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4.31/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Coutances , le 21/09/1946
Biographie :

Docteur en histoire et agrégé d'histoire, Jean QUELLIEN est professeur émérite d'Histoire Contemporaine à l'Université de Caen (2011), Membre associé au CRHQ - Axe Seconde Guerre mondiale. Il est ancien Directeur de l'UFR d'Histoire à l'Université de Caen.
Ses thèmes de recherche sont La Seconde Guerre mondiale et la Vie politique et le mouvement ouvrier en Basse-Normandie


Source : http://www.crhq.cnrs.fr
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Jean Quellien invité du 12/13 de France 3 Basse-Normandie pour parler de son livre "Le Jour J et la bataille de Normandie". http://www.orepeditions.com/1026-article-le-jour-j-et-la-bataille-de-normandie.html

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La propagande répond à deux objectifs principaux. D’une part, il faut mobiliser la société par une action psychologique intense destinée à soutenir l’effort de guerre. La population est incitée à se plier aux contraintes qu’impose l’état de belligérance (ravitaillement, consignes de sécurité), mais aussi à apporter son soutien aux combattants par une ardeur accrue au travail, ou sa contribution financière en souscrivant aux emprunts de défense nationale. Comme ce conflit est largement une guerre idéologique, il s’agit également de rappeler les valeurs que l’on entend défendre. De là la volonté de montrer l’ennemi sous son jour le plus défavorable, au besoin en le caricaturant, en entretenant à son encontre une véritable haine, certes propre à mobiliser les énergies, mais de nature à provoquer les pires excès en certaines circonstances.
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D'une cellule à l'autre, d'un bâtiment à l'autre, par les fenêtres, les bouches d'aération, malgré les interdictions et les punitions, leurs camarades les ont encouragés, soutenus. Ils sont des héros. Ils vont mourir pour leur patrie. Ils sont fiers d'eux. Ils ont écrit à leur famille leur dernière lettre ! Ils ont promis de mourir dignement, La Marseillaise à la bouche. Et c'est ce qu'ils ont fait.
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Comme l'esprit de vengeance, l'appât du gain délie les langues.
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La « guerre des haies » est donc avant tout une bataille de fantassins dans laquelle l’expérience des soldats allemands prime face à des troupes américaines dont plus de la moitié n’ont jamais combattu. Le GI est un citoyen sous l’uniforme et non un professionnel de la guerre. (…)

Dans leurs préparatifs, les Alliés avaient prévu bien des choses, y compris la quantité de vin de messe à emporter en Normandie ou encore le nombre de croix de bois pour les morts.
Mais, curieusement, le problème que pourraient poser les haies-dont l’existence leur était pourtant connue- et leur potentiel défensif avaient été largement sous-estimés par les planificateurs. Ainsi la découverte de la réalité du Bocage normand fut-elle pour les Américains une surprise des plus désagréables. (…)

Quelques exercices de franchissement de haies avaient bien eu lieu aux Etats Unis ou en Angleterre, mais celles-ci ne ressemblaient pas aux terribles haies normandes et il n’avait guère été possible de trouver des terrains adéquats
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Aussi, profitant des périodes d'accalmie, les hommes s'aèrent-ils en partant à la recherche de victuailles. Lorsqu'ils le peuvent, ils abattent un veau ou un porc, traient les vaches rescapées et vont moudre du blé provenant des réserves du manoir. Les enfants se risquent également dehors pour jouer et se détendre un peu. Mais à la moindre déflagration, c'est la débandade et la bousculade pour regagner l'abri. Quant aux femmes, elles ne sortent guère, par prudence car il vaut mieux éviter les jeunes SS. Ils font régulièrement irruption dans la cave pour réclamer qu on leur cuise poules ou lapins... parfois aussi pour "réclamer des filles". »
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Les hommes sont calmes et graves. De temps à autre l’un d’eux lâche une plaisanterie à voix basse. Des véhicules surgissent, qui disparaissent aussitôt. Nous avançons. À quoi pensent ces hommes en marche ? Au foyer, à la maison paternelle, aux amis, à une femme aimée ? Tout ça c’est le passé… Devant eux, la nuit, l’incertitude, la bataille ! Devant eux, la guerre ! Et qui sait, la mort ? Un canon tracté passe dans un grand bruit de chenilles. Nous nous étendons maintenant dans l’herbe humide. Il ne pleut plus, mais le brouillard s’épaissit. Les minutes passent. Sur nos montres, les aiguilles marqueront bientôt 4 h 30 ; alors, nous le savons, éclatera le tonnerre des batteries. Encore trois minutes… deux… plus qu’une… quelques secondes. Aucun bruit. On s’agite ! Du calme… Tout s’estompe dans le brouillard. La grande aiguille approche de la trentième minute. Ça y est ! Une brusque explosion. Une autre… Une autre encore. Ça n’arrête plus. Quelques secondes plus tard, les obus sifflent au-dessus de nos têtes. Sans discontinuer. Partout, les nerfs et le regard tendus, nous scrutons intensément le brouillard. Là-bas, quelque part dans cette zone incertaine, ce mur invisible, la frontière ! La guerre est commencée.
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Les journaux sont rares, et la guerre qui se fait demeure incompréhensible. Une envahissante lassitude de l’âme correspond à l’engourdissement du corps. On voudrait on ne sait quoi ; ou plutôt si, combattre puisqu’on est soldat, ou rentrer chez soi si l’on ne se bat pas.
Dans les granges, transformées difficilement en dortoirs, les péroreurs arrivent à prouver que cette curieuse guerre sera gagnée sans difficultés, les Allemands n’étant pas plus désireux que les Français d’en découdre… On aura eu froid, on aura été séparé de sa famille, de ses amours, mais tout s’arrangera dès que le printemps fera fleurir les vergers. L’esprit guerrier, sans grande vitalité à l’heure de la mobilisation, a presque complètement disparu.
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La politique extérieure de Hitler repose sur trois axes majeurs : effacer l’humiliation du « Diktat » de Versailles ; réintégrer dans le grand Reich les populations allemandes des États limitrophes (Autriche, Pologne, Tchécoslovaquie) ; conquérir à l’Est un vaste espace vital (Lebensraum), au détriment des « peuples inférieurs » et débordant largement les anciennes frontières de 1914. Pour parvenir à ses fins, il est résolu à employer systématiquement l’intimidation et la force : « Il n’y a que la violence qui puisse apporter une solution au problème allemand et la violence ne va pas sans risques. » La guerre est l’un des moyens de faire aboutir sa politique. En conséquence, il faut s’y préparer.
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Hitler taxe ses généraux de défaitisme et de couardise. Le 28 novembre, il les convoque à la chancellerie pour les haranguer : « L’heure nous est favorable. Dans six mois, tout peut avoir changé. Le temps travaille pour nos adversaires. Aujourd’hui, il existe un rapport de forces qui ne peut être plus avantageux pour nous, mais qui ne peut que se détériorer. Ma décision est irrévocable. J’attaquerai la France le plus tôt possible. La neutralité de la Belgique et de la Hollande n’a aucune importance. Personne ne nous reprochera de l’avoir violée dès que nous aurons remporté la victoire. Tout espoir de compromis est enfantin : la victoire ou la défaite !
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Guerre « mondiale », mais aussi guerre « totale » par la volonté, partagée, de mettre en œuvre tous les moyens susceptibles d’écraser l’adversaire, en mobilisant jusqu’à l’extrême les ressources de la science, de la technique, de l’économie ou de la propagande. Guerre totale, également, parce qu’elle n’épargne pas les populations civiles, proies parfois involontaires des combats, mais trop souvent victimes délibérées de l’un ou l’autre camp : hommes, femmes, enfants massacrés par représailles, exterminés au nom d’une idéologie, sciemment écrasés sous les bombes dans le but de faire pression sur les gouvernements.
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