Soixante printemps en hiver : quand une sexagénaire quitte tout pour renaître
Article publié le 01/06/2022 par la Rédaction, en partenariat avec Dupuis Aire Libre
On parle souvent de la crise de la quarantaine, mais au fond y a-t-il vraiment un âge requis, ou même limite, pour faire face à une crise existentielle ? Si l’on en croit cette bande dessinée signée Ingrid Chabbert (texte) et Aimée de Jongh (dessin), la réponse est clairement : non. Dans Soixante printemps en hiver (Dupuis Aire Libre), tout commence alors que Josy, femme mariée depuis 35 ans et mère de 2 enfants, s’apprête à souffler ses 60 bougies – qu’elle n’éteindra finalement pas. Car noces de rubis ou pas, la vie de couple tourne parfois aigre.
Partir pour renaître
Si tout quitter n’est pas facile, se reconstruire ailleurs peut être encore plus difficile. Sa valise bouclée, Josy prend la route dans l’euphorie à bord de son vieux combi. A elle le vent de liberté, mais aussi les appels incessants de sa famille qui ne comprend rien à son départ soudain - qu’elle ne tente d’ailleurs pas d’expliquer dans un premier temps. Très vite, elle rencontre une jeune femme et son nourrisson auxquels elle va rapidement s’attacher, avant de croiser la route du Club des Vilaines Libérées, un groupe de femmes ayant toutes quitté leur foyer.
Un sujet pour le moins tabou encore à l’heure actuelle, alors que ce choix de vie est sans doute mieux accepté lorsqu’il s’agit d’un homme. Comme le dit Christine, avec laquelle Josy va nouer une relation au fil des semaines : « Nous sommes celles qui ont dit stop, nous sommes celles qui ont quitté et n’ont pas attendu de l’être. » Mais Soixante printemps en hiver est aussi une histoire d’amour inattendue, pour comprendre ce qui le rend possible à un âge avancé, alors que deux êtres renaissent en se côtoyant.
Remous de la vie, sensibilité du récit
Voilà l’une des qualités d’écriture de cette bande dessinée, dont le scénario aborde par strates, phases et séquences cette échappée hors de la routine et d’un quotidien bien réglé dans sa monotonie, le choix de femmes qui ont donné beaucoup pour leur famille et un jour décident de penser à elles avant tout, parce que la vie est courte et que rien n’est éternel. Ingrid Chabbert ne ménage ni le couple confronté à l’érosion amoureuse, ni l’illusion de liberté que peut procurer une fuite vers la connaissance de soi. Pour contrebalancer (ou plutôt accompagner) cette lucidité du scénario, le dessin d’Aimée de Jongh prend soin de ses personnages et de leurs émotions, leur apportant douceur, couleur et rondeur.
Le lecteur navigue ainsi entre des moments très rudes de confrontation, et de belles rencontres pleines d’espoir, des portes ouvertes sur le futur qui justifient le choix de Josy, avant de le questionner à nouveau. Jusqu’aux dernières pages du récit, l’issue de ce destin de femme reste indécise. Va-t-elle finalement retourner chez elle, ou décider de s’offrir une seconde existence jusqu’au bout ?
Cette bande dessinée d’une grande justesse rencontre depuis sa parution le 20 mai 2022 un beau succès sur Babelio, comme en témoignent ces critiques (et une note moyenne de 4,25/5) :
« Une belle et triste histoire, émouvante, prenante. Un beau coup de cœur pour ce duo si attachant ! La fin, elle, nous laisse un beau message : il n'est jamais trop tard pour apprendre à écouter son cœur. Bref, quel coup de cœur ! A lire, relire, découvrir. » labibliodeclo
« Les dessins sont superbes, tout en couleurs chaudes au cœur de paysages enneigés. Le trait transmet beaucoup d'émotions et de sensibilité. Cette histoire est en effet à la fois très belle mais aussi difficile. J'ai ressenti beaucoup de peine ou de tendresse pour ce que traverse Josy. » Adoptalibrarian
« Il fallait aussi aborder un tel sujet, celui du changement de vie, celui aussi d'un nouvel amour à la soixantaine, un amour différent des autres, un amour qui pourra choquer les biens pensants. J'ai trouvé que les images étaient à la fois réalistes et infiniment pudiques. Certains se choqueront peut-être. Ce n'est vraiment pas mon problème. La lecture de Soixante printemps en hiver a été un véritable coup de cœur pour moi. J'espère qu'elle le sera aussi pour ceux qui découvriront cette œuvre. » Sharon
Découvrez Soixante printemps en hiver d'Ingrid Chabbert et Aimée de Jongh, publié aux éditions Dupuis Aire Libre
Connaissez-vous d'autres bandes dessinées traitant d'un changement de vie ? Dites-le nous en commentaire...
Article publié le 01/06/2022 par la Rédaction, en partenariat avec Dupuis Aire Libre
On parle souvent de la crise de la quarantaine, mais au fond y a-t-il vraiment un âge requis, ou même limite, pour faire face à une crise existentielle ? Si l’on en croit cette bande dessinée signée Ingrid Chabbert (texte) et Aimée de Jongh (dessin), la réponse est clairement : non. Dans Soixante printemps en hiver (Dupuis Aire Libre), tout commence alors que Josy, femme mariée depuis 35 ans et mère de 2 enfants, s’apprête à souffler ses 60 bougies – qu’elle n’éteindra finalement pas. Car noces de rubis ou pas, la vie de couple tourne parfois aigre.
Partir pour renaître
Si tout quitter n’est pas facile, se reconstruire ailleurs peut être encore plus difficile. Sa valise bouclée, Josy prend la route dans l’euphorie à bord de son vieux combi. A elle le vent de liberté, mais aussi les appels incessants de sa famille qui ne comprend rien à son départ soudain - qu’elle ne tente d’ailleurs pas d’expliquer dans un premier temps. Très vite, elle rencontre une jeune femme et son nourrisson auxquels elle va rapidement s’attacher, avant de croiser la route du Club des Vilaines Libérées, un groupe de femmes ayant toutes quitté leur foyer.
Un sujet pour le moins tabou encore à l’heure actuelle, alors que ce choix de vie est sans doute mieux accepté lorsqu’il s’agit d’un homme. Comme le dit Christine, avec laquelle Josy va nouer une relation au fil des semaines : « Nous sommes celles qui ont dit stop, nous sommes celles qui ont quitté et n’ont pas attendu de l’être. » Mais Soixante printemps en hiver est aussi une histoire d’amour inattendue, pour comprendre ce qui le rend possible à un âge avancé, alors que deux êtres renaissent en se côtoyant.
Remous de la vie, sensibilité du récit
Voilà l’une des qualités d’écriture de cette bande dessinée, dont le scénario aborde par strates, phases et séquences cette échappée hors de la routine et d’un quotidien bien réglé dans sa monotonie, le choix de femmes qui ont donné beaucoup pour leur famille et un jour décident de penser à elles avant tout, parce que la vie est courte et que rien n’est éternel. Ingrid Chabbert ne ménage ni le couple confronté à l’érosion amoureuse, ni l’illusion de liberté que peut procurer une fuite vers la connaissance de soi. Pour contrebalancer (ou plutôt accompagner) cette lucidité du scénario, le dessin d’Aimée de Jongh prend soin de ses personnages et de leurs émotions, leur apportant douceur, couleur et rondeur.
Le lecteur navigue ainsi entre des moments très rudes de confrontation, et de belles rencontres pleines d’espoir, des portes ouvertes sur le futur qui justifient le choix de Josy, avant de le questionner à nouveau. Jusqu’aux dernières pages du récit, l’issue de ce destin de femme reste indécise. Va-t-elle finalement retourner chez elle, ou décider de s’offrir une seconde existence jusqu’au bout ?
Cette bande dessinée d’une grande justesse rencontre depuis sa parution le 20 mai 2022 un beau succès sur Babelio, comme en témoignent ces critiques (et une note moyenne de 4,25/5) :
« Une belle et triste histoire, émouvante, prenante. Un beau coup de cœur pour ce duo si attachant ! La fin, elle, nous laisse un beau message : il n'est jamais trop tard pour apprendre à écouter son cœur. Bref, quel coup de cœur ! A lire, relire, découvrir. » labibliodeclo
« Les dessins sont superbes, tout en couleurs chaudes au cœur de paysages enneigés. Le trait transmet beaucoup d'émotions et de sensibilité. Cette histoire est en effet à la fois très belle mais aussi difficile. J'ai ressenti beaucoup de peine ou de tendresse pour ce que traverse Josy. » Adoptalibrarian
« Il fallait aussi aborder un tel sujet, celui du changement de vie, celui aussi d'un nouvel amour à la soixantaine, un amour différent des autres, un amour qui pourra choquer les biens pensants. J'ai trouvé que les images étaient à la fois réalistes et infiniment pudiques. Certains se choqueront peut-être. Ce n'est vraiment pas mon problème. La lecture de Soixante printemps en hiver a été un véritable coup de cœur pour moi. J'espère qu'elle le sera aussi pour ceux qui découvriront cette œuvre. » Sharon
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