doute. Ils suivent un chemin qu’on leur a tracé, ils ont le sens du devoir et aiment la poésie.

(le titre du roman vient d'un recueil de Haïku écrit par l'un des maîtres en la matière le légendaire Basho (que moi, français je ne connais pas)

Mais ce roman est aussi un roman sur ceux qui ont eu à subir la violence des geôliers.

Dorigo Evans (le « héros » de ce roman) est un officier de l’armée impériale Australienne, le plus haut gradé et par conséquent le commandant responsable des milliers d’esclaves prisonniers de l’armée japonaise. Prisonniers affectés à la construction de la « ligne » cette liaison ferroviaire entre Thaïlande (Siam à l’époque) et la Birmanie. Une liaison ferroviaire sans intérêt, du moins autre que prouver la supériorité de l’âme japonaise et de la volonté qui habite ses soldats, pour démontrer que le soldat prisonnier ne vaut plus rien, pas même une tombe au fond de la jungle.

Car s’ils ne meurent pas tous, ils sont broyés, réduits à être un amas de chair et d’os le long de « la ligne ». Même ceux qui survivent.

Dorigo est un humain, à ce titre, complexe, il ne parvient pas à trouver l’équilibre qui vous porte dans la vie. Il cherche tout au long de sa vie cet équilibre, entre les vies, et les morts, entre la vie et la mort.

Entre l’héroïsme et la solitude qui va avec.

Entre Ella et Amy.

Entre Alwyn et Dorigo.

Entre le présent et la mémoire qui s’effrite, entre l’héroïsme et la banalité.

Si vous êtes arrivés à ce point de mon commentaire, si vous n’avez pas lu « Le chemin étroit vers le nord lointain » et si vous pouvez en supporter la lecture plongez-vous dans ce très grand roman.
Commenter  J’apprécie          60
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

Avant d’ouvrir ce livre, je m𠆚ttendais à une enquête policière. J𠆚vais tout faux ! Ce roman est bien plus qu’un simple polar.

Marilyn, une jeune américaine aux cheveux dorés, rêve d𠆞̂tre me�in à une époque où l’on apprend aux jeunes filles à devenir de parfaites mères au foyer. Ses projets sont tués dans l’œuf quand elle rencontre James, un homme qui fait tout pour s’intégrer dans une société qui le rejette en raison de son origine. Tous les deux reporterons sur Lydia leurs espoirs de vie professionnelle et d�ptation, quitte à l𠆞́touffer et à délaisser leurs deux autres enfants. L𠆚uteure dissèque les sentiments de chaque membre de la famille en évoquant la place des enfants au sein d’une fratrie, le racisme, le désir d𠆞́mancipation des femmes dans les anne〞s 60-70 et le deuil.

J𠆚i appre〜ié la plume de l𠆚uteure, même si je l𠆚i trouvé très descriptive. Cela contribue d𠆚illeurs à installer l𠆚mbiance anxiogène qui règne.
Commenter  J’apprécie          00
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

« Lydia est morte » , c𠆞st par cette phrase que commence ce livre . On va ainsi remonter petit à petit la vie des personnages : les parents de Lydia , Lydia , Nath et Hannah (son frère et sa sœur) .

C𠆞st le 1er livre de Céleste Ng que je lis (La saison des feux attend aussi dans ma PAL) ; j𠆚i beaucoup aimé l’écriture , c𠆞st assez fluide .
Commenter  J’apprécie          20
Tout ce qu'on ne s'est jamais dit

En furetant chez son libraire, repartir avec un roman paru chez Sonatine est presque toujours la certitude de lire un bon roman, tant cette jeune maison d’édition – elle fêtera cette année ses 8 ans d’existence – semble vouée à ne faire paraître que d’excellents thrillers et autres romans noirs. Avec Tout ce qu’on ne s’est jamais dit, le premier roman de Celeste Ng (prononcez « ing« ), l’éditeur reste fidèle à ses habitudes en publiant un roman incroyablement puissant qui a déjà rencontré outre-Atlantique un franc succès littéraire.



La famille Lee pourrait ressembler à une famille modèle, si l’on ne s’y attardait pas. Le père, James, est professeur d’université, tandis que son épouse Marylin est femme au foyer. Ils ont trois enfants, Nath, Lydia et Hannah, qui s’en tirent honorablement dans leurs études, et pour lesquels ils nourrissent de grandes ambitions.



Cet american dream va durement s’interrompre lorsque le cadavre de Lydia sera retrouvé au fond du lac situé à quelques pas de la maison. Que s’est-il passé cette nuit où leur fille a disparu ? Alors que l’enquête de la police s’oriente vers un suicide, personne ne veut y croire dans sa famille, Lydia était une fille tellement heureuse. Personne, sauf son frère Nath, qui a toujours vu clair en sa sœur.



Le roman est froid et sombre comme l’eau du lac dans lequel on a repêché Lydia. Celeste Ng dissèque avec un talent rare cette famille, construite sur des faux semblants, où les parents cherchent à faire de leurs enfants ce qu’ils n’ont jamais réussi à être. Tandis que le père essaie de prendre sa revanche sur les moqueries liées à son origine ethnique, et rêve que ses enfants soient les plus intégrés possible, leur mère frustrée d’avoir dû interrompre ses études scientifiques pour tenir la maison et s’occuper d’eux, essaie de faire de sa fille un petit génie afin qu’elle puisse, enfin, voir son désir de femme médecin accompli.



L’auteur réussit à écrire un roman saisissant d’intelligence, la lente mais parfaite autopsie d’un drame annoncé, d’une famille aux vicissitudes presque ordinaires. Un excellent livre, très bien écrit, parfaitement construit et que je conseille sans réserve : un gros coup de cœur !
Lien : https://www.hql.fr/quon-ne-s..
Commenter  J’apprécie          40
{* *}