Un récit que j'ai beaucoup apprécié bien qu'il me laisse légèrement sur ma faim. Je découvre l'autrice à travers cette première œuvre que je lis d'elle et j'aime la façon dont sont développés les différents personnages et leurs destins étroitement liés. Une très belle façon de revisiter certains mythes.

�yant lu et adoré les deux autres tomes de la série (tous indépendants), c'est un plaisir de la continuer avec ce roman, qui est devenu mon préféré. L'histoire de Penthesilée, un mythe grec que je ne connaissais pas du tout, se passe durant la Guerre de Troie. C'est une période que je n'aimais pas beaucoup entant plus jeune, et que j'apprends à connaître et apprécier dans sa complexité.



🌳Le clan des Amazones était super intéressant de découvrir, avec leur système matriarcal très performant, bien que niant l'identité propre et les envies de liberté de chaque individu. Penthesileia est curieuse, malgré la crainte et la déférence qu'on lui a enseignée depuis l'enfance. J'ai adoré la représentation de la déesse Artémis, protectrice des Amazones, qui est loin de la douce et bienveillante qu'on se fait habituellement d'une déesse. Elle m'a franchement fait flipper, et c'était agréable d'avoir cette nouvelle perception d'une divinité non parfaite et non humaine.



⚔ Le conflit avec Troie apporte un nouveau point de vue, avec les Amazones contraintes d'y prendre part. J'ai beaucoup aimé cet angle, avec les différences de culture très bien exploitées, et une Penthesileia qui reste droite dans ses bottes. Sa force de caractère m'a beaucoup impressionnée, et elle reste un de mes personnages préférés. Une petite pensée pour Achilleus qui m'a parfois un peu agacé ! 🤣



&#xNaNLe travail éditorial est incroyable, avec un lexique pour le vocabulaire, une couverture sublime et un soin tout particulier à la mise en page. C'est encore une fois un plaisir de lire un roman de chez @gulfstreamediteur

Si vous aimez la mythologie grecque réécrite avec féminisme et sororité, Penthesileia vous attend déjà, avec sa fidèle hache à la main ! 💪

Me voilà avec une chronique sur la réécriture du mythe de Meduse, par Flora Boukri aux Éditions Gulf Stream.



Je n'ai pas lu les deux premiers tomes encore, mais je pense que ça ne pose pas réellement de problème étant donné que chacun des tomes conte le récit d'une femme de la mythologie.



Le roman est court et très facile à lire, si comme moi, vous aimez la mythologie et voulez en savoir plus, je trouve que ce livre est très bien fait. Le glossaire en fin de livre vous permet d'acquérir des connaissances sur des termes utilisés dans le livre.



Concernant le récit, j'ai beaucoup aimé la teneur féministe du roman, la soumission imposée aux femmes, qui est encore très présente aujourd'hui. Et surtout, ce qui m'a marqué c'est le fait de " Punir " un homme, sa dignité et son honneur en sacrifiant une femme proche de lui, sous la forme d'un vi*l. Il est certain que même ci ces récits sont anciens. Les mentalités finalement aujourd'hui ont que très peu changé.



L'auteure a pris plusieurs libertés pour cette réécriture mais l'ensemble reste cohérent.



La fin du roman est très rapide, je reste sur ma faim concernant Meduse, et je trouve qu'il est dommage de mettre en avant à la fin Perseus. J'aurai aimé que le personnage de Meduse soit plus développer surtout après sa transformation.



Une belle lecture dans l'ensemble qui me donne envie de découvrir les autres.

Un peu comme le premier tome dédié à Ariane, j'ai le sentiment de ne pas ressortir avec grand chose de ce roman. Bien que j'ai pris plaisir à l'environnement sous-marin de celui-ci. Ainsi qu'au choix de l'autrice de faire de la transformation de Médusa, une auto-transformation destinée à se protéger des hommes, suite à l'attaque de Poséidon .

Dans Ariadné nous suivons une réécriture plus féministe du mythe de Ariane, le labyrinthe, Thésée et le minotaure dans un livre assez court.



Cette version du mythe redonne plus de caractère à Ariane qui devient actrice de son destin et s'affirme dans une société très patriarcale. On y découvre l'organisation de la société crétoise sous le pouvoir tyrannique de Minos et le sacrifice de 14 tributs athéniens jusqu'à l'arrivée de Thésée, fils du roi athénien en personne. Minos rentre dans une soif de vengeance qu'Ariane et ses frères et soeurs ne supportent pas et vont agir. D'autant plus qu'Ariane succombe aux charmes de Thésée.



L'écriture est plutôt bien faite car il y a des l'actions tout en ayant des descriptions assez précises. Le rythme est plutôt bon et facile à lire.



Les notes de l'autrice en fin de livre permettent de comprendre ses choix et les écrits sur lesquels elle s'est appuyée pour son histoire, ce qui est intéressant pour voir la divergence des récits antiques.

Je n'ai pas aimé le premier tome consacré à Ariane, mais celui-ci m'a beaucoup plu ! On y trouve tout ce qui m'a manqué dans le précédent : des thèmes forts (la communauté, la liberté, la place des femmes, etc) et des personnages travaillés. On prend plaisir à découvrir le mode de vie des Amazones et leurs coutumes. Tout comme on apprécie de se remémorer le rôle de Dieux dans la guerre de Troie, souvent écarté.

Je suis plutôt surprise par l'engouement autour de ce roman. Surtout après avoir découvert une pépite comme Le silence des vaincues de Pat Barker, qui propose un message résolument féministe et aborde beaucoup de thématiques (les conséquences de la guerre, le sort des esclaves, etc ) qui enrichissent l'oeuvre de messages forts. Ici, bien qu'ayant apprécié de redécouvrir le mythe de Thésée, et encore plus de voir Ariane y prendre une place centrale, je ressors avec.. pas grand chose de cette lecture.



Il s'y passe peu de choses, la romance est sans intérêt et l'écriture adopte un style à la fois simple et lourd de stéréotypes qui ne me plaît pas du tout. J'aurais sûrement dû commencer par lire le premier tome avant d'acheter les deux suivants...

J'ai découvert ce roman dans le cadre d'un challenge sur les Femmes dans l'Histoire. A la recherche de relectures de mythes grecs, je suis tombée sur la trilogie de Flora Boukri qui nous propose de revisiter les mythes d'Ariane, Penthésilée et Méduse. Aujourd'hui donc, je me concentre sur la relecture du mythe d'Ariane et de son fameux fil rouge. Mais avant de donner mon avis sur le récit, une bonne piqûre de rappel mythologique est, me semble-t-il, nécessaire.



Ariane est la fille de Minos, roi de Crète, et de Pasiphaé, fille d'Hélios. En plus d'Ariane, ils eurent aussi Phèdre, Androgée, Deucalion,

Minos est un demi-dieu, fruit de l'union d'Europe et de Zeus. Ce dernier s'était changé en taureau pour échapper à la vigilance de sa femme Héra afin de séduire Europe (la violer donc). De leur "union" naquirent trois fils, Minos, Rhadamanthe et Sarpédon. Europe sera donnée comme épouse à Astérion, roi de Crète, par Zeus.

Pasiphaé est elle la fille d'Hélios et de Persé (ou Perséis), l'une des trois mille Océanides. Elle a pour sœur Circé et pour frère Æetès. Pasiphaé sera, comme de nombreuses femmes de la mythologie, punie pour un crime qu'elle n'a pas commis. En effet, désireux de montrer à son peuple sa réputation auprès des dieux, Minos pria Poséidon de lui envoyer un taureau, qu'il devrait sacrifier aussitôt en son honneur. Poséidon répondit à sa demande en lui envoyant un magnifique taureau blanc. Minos, face à cette merveilleuse bête, ne put se résoudre à le sacrifier et choisi un autre taureau à sa place. Courroucé, le dieu des océans se vengea en inspirant à Pasiphaé une passion amoureuse pour la bête. De leur union naquit Astérion, un monstre à la tête de taureau et au corps d'homme. Face à cette terrible malédiction, Minos mandata l'architecte Dédale de construire un terrible labyrinthe sous le palais, duquel le Minotaure devint le gardien imprescriptible.



Voici donc le (lourd) bagage familial d'Ariane. Nous pouvons donc passer à notre fameuse héroïne, qui sous la plume de Flora Boukri est audacieuse, courageuse, rusée, intrépide. Le récit s'engage sur le drame qui va ébranler sa vie. Des jeux athlétiques grecs auxquels vont participer ses frères s'enveniment au point qu'Androgée sera assassiné par de jeunes grecs orgueilleux. Pour venger la mort de son fils, Minos demande un tribu à la Grèce : chaque année lui sont envoyés sept jeunes hommes et sept jeunes femmes, dont le destin n'a d'autre issue que la mort puisque Minos les libère dans le labyrinthe, en proie au terrible monstre.



Ariane s'interroge beaucoup sur le comportement de son père et sur l'injustice que vivent ces jeunes gens lâchés dans le labyrinthe dont ils ne peuvent jamais ressortir. Un beau jour elle voit arriver parmi le tribu un jeune homme, qui ne restera pas insensible au charme d'Ariane. Il s'agit de Thésée, fils d’Égée, et il est bien déterminé à terrasser la créature qui garde le labyrinthe. Grâce à l'ingéniosité d'Ariane qui lui confie un fil rouge du tissu de sa robe, il pourra retrouver son chemin dans le labyrinthe et mettre ainsi un terme à la folie de Minos.



Dans sa relecture, l'autrice dépeint une jeune femme pleine d'audace et de courage qui ne craint pas de braver les dangers pour réaliser ses idéaux. Un portrait bien loin de celui brossé dans les traditions puisque d'après les mythes, Thésée abandonne Ariane sur l'île de Naxos (dans les Cyclades) après avoir vaincu le Minotaure, alors qu'il avait promis à la jeune femme de l'épouser (le mufle). Ariane reprend consistance sous la plume lapidaire de Flora Boukri. Malgré un style concis et simple, plutôt destiné à un lectorat jeune, j'ai aimé passer de l'autre côté du mythe me replonger dans cette légende que je croyais bien connaître. Au final, je l'ai redécouvert sous le prisme d'une héroïne modernisée à laquelle on peut aisément s'identifier.



Dans ma pile à lire attendent sagement les deux autres tomes de la série, que je lirai probablement avec autant de plaisir que celui consacré à Ariane. Un belle découverte !