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Nationalité : France
Né(e) le : 29 novembre 197
Biographie :

Historien. Religion & politique, gouvernement & résistances depuis le Moyen Âge latin.

Il est titulaire d'une mâitrise (Paris I Sorbonne, 1994), agrégé en histoire (1995), d'un DEA (Université Lyon II Lumières, 1998), archiviste paléographe, diplômé de l'École des Chartes (1996-1998), il a soutenu sa thèse intitulée : La parole aux albigeois : le procès de Bernard de Castanet, évêque d’Albi (1307-1308) (mars. 2000).
Docteur en histoire de l'Université de Lyon 2, il soutient sa thèse intitulée,
Fama, enormia : l'enquête sur les crimes de l'évêque d'Albi Bernard de Castanet (1307-1308) : gouvernement et contestation au temps de la théocratie pontificale et de l'hérésie des bons hommes (déc. 2003). Ancien membre de l'Ecole française de Rome (2004).
Il est professeur en histoire de l'Occident médiéval à l'Université Montpellier 3 (depuis 2011) et l'Université Lyon II Lumières (CIHAM)(2016-2020)

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dernièrement : Les hérétiques « cathares » (PUF, à paraître, mai 2020) , Le livre des sentences de l'inquisiteur Bernard Gui (CNRS, janv. 2018)
et de nombreux articles et contributions scientifiques consacrés l'histoire médiévale.

Il anime l'émission d'histoire « La Grande H. » sur la chaîne média digital LeMédiaTV.
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Source : http://cenj.ehess.fr/index.php?203
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Alors qu'une exposition à Toulouse propose depuis le 5 avril 2024, de revenir sur la fameuse croisade des catholiques contre les "cathares" dans le Sud de la France au XIIIe siècle, quelle réalité historique se cache derrière le terme "cathare" ? Pourquoi fait-il l'objet de débats entre historiens ? Pour analyser la situation, Marguerite Catton reçoit Julien Théry, archiviste-paléographe, professeur à l'Université Lyon 2 et spécialiste de l'histoire des hérésies au Moyen Âge. Visuel de la vignette : duncan1890 / Getty #art #religion #histoire ------------------------ Découvrez les précédentes émissions ici https://www.youtube.com/playlist?list... ou sur le site https://www.franceculture.fr/emission... Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
D’Alexandre III (1159-1181) à Boniface VIII (1294-1303), toute l’action des papes dériva de ces deux postulats. Avec des succès considérables et la mise en place de structures ecclésiales stables pour de nombreux siècles. Mais aussi avec un échec cinglant, après quelques victoires et bien des démêlés, du projet le plus radical issu des thèses grégoriennes : l’établissement d’une « domination du monde » (dominium mundi) qui aurait directement soumis les pouvoirs séculiers à la juridiction du pontife romain.

La notion de « théocratie » est parfaitement adéquate pour désigner la période, si l’on comprend bien que les papes n’ont jamais prétendu à une fusion entre leurs mains des deux pouvoirs spirituel et temporel (fusion qui a pu caractériser des formules théocratique différentes en d’autres temps et d’autres lieux). Le Siège apostolique s’est efforcé, en revanche, d’imposer l’autorité du« glaive spirituel » sur le « glaive temporel ». On peut aussi bien parler de « hiérocratie », c'est-à-dire de gouvernement supérieur par les détenteurs du sacré.L’essor de la papauté passa par une intense production intellectuelle sur deux plans, théologique et normatif.

L’ecclésiologie, c'est-à-dire la science de l’organisation sociale et politique chrétienne, évaluait au regard des Écritures l’étendue des pouvoirs impartis au successeur de Pierre. L’opinion des docteurs n’était pas unanime, mais la tendance qui conférait à la personne du pape une supériorité absolue sur le concile universel et sur les pouvoirs temporels connut son apogée. Par ailleurs, la période fut l’âge d’or du droit canonique, moyen primordial des deux grandes œuvres pérennes accomplies par la papauté théocratique : l’institution dans l’Église d’un pouvoir centralisé et, dans l’ensemble de la société chrétienne, d’un pouvoir clérical. Il est juste de faire commencer le « triomphe de la théocratie » avec le IIIe concile du Latran.
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Julien Théry
Le dédoublement du vicariat christique, pour son partage entre le successeur de Pierre et le roi de France, constituait une innovation absolue et un coup de force. Clément V s’empressa de répondre qu’il était (sous-entendu : lui seul) « vicaire du Christ, et plus tenu que quiconque d’autre à procéder dans cette affaire ». Plaisians, cependant, n’hésita pas à lui faire
valoir en réponse tous les mérites accumulés par les rois capétiens dans la défense de la foi, du « martyre » de Louis VIII, mort au cours de la croisade albigeoise, à celui de Philippe III, mort au cours la croisade aragonaise, en passant par celui de Louis IX. Ces trois ancêtres de Philippe le Bel étaient en réalités morts de maladies, mais le légiste ne s’embarrassa pas de ces détails pour reprocher à Clément V d’avoir lui-même beaucoup moins « payé » personnellement, pour la sauvegarde de la foi, que la maison de France. Et il le menaça, s’il ne prenait garde et continuait à faire obstruction aux procédures contre les templiers, de « lui parler un autre langage »... Celui, certainement, dont Boniface avait fait les frais.

(tiré de "Gli ordini di Terrasanta. Questioni aperte, nuove acquisizioni")
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Les trois régions de la Chrétienté où l’hérésie se manifesta le plus intensément – la Rhénanie, l’Italie centro-septentrionale et le Languedoc – étaient caractérisées par l’importance des temporels ecclésiastiques et par l’émiettement des pouvoirs séculiers. D’où une emprise de la théocratie plus forte qu’ailleurs. Dans ces régions, l’autorité des archevêques, évêques ou abbés était d’autant plus pesante et contestée qu’elle s’exerçait d’abord sous forme de domination politique.
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La réforme grégorienne s’était fortement appuyée, dans les premiers temps,sur des aspirations populaires à la pureté religieuse. La pression laïque avait soutenule combat difficile pour imposer aux prêtres les exigences nouvelles qui fondaient la séparation ecclésiastique : style de vie caractérisé par le célibat et la continence, accès aux offices religieux sans interférence des pouvoirs laïcs.

L’anti-cléricalismeainsi mobilisé n’était cependant guère contrôlable. Il constitua une menace pour l’Église romaine jusqu’à la victoire sur les hérésies au début du XIVe siècle. Très tôt, dès le pontificat de Grégoire VII (1075-1085), une question cruciale avait été tranchée : les sacrements étaient déclarés valides ex opere operato, par l’action sacramentelle elle-même, et non ex opere operantis, par l’action du prêtre en tant que personne particulière.
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Le Languedoc commença à être réputé terre d’hérésie après le mauvais accueil reçu en Albigeois par Bernard de Clairvaux lors d’une tournée de prédication, en 1145. La dissidence y avait pour promoteurs des personnages nommés « bons hommes ». Cette appellation fut la seule jamais utilisée par les intéressés et par ceux qui les soutenaient, avec deux variantes – « probes hommes »,« bons chrétiens » – et un complément – « amis de Dieu ».
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"Si saint Pierre et saint Paul étaient devant les inquisiteurs, aussi bons chrétiens qu’ils fussent et qu’ils soient, les inquisiteurs les traiteraient assez mal pour leur faire confesser l’hérésie." - Bernard Délicieux devant Philippe le Bel en 1303
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