Une image en dit plus que mille mots.
Il aura fallu ce voyage pour que je me rendre compte à quel point la photographie est l'art de la tromperie.
- Vous avez vu comment la poussière envahit la table. C'était pareil dans leurs poumons. [...] Elles ont étouffé.
Il ne faut pas oublier les limites de la photo. Tous les domaines où elle échoue. Il aura fallu ce voyage pour que je me rende compte à quel point la photographie est l'art de la tromperie.
Les meilleures photographies ont un effet instantané. En une seconde, elles saisissent l'attention. Elles racontent une histoire ou communiquent un message.
On parle toujours du pouvoir de la photo "une image en dit plus que mille mots."
Mais il ne faut pas oublier les limites de la photo. Tous les domaines où elle échoue. Il aura fallu ce voyage pour que je me rende compte à quel point la photographie est l'art de la tromperie.
(P. 258-261)
- Ça été une de décision difficile à prendre. Nous vivons ici depuis des générations ...
... mais on ne peut plus rester .
Quand les tempêtes ont commencé, mon père a dit : "Faut pas s'inquiéter, la pluie va revenir"
"La poussière disparaîtra, et la récolte sera bonne parce que Dieu aura entendu nos prières !"
C'était il y a sept ans. Rien n'a changé.
Qu'est-ce qui fait une bonne photo ? On s'attache généralement à l'éclairage, à la composition, au sujet... Mais ne faudrait-il pas aussi prendre en compte ce qui est en dehors du cadre ? Tout ce que le photographe n'a pas su saisir ? (p.264)
J'ai appris combien la poussière diffère du sable. Le sable est concret. On peut en sentir les grains quand ils glissent entre les doigts.
La poussière est beaucoup plus fine. On ne peut pas en distinguer les particules.
Étonnamment, la poussière semble se comporter... comme de l'eau.
Par conséquent, le paysage d'ici ressemble à un océan secouée de vagues.
Pour les gens du coin, de telles distinctions comptent peu. Ils doivent vivre avec ces deux fléaux...
... les nuits de poussière...
... et les jours de sable.
- Nous partons pour la Californie. Mais nos filles resteront ici à jamais. Voilà pourquoi c’est si dur de prendre la route. Mais nous savons qu’il faut partir pour le bébé et pour ne pas devenir fous. (p. 160)